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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 06:03

DEUXIÈME DE TROIS PARTIES

Analyse du septième congrès de l'Internationale Communiste contre ses déformations de droite et de gauche

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FERÑENT

« Union libre des peuples libres d’Afrique. Solidarité internationaliste des travailleurs »

Numéro spécial - Avril 2017

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CONTINUATION DE L'ARTICLE 2 :

    Et Dimitrov de nous donner la définition scientifique du fascisme : « C'est la dictature terroriste ouverte des éléments les plus chauvins et les plus impérialistes du capital financier. Ce n'est pas seulement du nationalisme bourgeois, c'est le chauvinisme bestial. C'est un système gouvernemental de banditisme, un système de provocation et de torture pratiqué contre la classe ouvrière et les éléments révolutionnaires de la paysannerie, de la petite bourgeoisie et de l'intelligentsia. C'est une barbarie médiévale d'une brutalité sans précédent dans l'histoire. C'est une agression sans limite à l'égard des autres nations et des autres pays ». « L'ascension du fascisme au pouvoir n'est pas la simple succession d'un gouvernement bourgeois par un autre. C'est la substitution d'une forme étatique de domination de la bourgeoisie, la démocratie bourgeoisie, par une autre forme, la dictature terroriste » (idem).

    Au moment de cette définition, qui s'inspirait du XIIIème plénum du Comité Exécutif de l'IC et du programme du VIème congrès, plusieurs aspects du fascisme, notamment allemand ne s'étaient pas encore manifestés. Aussi J.V.Staline ajoute plus tard que « le parti d'Hitler est le parti de la réaction médiévale et des pogroms ». « Qui sont nos ennemis, qui sont ces fascistes, demande-t-il ? Qu'est-ce que l’expérience de la guerre nous apprend à leur sujet ?(...) les fascistes allemands ne sont pas des nationalistes mais des impérialistes qui s'emparent d'autres pays pour les saigner afin d'enrichir les banquiers et les ploutocrates allemands 'en introduisant le servage et le système féodal'. « En fait, les fascistes allemands sont des barons féodaux réactionnaires et l'armée allemande est dominée par ces barons féodaux qui saignent les peuples pour enrichir les barons allemands et restaurer le règne des seigneurs féodaux. Voilà ce que nous enseigne l'expérience de la guerre... les fascistes allemands sont les ennemis de la culture européenne et l'armée allemande...a pour objectif de détruire la culture européenne et d'imposer la 'culture' esclavagiste des banquiers et barons allemands... tel est le vrai visage de notre ennemi tel que révélé par la guerre ». Dans sa guerre contre l'URSS, le fascisme « s'assigne pour but de rétablir le pouvoir des grands propriétaires fonciers, de restaurer le tsarisme, d'anéantir la culture et l'indépendance nationale des Russes, Ukrainiens, Biélorusses, Lituaniens, Lettons, Estoniens, Ouzbeks, Tatars, Moldaves, Géorgiens, Arméniens, Azerbaïdjanais et autres peuples libres d'Union Soviétique; de les germaniser, d'en faire les esclaves des princes et barons allemands ». Le programme mondial de la coalition italo-germanique se résume ainsi : « la haine raciale, la domination des nations 'élues'; la subordination des autres nations et la prise de possession de leurs territoires; l'esclavage économique des nations dominées et le pillage de leur richesse nationale; la destruction des libertés démocratiques; l'institution à l’échelle mondiale du régime Hitlérien » (J.V.Staline, la grande guerre patriotique).

    Devant une telle situation et un tel programme, le choix tactique qui s'imposait au prolétariat mondial et à son avant-garde, l'Internationale Communiste a été formulé, au VIIème congrès, comme suit : « Aujourd'hui, dans nombre de pays capitalistes, les masses travailleuses ont à choisir concrètement, sur l'heure, non pas entre la dictature du prolétariat et la démocratie bourgeoisie, mais entre la démocratie bourgeoise et le fascisme » ( Dimitrov- rapport au VIIème congrès). C'était justement cette perception correcte du réel qui était à la base des changements tactiques réalisés par le VIIème congrès.

    Mais l'initiative d'un tel changement de tactique vient de l'expérience concrète même de la lutte contre le fascisme, des leçons tirées dans la pratique par les masses opprimées de la défaite du prolétariat allemand en 1932-1933 et de la bataille exceptionnellement militante que livra Dimitrov au procès de Leipzig devant les tribunaux nazis qui préfigure et vit, dans un certain sens, se former un front uni. Et surtout le 6 Février 1934, après le XIIIème plénum du Comité Exécutif de l'IC de 1933 et après le XVIIème congrès du PCBUS de Janvier 1934, les fascistes tentèrent un coup d'état en France. Des centaines de milliers d'ouvriers, y compris des ouvriers sociaux-démocrates, répondirent à l'appel à la résistance en refusant d'écouter leurs chefs réformistes. C'est là que débuta de fait le front unique qui aboutit à la grève générale quelques jours plus tard.

    Manouilski parle de « ces journées de février qui représentèrent un point tournant dans l'histoire du mouvement de la classe ouvrière en Europe; au cours de ces journées, on assista à la transition entre l'offensive du fascisme et la contre-attaque du prolétariat. (...) elles marquèrent le passage des ouvriers socialistes et réformistes sur des positions de lutte de classe (...) l'unité d'action a permis au prolétariat français de repousser la première offensive du fascisme en France, de liquider le gouvernement Doumergue... qui préparait la dictature fasciste et d'affaiblir l'attaque du capital contre le niveau de vie des masses. La création d'un front uni combattant a permis de stimuler un puissant mouvement en faveur de l'unité d'action syndicale qui a conduit à l'unification... des deux fédérations nationales en une seule fédération unifiée. Ce front unique constituait la base d'un front populaire dans la lutte contre l'offensive du capital, contre la fascisme et la guerre, un front populaire qui deviendra un point de ralliement pour les forces anti-fascistes pour les autres couches et classes de la population. L’expérience du prolétariat français enrichit l’expérience de l'ensemble du mouvement ouvrier mondial, en montrant que la promptitude et la rapidité à organiser la résistance au fascisme (contrairement à ce qui s'est passé en Autriche et en Espagne) a épargné à la classe ouvrière des sacrifices inutiles et l'amertume de la défaite. Finalement le mouvement du front unique en France a mis à l'ordre du jour la question de l'unité de l'ensemble du mouvement ouvrier international. Aujourd'hui, la social-démocratie ne peut éviter la question du front unique qu'exigent des millions d'ouvriers à travers le monde » ( Manouilski, les résultats du VIIème congrès de l'IC, 17/12/1935).

    Il est fondamental de bien comprendre que cette contre-attaque du prolétariat français était le produit de l'influence qu'a eue la défaite du prolétariat allemand. Le changement de ligne tactique opéré par le VIIème Congrès résultait des besoins objectifs ressentis par la classe ouvrière des pays Européens et Soviétique dans la résistance au fascisme.

    Le communisme est, contrairement à pas mal d'idées reçues, enraciné dans les luttes des masses. Le front uni et le front populaire sont les fruits, non des résolutions 'subjectives' du Comintern, mais de la résistance spontanée massive de la classe ouvrière luttant contre la menace du fascisme. De même, les Soviets ne sont pas une création des Bolcheviks, mais sont des organes d'états spontanés des masses.

    Les changements survenus dans la tactique ne se limitèrent pas seulement au Comintern. Ils se sont étendus aussi à la politique extérieure de l'URSS. Ce changement est connu sous le nom de politique de 'sécurité collective'. Il s’agissait, en réaction à la victoire des fascistes et à leur programme de conquêtes territoriales en Europe même et de guerre d'agression contre l'URSS, de réaliser des alliances défensives de 'sécurité collective' avec des États impérialistes non agresseurs qui n'avaient pas, à ce moment, d’intérêt dans une guerre de repartage du monde.

    L'URSS a utilisé la diplomatie d’État pour lutter en faveur de la paix et pour retarder le déclenchement de la guerre contre elle par les fascistes. La position adoptée par l'URSS était d’œuvrer à vaincre le fascisme avec le soutien du prolétariat international, des différentes couches de travailleurs et de certains autres pays non fascistes. C'est d'ailleurs cette tactique de front uni et de front populaire qui finalement, malgré la 'trahison-capitulation', en fait la duplicité intéressée des impérialistes Franco-Britanniques, de l'accord de Munich avec Hitler, triompha en 1941 par la constitution du front mondial antifasciste.

    LUTTE POUR LA PAIX OU 'GUERRE REVOLUTIONNAIRE' ET LE SOCIALISME

    Lénine a ainsi polémiqué en son temps contre « les communistes de gauche », dont Trotski, qui prétendaient qu'il « faut dans l’intérêt de la révolution internationale consentir à la perte du pouvoir des Soviets... Pourquoi les intérêts de la révolution internationale interdisent toute paix, quelle qu'elle soit, avec les impérialistes ? (...) Il est évident que cette opinion conduit à nier l'utilité des pourparlers de Brest-Litovsk, à refuser la paix, 'même' si la Pologne, la Lettonie et la Courlande devaient nous être restituées. Il saute aux yeux que ce genre de vues (...) sont erronées. Si l'on adoptait ce point de vue, une république socialiste ne pourrait conclure aucun accord économique et ne pourrait pas exister à moins de s'envoler dans la lune » (Chose étrange et monstrueuse).

    Les Bolcheviks ont pris le pouvoir sur la base d'une plate – forme pour la paix. Leur mot d'ordre était : « Paix, terre et pain ». Mais il y avait dans le parti ceux qui refusaient toute lutte pour préserver le pouvoir Soviétique au nom de la poursuite de la guerre afin de 'révolutionner toute l'Europe'. Les attaques trotskistes des années 30 et 40 sont, en règle générale, les mêmes attaques des « communistes de gauche » contre Lénine lui-même en 1918. Les origines de la politique extérieure de l'URSS avant, pendant et à la fin de la guerre mondiale antifasciste sont à chercher dans cette période-là.

    Les trotskistes, les 'gauchistes infantiles', comme les nommait Lénine, dénoncent le VIIème congrès de l'IC et la politique extérieure de l'URSS des années 35-40 et 45 comme du 'nationalisme'. En fait, toute politique ayant pour but de préserver l’État socialiste est du 'nationalisme bourgeois'. Et cela parce que supposément la préservation du socialisme est une 'trahison de leur guerre révolutionnaire'. Voilà la position absurde, antiscientifique des critiques gauchistes de tous temps et de tous lieux.

    Mais Lénine a été le premier défenseur de la préservation de l’État Soviétique quand il déclarait que « lorsque j'ai dit dans une réunion du parti que la phrase révolutionnaire sur la guerre révolutionnaire pourrait causer la perte de notre révolution, on m'a reproché de me montrer acerbe dans la polémique. Mais il est des moments qui obligent de poser les questions de front et d'appeler les choses par leur nom sous peine de causer un préjudice irréparable au parti et à la révolution ». « La phrase révolutionnaire est le plus souvent un mal dont souffrent les partis révolutionnaires dans les moments où ceux-ci réalisent de près ou de loin la liaison, la réunion, l'interpénétration d'éléments prolétariens et petits bourgeois et où le cours des événements révolutionnaires connaît de brusques et importants revirements. La phrase révolutionnaire, c'est la répétition de mots d'ordres révolutionnaires sans égards aux circonstances, au changement marqué par les derniers événements en date, à la situation du moment. Des mots d'ordre excellents qui entraînent et enivrent, mais sont dépourvus de base solide, telle est l'essence de la phrase révolutionnaire » ( Sur la phrase révolutionnaire, contre le dogmatisme et le sectarisme, éditions sociales).

    Lénine répondait aux 'gauchistes' que « quiconque voudra réfléchir un peu, ou tout au moins, se remémorer l'histoire du mouvement révolutionnaire en Russie, verra aisément que seule une résistance RATIONNELLE à la réaction peut servir la révolution. Nous connaissons, par l'expérience d'un demi-siècle de mouvement révolutionnaire en Russie, une foule d'exemples d'une résistance inopportune à la réaction. Nous, Marxistes, avons toujours été fiers de savoir déterminer, en tenant un compte rigoureux des forces des masses et des rapports entre les classes, si telle ou telle forme de lutte était opportune ou non. Nous avons dit : l'insurrection n'est pas toujours opportune, faute de certaines prémisses à réaliser parmi les masses, elle tourne à l'aventure. Nous avons très souvent condamné comme inopportunes et nuisibles, du point de vue de la révolution, les formes les plus héroïques de résistance individuelle. Instruits par une amère expérience, nous avons rejeté en 1907 comme inopportune le refus de participer à la IIIème Douma etc... » (idem).

    En 1918, la bourgeoisie russe voulait continuer la guerre tenant en cela les engagements impérialistes du Tsar renversé. Les 'communistes de gauche' voulaient eux aussi continuer la guerre même si eux, bien sûr, l'affublaient du mot 'révolutionnaire'.

    En 1935-40, les impérialistes non fascistes voulaient diriger l'agression nazie contre l'URSS, ce qui les amena à saboter tous les efforts du gouvernement Soviétique pour constituer un front d' Etats anti-fascistes et pour la paix. Un des moments symboles de ce torpillage systématique a été le fameux 'accord de Munich' en septembre 1938 entre Hitler, Chamberlain, Mussolini et Daladier qui, non seulement, sacrifia la Tchécoslovaquie aux ambitions sans fin d'Hitler, mais était conçu comme un marchandage ouvrant la voie à une agression militaire Hitlérienne contre l'URSS.

    J.V. Staline, le 10 mars 1939, a démasqué cette tactique des impérialistes ainsi : « Les États agresseurs font la guerre en lésant de toutes les façons les intérêts des États non agresseurs et en premier lieu, ceux de l'Angleterre, de la France, des États-Unis, qui eux, reculent et se replient en faisant aux agresseurs concessions sur concessions. Ainsi nous assistons à un partage déclaré du monde et des zones d'influence aux dépens des intérêts des États non agresseurs, sans aucune tentative de résistance, et même avec une certaine complaisance de leur part. Cela est incroyable, mais c'est un fait. (...) Comment ait-il pu se faire que des États non agresseurs disposant d'immenses possibilités, aient renoncé avec cette facilité et sans résistance à leurs positions et à leurs engagements pour plaire aux agresseurs ? ( ...) Le principal motif, c'est que la majorité des pays non agresseurs, et en premier lieu l'Angleterre et la France, ont renoncé à la politique de sécurité collective, à la politique de résistance collective aux agresseurs... sont passés sur les positions de la non intervention, de la 'neutralité'. (...) La politique de non intervention trahit la volonté, le désir de ne pas gêner les agresseurs dans leur noire besogne, de ne pas empêcher, par exemple, le Japon de s’empêtrer dans une guerre avec la Chine et mieux encore avec l'Union Soviétique; de ne pas empêcher, par exemple l'Allemagne de s'enliser dans les affaires européennes, de s’empêtrer dans une guerre avec l'Union Soviétique; de laisser les pays belligérants s'enliser profondément dans le bourbier de la guerre; de les encourager sous-main; de les laisser s'affaiblir et s'épuiser mutuellement, et puis quand ils seront suffisamment affaiblis, d'entrer en scène avec des forces fraîches, d'intervenir naturellement 'dans les intérêts de la paix', et de dicter ses conditions aux pays belligérants affaiblis » (J.V. Staline, Œuvres tome XIV, rapport au XVIIème congrès).

    C'était cela, le sens véritable de la politique 'd'apaisement' des États impérialistes non agresseurs. C'est partant de cette analyse du double jeu des Etats impérialistes non fascistes que l'URSS fut obligée de conclure le 'pacte de non-agression' tant décrié par les historiens et médias bourgeois.

    J.V.Staline a ainsi mis à nu la duplicité perfide et immorale des impérialistes non agresseurs d'alors : « Fait encore plus caractéristique : certains politiques et représentants de la presse d'Europe et des États–Unis ayant perdu toute patience à attendre la 'campagne contre l'Ukraine Soviétique' commencent eux-mêmes à dévoiler les dessous véritables de la politique de non intervention. Ils parlent ouvertement et écrivent noir sur blanc que les Allemands les ont cruellement 'déçus'; car, au lieu de pousser plus loin vers l'Est, contre l'Union Soviétique; ils se sont tournés, voyez-vous, vers l'Ouest et réclament des colonies. On pourrait penser qu'on a livré aux Allemands les régions de la Tchécoslovaquie pour les payer de l'engagement qu'ils avaient pris de commencer la guerre contre l'Union Soviétique; que les Allemands refusent maintenant de payer la traite, et envoient promener les souscripteurs. Je suis loin de vouloir moraliser sur la politique de non-intervention, de parler de trahison, de félonie etc... Il serait puéril de faire la morale à des gens qui ne reconnaissent pas la morale humaine » (Rapport au XVIIIème congrès).

    Les impérialistes ont crié et vociféré contre le 'pacte de non-agression' parce que justement cela contrecarrait leurs plans d'une guerre allemande contre l'URSS et eux, attendraient 'tranquillement' le moment d'entrer en scène pour imposer leur diktat.

    Les impérialistes Franco-Britannique et US ont tout fait pour pousser Hitler dans cette voie. Les Trotskistes et les 'ultra- gauches' eux-aussi crient, en écho, à la 'trahison du pacte Ribbentrop-Molotov'. Certains vont même jusqu'à dénoncer l'URSS de n'avoir pas déclenché contre les nazis et la coalition fasciste mondiale 'leur guerre révolutionnaire'. C'était justement cela le but et le rêve des impérialistes.

    Pour avoir lutté et évité de tomber dans ce piège-là, l'URSS est qualifiée de 'nationaliste', de 'social-patriote' et autre sobriquet bourgeois. Selon cette conception petite bourgeoise, apparemment la révolution mondiale exclut le droit à un État socialiste de défendre sa patrie, de lutter pour se préserver d'une attaque militaire des impérialistes, de lutter pour la paix ! Est-il besoin de se demander quelle classe tire profit d'une telle ligne ? « Car, comme le dit Lénine, jusqu'à ce qu'éclate la révolution socialiste mondiale, jusqu'à ce qu'elle embrase plusieurs pays et qu'elle soit suffisamment puissante pour vaincre l'impérialisme international, il est du DEVOIR des (communistes) qui se sont emparés du pouvoir dans un seul pays (particulièrement dans un pays arriéré) de ne pas accepter l'affrontement, d'attendre que les conflits entre les impérialistes les affaiblissent encore davantage et rapprochent l'heure de la révolution dans les autres pays. Il est de notre DEVOIR d'évaluer le rapport de forces et ne pas venir en aide aux impérialistes en leur rendant plus facile la lutte contre le socialisme, alors que le socialisme est encore faible, et que les chances de victoire ne sont manifestement pas du côté du socialisme » (Lettre aux ouvriers américains).

    Ce n'est pas la direction de l'URSS et de l'IC qui discutent ici de tactiques à appliquer dans les années 35-40 et en 45. Mais bel et bien Lénine lui-même, car telle a été la politique Soviétique et de l'IC dans ces années de lutte à mort contre le fascisme mondial en promouvant et en défendant les différents pactes tant de 'sécurité collective' avec les Etats non fascistes dès 1935 et de 'non-agression' avec l'Allemagne et le Japon fascistes. L'URSS et l'IC suivaient en cela les enseignements du matérialisme dialectique léniniste.

    C'est toujours Lénine qui apprenait à ses disciples et élèves bolcheviks que « les rapaces de l'impérialisme anglo-français et américain nous 'accusent d'entente' avec l'impérialisme allemand. O hypocrites ! O gredins qui calomnient le gouvernement ouvrier tout en tremblant devant la sympathie que les ouvriers de 'leurs' pays manifestent pour nous!(...) Ils font mine de ne pas comprendre la différence qui existe entre une entente des 'communistes' avec la bourgeoisie (nationale ou étrangère) contre la bourgeoisie d'une autre couleur nationale, POUR LA SAUVEGARDE des ouvriers qui ont triomphé de leur bourgeoisie, afin de permettre au prolétariat de tirer parti de l'antagonisme qui divise les différents groupements de la bourgeoisie. Et les requins de l'impérialisme anglo-français et américain auront beau écumer de rage, nous calomnier, dépenser des millions pour soudoyer les journaux social-patriotes ... je n'hésiterai pas un instant à conclure une 'entente' de ce genre avec les rapaces de l'impérialisme allemand si une attaque des troupes anglo-françaises contre la Russie nous y oblige. Et je sais parfaitement qu'une telle tactique recevra l'approbation du prolétariat conscient de Russie, d'Allemagne, de France, de Grande Bretagne, d'Amérique... De telles tactiques faciliteront les tâches de la révolution socialiste, affaibliront la bourgeoisie internationale, et renforceront la position de la classe ouvrière qui triomphe de la bourgeoisie » ( Lettre aux ouvriers américains).

    Qui peut nier que ces tactiques auront, à la veille de la guerre, déjoué la tactique impérialiste de canalisation de l'agression nazie vers l'Est, vers l'URSS ? Qui peut nier que l'obsession maladive du mensonge bourgeois identifiant comme 'totalitarisme' les soi-disant 'jumeaux Hitler = Staline ou nazisme = communisme' ne sont que l'expression de la haine de classe contre les succès et la victoire du communisme contre ce produit inhérent au capitalisme qu'est le fascisme ?

    LE SOCIALISME DANS UN SEUL PAYS OU LE PROLETARIAT A UNE PATRIE

    Les accusations de 'nationalisme' à l'égard de l'URSS et du parti Bolchevik et de 'trahison de la révolution mondiale' par les bourgeois, les petits bourgeois, les anarchistes et les trotskistes n'ont pas été proférées pour la première fois dans les années du bras de fer avec les fascistes.

    C'est une méthode trotskiste et de ses émules droitiers et 'gauchistes' de condamner l'essence d'une politique tout en camouflant les origines véritables de celle-ci. Par exemple Trotski a prétendu n'avoir jamais entendu parler du 'socialisme dans un seul pays' avant 1925 après la mort de Lénine. Alors que Trotski dans son opposition au traité de Brest-Litovsk au nom de sa 'guerre révolutionnaire pour la révolution mondiale' taxait déjà Lénine et les Bolcheviks de 'nationalistes'.

    Ainsi les 'ultra-gauches', les semi-trotskistes ont toujours, devant les différentes situations qui ont jalonné les luttes de la classe ouvrière et des peuples opprimés, vociféré que l'URSS devait 'stimuler' et 'étendre' la révolution. Certains tentent même d'expliquer la contre-révolution en cours actuellement en URSS par une opposition insurmontable entre le 'rattrapage' du capitalisme par le socialisme et 'l'extension' du socialisme de la périphérie vers le centre du capitalisme. En fait, fondamentalement, il n'y a rien de vraiment nouveau dans cette opposition entre 'rattrapage' et 'extension'. C'est une reformulation consciente ou inconsciente de la 'vieille' opposition entre le 'socialisme dans un seul ou groupe de pays' et sa prétendue 'impossibilité' de surcroît dans un pays ou des pays arriérés, donc à la périphérie du centre du capitalisme.

    En 1915, Trotski disait contre Lénine que « la seule argumentation historique plus en moins concrète mise de l'avant contre le slogan des Etats-Unis d'Europe fut formulée dans le social-démocrate Suisse dans la phrase suivante : 'L'inégalité du développement économique et politique est une loi absolue du capitalisme'. De cela, le social–démocrate a tiré la conclusion que la victoire du socialisme est possible dans un seul pays, et que par conséquent, il n'était pas nécessaire de créer les États-Unis d'Europe et d'en faire la condition de la dictature du prolétariat dans chaque pays pris séparément. (...) cette inégalité est elle-même inégale (...) sans attendre les autres, on commence et continue notre lutte sur notre sol national tout en étant assuré que notre initiative va donner un élan aux luttes dans les autres pays; mais si cela ne se produit pas, il serait insensé(...) de croire que la Russie révolutionnaire tiendra le coup devant l'Europe conservatrice ou que l'Allemagne socialiste pourra rester isolée du monde capitaliste. Admettre cette perspective d'une révolution sociale à l'intérieur des frontières nationales, c'est tomber dans le nationalisme étroit qui constitue l'essence du social-patriotisme » (cité par Staline).

    C’était là, la réponse de Trotski à Lénine qui avait dit que « comme mot d'ordre indépendant, celui des États-Unis du monde ne serait guère juste, d'abord parce qu'il se confond avec le socialisme; en second lieu, parce qu’il pourrait conduire à des conclusions erronées sur l'impossibilité de la victoire du socialisme dans un seul pays et sur l'attitude du pays en question envers les autres. L'inégalité du développement économique et politique est une loi absolue du capitalisme. Il s'ensuit que la victoire du socialisme est possible au début dans un petit nombre de pays capitalistes ou même dans un seul pays capitaliste pris à part » (cité par Staline).

    La question qu'il faut soulever ici, c'est l'opposition que voient les 'ultra-gauches' entre les tâches 'nationales' et les tâches internationales parce que, selon eux, l'on ne peut en aucune façon réaliser le 'socialisme dans un seul pays'. Cela les conduit à donner un écho de 'gauche' à la propagande anti-communiste et anti-soviétique de la bourgeoisie internationale.

    C'est la question que soulevait J.V. Staline quand il répondait aux trotskistes : « Le parti soutient que les tâches 'nationales' et internationales du prolétariat de l'URSS se fusionnent en une seule tâche générale, celle de l'émancipation des prolétaires de tous les pays du capitalisme, que les intérêts de l'édification du socialisme dans notre pays se fusionnent complètement avec les intérêts du mouvement révolutionnaire de tous les pays en un seul intérêt général, celui de la victoire de la révolution socialiste dans tous les pays ». « Qu'adviendrait-il si les prolétaires de tous les pays n’apportaient pas leur soutien à la république des Soviets ? Les puissances impérialistes interviendraient et la république des Soviets serait écrasée. Qu'adviendra-t-il, si le capital parvenait à écraser la république des Soviets? On verrait s'installer une ère de la plus noire réaction dans tous les pays capitalistes et coloniaux, la classe ouvrière et les peuples opprimés seraient saisis à la gorge, les positions du communisme international seraient perdues. Qu'adviendra-t-il, si s’accroît et s'intensifie le soutien dont bénéficie la république des Soviets auprès des prolétaires de tous les pays? Cela facilitera grandement l'édification du socialisme en URSS. Qu'adviendra-il si les réalisations de l'édification du socialisme en URSS vont en s’accroissant ? Cela améliorera grandement la position révolutionnaire des prolétaires de tous les pays dans leur lutte contre le capital, minera la position du capital international dans sa lutte contre le prolétariat et améliorera grandement les chances de victoire du prolétariat mondial. Il s'ensuit donc que les intérêts et les tâches du prolétariat de l'URSS sont indissolublement liés aux intérêts et aux tâches du mouvement révolutionnaire de tous les pays et, inversement, que les intérêts et les tâches des prolétaires révolutionnaires de tous les pays sont indissolublement liés aux tâches et aux accomplissements des prolétaires de l'URSS dans le domaine de l'édification socialiste. Il s'ensuit que c'est une profonde erreur politique que d'opposer les tâches 'nationales' des prolétaires d'un pays aux tâches internationales. Il s'ensuit que ceux qui, comme nos ‘oppositionnistes’ le font parfois, qualifient de signe 'd'isolationnisme national' ou 'd'esprit national étroit' le zèle et la ferveur déployés par les prolétaires de l'URSS dans la lutte sur le front de la construction socialiste, ont perdu la tête ou sont retombés en enfance. Il s'ensuit que l'affirmation de l'unité et de l'indivisibilité des intérêts et des tâches des prolétaires de tous les pays est la voie la plus sûre vers la victoire du mouvement révolutionnaire des prolétaires de tous les pays. C'est précisément pour cette raison que la victoire de la révolution prolétarienne dans un pays n'est pas une fin en soi, mais un moyen et un soutien pour le développement et la victoire de la révolution dans tous les pays. Il s'ensuit que l'édification du socialisme en URSS entraîne le développement de la cause commune des prolétaires de tous les pays, qu'elle signifie le développement de la victoire sur le capital non seulement en URSS, mais dans tous les pays capitalistes parce que la révolution en URSS est partie intégrante de la révolution mondiale. Elle est son début et la base de son développement » ( J.V. Staline-Sur l'opposition).

VOIR LA CONTINUATION DANS LA TROISÈME PARTIE

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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 05:40

PREMIÈRE DE TROIS PARTIES

Analyse du septième congrès de l'Internationale Communiste contre ses déformations de droite et de gauche

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FERÑENT

« Union libre des peuples libres d’Afrique. Solidarité internationaliste des travailleurs »

Numéro spécial - Avril 2017

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ARTICLE 1 :

Le Septième Congrès de l'Internationale Communiste est-il à l'origine de l'opportunisme qui a miné et détruit le mouvement communiste international ?

RENOUER AVEC LA VRAIE STRATEGIE ET TACTIQUE DU VIIème CONGRES DE L'IC POUR REBÂTIR LE PARTI COMMUNISTE

ET VAINCRE LE CAPITALISME IMPERIALISTE !

Avril 2017

Diagne Fodé Roland

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    Ce texte ci-dessous date de 1991, l'année de l'explosion et de la restauration du capitalisme en URSS. Seul son titre a été changé pour mettre l'accent sur l'importance majeure du VIIème congrès de l'Internationale Communiste afin de comprendre d'où viennent la contre-révolution et la restauration du capitalisme en URSS. En effet, ce sont les déviations de droite et de gauche de la ligne tactique victorieuse du VIIème congrès de l'Internationale Communiste, qui ont conduit à la faillite entraînant la destruction de l'URSS.

    Au sabordage volontaire et conscient du camp socialiste, décidé en commun accord entre les renégats Gorbatchéviens/Yeltsiniens et les impérialistes, n'ont pu échapper que les rescapés que sont la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam et Cuba.

    Ainsi, le 21 décembre 1991, la « glasnost » et la « perestroïka » débouchaient sur la mise à mort de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques, précédée du démantèlement du camp socialiste à l'est du sous-continent européen.

    Pour la contre-révolution bourgeoise interne à chaque république soutenue par les impérialistes des USA et d'Europe occidentale, le viol du maintien de l'URSS voté par 76% des populations de l'Etat fédéral multinational au référendum du 17 mars 1991, donc 9 mois plus tôt, était une affaire de vie ou de mort, une condition sine qua non du lancement de la privatisation-accaparement de l'économie socialiste.

    Tel est le résultat concret auquel a abouti la ligne révisionniste opportuniste de la conciliation dans la lutte des classes entre le camp capitaliste et le camp socialiste au nom de la 'coexistence pacifique', donc l'abandon de la lutte des classes à l'échelle internationale qui a triomphé au XXème congrès du PCUS avec Khrouchtchev et ses successeurs.

    En Occident impérialiste, le pendant révisionniste opportuniste a été l'eurocommunisme, c'est-à-dire la théorie fondée sur 'l'exceptionnalisme chauvin européen' de l'alliance-soumission à la social-démocratie qui a marginalisé progressivement la classe ouvrière et mis sous le boisseau la lutte des classes au nom de la 'paix des classes' dans le cadre de la 'société post-industrielle de consommation à crédit'.

    Dans les pays opprimés par l'impérialisme, ce fut l'apologie des théories d'alliance stratégique avec les bourgeoisies nationales en niant la différenciation entre mouvements national révolutionnaire et national réformiste qui ont conduit à l'unité-subordination aux bourgeoisies néocoloniales.

    Sans jamais l'avouer ouvertement, l'opportunisme de droite dans le mouvement communiste international a ainsi dévoyé, déformé, travesti la ligne tactique du VIIème congrès de l'IC.

    En réaction, l'opportunisme de gauche s'y est opposé en rejetant 'le bébé et l'eau du bain' pour prôner que 'l'ennemi principal' est, non l'impérialisme, mais le 'social-impérialisme soviétique' et refuser systématiquement toute tactique de front unique et de front populaire au nom de la prétendue 'pureté de la lutte des classes'.

    Ainsi le mouvement communiste international a été dominé par la déviation de droite qui érige le front unique et le front populaire en unique stratégie en tous temps et tous lieux, ce qui dégoûte les masses de la collaboration de classe et la déviation de gauche qui érige en unique stratégie le rejet de tout front unique et front populaire en tous temps et tous lieux, ce qui isole les communistes révolutionnaires des masses.

    La dialectique matérialiste scientifique du VIIème congrès de l'IC et de l'expérience de la Révolution d'Octobre, qui combine et intègre la tactique du front unique et du front populaire dans la stratégie du renversement du capitalisme et de l'impérialisme, a été enfouie et ignorée comme le démontre l'étude scientifique ci-dessous du VIIème congrès de l'IC...

    Une confusion totale donc s'est emparée du mouvement communiste international qui s'est trouvé piégé par les deux déviations à droite et à gauche de la ligne tactique du VIIème congrès de l'IC sans jamais pouvoir séparer l'ivraie de la bonne graine et saisir dans son essence la justesse de la ligne tactique qui a permis de vaincre le fascisme.

    L'impérialisme, apeuré et affaibli au sortir de la Seconde guerre mondiale antifasciste, a très vite compris la confusion idéologique dans laquelle le mouvement ouvrier communiste s'est trouvé embourbé, et en a profité pour combattre ou appuyer alternativement, sur le principe 'diviser pour mieux régner', les porteurs des deux déviations dans le mouvement communiste jusqu'à la victoire de la contre-révolution dans le camp socialiste.

    Il est arrivé parfois, comme c'est le cas de Cuba sous la direction de Fidel Castro, de Che Guevara et du Parti Communiste de Cuba, que des efforts aient été faits pour unifier le mouvement communiste et le camp socialiste contre l'impérialisme, mais ces efforts louables n'ont pas permis finalement d'endiguer les déviations de droite et de gauche dominantes.

    Tout le monde peut constater que depuis cette défaite temporaire, l'humanité dans son ensemble est empêtrée dans la re-mondialisation impérialiste mortifère fondée sur l'offensive libérale, qui détruit toutes les conquêtes sociales et démocratiques des générations précédentes du mouvement ouvrier communiste, dévaste les indépendances nationales conquises par les peuples, Etats, nations victimes du nouveau cycle des guerres impérialistes et ravage par sa 'mondialisation' prédatrice l'écosystème planétaire.

    Le monde 'unipolaire' issu de la contre-révolution temporairement victorieuse des années 89-91 a été de courte durée, mais a causé des dégâts énormes, dont les métastases perdurent encore : la destruction des Etats-Nations comme l'Irak, la Yougoslavie, la Libye, l'Ukraine, le Soudan, etc..., et le démantèlement en cours des conquis sociaux et démocratiques dans les pays impérialistes, où la pauvreté, le chômage, le racisme et la dictature politique redeviennent la réalité du quotidien.

    Le monde 'multipolaire' qui s'installe peu à peu accroît le danger de guerres, voire de guerre mondiale de la triade impérialiste (USA, UE, Japon), véritable camp de la guerre, contre le camp de plus en plus activement défensif de la paix (Russie, Chine, pays de l'Alliance Bolivarienne, etc...).

    La loi du développement inégal pousse les Etats impérialistes, qui ont dominé l'humanité depuis au moins l'année 1500 sur la base du régime capitaliste, au déclin et à la décadence, ce qui les conduit en politique intérieure par les politiques libérales à supprimer les concessions sociales et démocratiques faites hier face aux luttes sociales, et en politique extérieure à renouer avec les 'politiques de la canonnière' pour s'emparer des sources de matières premières stratégiques.

    Baisser les salaires pour rendre 'compétitive' l'économie productive intérieure des pays impérialistes et faire les guerres extérieures pour contrôler les matières premières, y compris en ramenant des pays à 'l'âge de pierre' et en détruisant les Etats-Nations, c'est tenter en vain de freiner le développement économique des pays 'émergents'.

    Sont ainsi visés tous les pays, tous les Etats, toutes les Nations qui cherchent à préserver leurs indépendances et leurs souverainetés nationales. D'où les tensions de plus en plus grandes avec la Russie en Syrie et en Ukraine. Parmi ces pays 'émergents', il faut citer la place particulière des pays rescapés du camp socialiste vaincu en 89-91 : Chine, Corée du Nord, Vietnam, Cuba que l'impérialisme rêve de mater à la première occasion.

    La crise générale de l'impérialisme, crise systémique de surproduction et de sur-accumulation, est à la base de l'offensive libérale de la bourgeoise contre les conquêtes sociales et démocratiques partout dans le monde et du nouveau cycle des guerres impérialistes.

    Si l'hégémonie impérialiste semblait totale dans les années 89-91, la résistance s'est exprimée ouvertement vers 2000 avec les expériences de victoires électorales des forces progressistes anti-libérales et patriotiques dans les pays de l'Alliance Bolivarienne (ALBA), expériences qui se réfère à la formidable résistance historique de Cuba, rescapé du camp socialiste.

    Et de plus en plus d'Etats bourgeois ainsi que ceux issus du camp socialiste comme la Chine, la Corée du Nord, le Vietnam constituent progressivement sous la pression guerrière et les menaces agressives de l'impérialisme US, UE, OTAN le camp défensif de la paix pour le respect du droit international, l'indépendance et la souveraineté des peuples.

    Tel est le contexte évolutif dans lequel nous devons œuvrer à reconstruire les forces éparpillées et affaiblies du mouvement ouvrier et communiste dans chaque pays et à l'échelle internationale.

    Or à y regarder de plus près, il apparaît que les mêmes déviations de droite et de gauche constituent encore et toujours les freins idéologiques, politiques, stratégiques et tactiques à la reconstruction par le rassemblement de nos forces éparpillées et disséminées.

    On peut voir cela dans la déviation de droite qui consiste à présenter les expériences anti-libérales comme une 'troisième voie' alors que ce sont des étapes démocratiques populaires qui aboutiront par leur chemin propre à la nécessité du passage révolutionnaire au socialisme-communisme. Les communistes doivent participer à ces expériences tout en préservant leur indépendance idéologique, politique et organisationnelle.

    Et bien entendu la déviation de gauche se caractérise ici par le nihilisme et le sectarisme vis à vis de ces expériences progressistes et populaires, voie de passage obligée en raison du recul et de la défaite des forces communistes. Les communistes doivent combattre ce nihilisme et sectarisme pour éviter d'être coupés des masses qui, par l'expérience et le dur travail d'agitation et propagande, finiront par se rendre compte que l'antilibéralisme ne suffit pas pour en finir avec le capitalisme et l'impérialisme.

    Il faut donc mettre un terme à la confusion idéologique et politique délibérément entretenue sur le VIIème congrès de l'IC par la bourgeoisie et la petite bourgeoisie, notamment par le trotskisme et l'anarcho-syndicalisme. C'est le but de cette republication.

    Disons-le clairement : c'est la raison pour laquelle dans la tâche de réarmement du mouvement communiste, il est fondamental de réétudier le VIIème congrès de l'IC pour le débarrasser des scories déformantes, des déviations de droite et de gauche qui nous ont conduits à la défaite et faire en sorte que la reprise en cours de la lutte des classes et des peuples opprimés soit à nouveau guidée par le matérialisme dialectique scientifique vers la victoire du prolétariat et des peuples opprimés.  

 

ARTICLE 2 :

LE VIIème CONGRES DE L'INTERNATIONALE COMMUNISTE

ET LA DEFAITE DU FASCISME

_____________________________________________________

    Nous commémorons aujourd'hui, avec un mois de retard, le 74ème anniversaire de la REVOLUTION D'OCTOBRE 1917. Cette célébration est aussi celle du 46ème anniversaire de l'écrasement de la bête fasciste qui fut symbolisé par le drapeau rouge flottant sur le parlement nazi en 1945. Nous avons voulu délibérément mettre à l'ordre du jour cette année l'étude du VIIème Congrès de l'Internationale Communiste ( I.C- le Comintern ou la IIIème Internationale).

    C'est donc aussi dans ce sens la célébration du 56éme anniversaire du dernier Congrès de la IIIème Internationale.

    Réfléchir, analyser et débattre en Marxiste-Léniniste comme méthode pour répondre à la question de savoir comment le Mouvement Communiste International en est-il arrivé à la défaite. Mais aussi, comme base de notre lutte communiste aujourd'hui, tel est notre objectif. Pour y arriver nous devons jeter un regard sur l'expérience historique et théorique des générations de communistes qui nous ont précédés et qui ont marqué des points importants et décisifs dans le bras de fer historique entre le socialisme et le capitalisme, notamment à la fin de la Deuxième guerre mondiale.

    Connaître et comprendre notre passé pour bien cerner notre présent et agir pour notre futur : telle est notre devise. Toutefois, nous n'avons pas la prétention d'épuiser le sujet aujourd'hui. Nous essayons de poser des jalons par cette contribution dans l'incontournable travail de réappropriation des acquis théoriques et pratiques de la IIIème Internationale. Un prochain travail sur le VIIème Congrès et la question nationale et coloniale est en préparation.

    CONTEXTE HISTORIQUE

    Par comparaison au VIème Congrès, au moment du VIIème, l'IC avait sensiblement grandi. La Pravda du 21 août 1935 nous apprend que « depuis le VIème Congrès du Komintern, le nombre d'adhérents du parti communiste international est passé de 1.676.000 à 3.148.000 et en dépit de la répression et de la terreur sanglante, le nombre de membres dans les pays capitalistes est passé de 445.000 à 758.000 ». Et ceci malgré la décapitation du Parti Communiste allemand, le plus gros parti d'alors, par Hitler. « Le nombre des partis membres du Comintern depuis le dernier Congrès est passé de 65 à 76. Le nombre total de membres du Parti communiste de l'Union Soviétique et la Ligue des jeunesses communistes était de 3.835.000 au VIème Congrès et de 6.800.000 au VIIème Congrès ».

    La propagande bourgeoise dit que l'IC et ses sections n'étaient qu'une panoplie d'agents du KGB obéissant à Staline, le responsable du premier État ouvrier et paysan du monde. Le VIIème Congrès est présenté dans la propagande anti-communiste comme le produit de « la volonté de Staline de soumettre l'IC à la politique étrangère de l'URSS » et d'utiliser ses membres comme des « agents des services secrets ». Ce sont là des calomnies que répand la bourgeoisie pour tordre le cou à la réalité en ce qui concerne les changements de tactiques introduits par le VIIème congrès.

    Il y a, à ce propos, trois conceptions dont deux prédominent aujourd'hui au plan mondial. La première est celle du révisionnisme moderne qui, depuis l’avènement de Nikita Khrouchtchev en 1956, présente le VIIème Congrès comme un changement dans la ligne stratégique de l'IC applicable en tous lieux et en tous temps quelles que soient les circonstances. Ainsi, on lutte toujours et partout pour le front unique et le front populaire débouchant « par la voie d'une transition pacifique » sur des « gouvernements à participation communiste » souvent sur la base d'un « programme commun ».

    En réaction à cette ligne révisionniste de droite, « les gauchistes infantiles », les semi-trotskistes attaquent cette déviation de droite franchement opportuniste pour conclure que celle-ci trouve sa source dans le VIIème congrès. C'est le type même de raisonnement courant chez des militants qui s'opposent au réformisme dominant dans les Partis Communistes aujourd'hui qui les poussent dans les bras des calomnies bourgeoises et trotskistes contre le VIIème congrès selon lesquelles, c'est de ce congrès que date la « subordination du prolétariat aux intérêts nationaux de l'URSS ». C'est de là que vient d'ailleurs la thèse de « l’impérialisme rouge » des bourgeois et de « social-impérialisme soviétique » des trotskistes et semi - trotskistes.

    Nous disons qu'il y a un autre point de vue sur le VIIème congrès qui est, en réalité, celui du VIIème congrès de l'IC lui-même.

    Ce n'est pas Staline qui, en juillet-août 1935, aurait décidé de convoquer le VIIème congrès pour soumettre l'IC à sa politique étrangère. Le VIIème congrès, et le changement de ligne tactique qu'il initia, fut le résultat direct du développement de la crise générale de l'impérialisme ouverte par la première guerre mondiale 14-18 et de l'arrivée du nazisme au pouvoir en Allemagne. Dans cette guerre impérialiste, le mouvement ouvrier se trouva divisé. Les réformistes appelant les ouvriers à se tirer les uns sur les autres et les révolutionnaires les appelant à transformer la guerre impérialiste en guerre civile contre « sa » propre bourgeoisie. C'est parmi ces forces avec les Bolcheviks qui avaient dirigé la Révolution d'Octobre que s'est formé le Comintern.

    Cette période vit la victoire des Bolcheviks, mais aussi la défaite des forces révolutionnaires dans les autres pays, surtout en Allemagne, défaite à mettre principalement au compte de la social-démocratie, capitulant devant la bourgeoisie et entrant au gouvernement et au parlement pour assassiner les révolutionnaires Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg. Le prolétariat fut scindé par la politique de collaboration de la IIème Internationale social-démocrate dont la faillite fut proclamée par les fondateurs de la IIIème Internationale dont Lénine.

    Au cours des années 20, lors de la deuxième période de relative stabilisation du capitalisme sortant de la vague déferlante de la révolution, Lénine formula au IIIème congrès de l'IC les premières tactiques de front uni autour des besoins immédiats de la classe ouvrière. L'IC mena au même moment sa campagne de « bolchévisation de ses sections nationales ». L'objectif de ces politiques était de lutter contre la division de la classe ouvrière et de gagner ainsi à la lutte révolutionnaire la majorité de celle-ci.

    Contrairement à plein d'idées répandues, le Léninisme et l’expérience de la révolution d'Octobre enseignent que gagner la majorité de la classe ouvrière est une condition indispensable de la révolution.

    Au cours de cette période, et malgré le travail accompli, cet objectif ne fut pas atteint. C'est ainsi que la troisième période, qui vit la stabilisation relative du capitalisme de la période antécédente ébranlée par l'approfondissement de la crise générale, devait se caractériser par une incapacité de passer à l'offensive. J.V. Staline a fourni une analyse pertinente de cette situation en 1934 au XVIIème congrès du Parti Communiste d'Union soviétique (PCBUS) et cette analyse fut citée au VIIème congrès de l'IC comme une base fondamentale de l'élaboration de la nouvelle ligne tactique : « Mais alors que la bourgeoisie a choisi la voie de la guerre, la classe ouvrière des pays capitalistes, poussée au désespoir par quatre années de crise et de chômage, commence à prendre la voie de la révolution. Ceci signifie que la crise révolutionnaire mûrit et continuera de mûrir. Et plus la bourgeoisie s’empêtrera dans ses plans guerriers, plus elle fera appel aux méthodes de luttes ouvertes contre la classe ouvrière et la paysannerie, avec comme conséquence le développement de plus en plus rapide de la crise révolutionnaire... Certains camarades pensent que, dès l'instant où il y a la crise révolutionnaire, la bourgeoisie doit se trouver inévitablement dans une situation sans issue, que sa fin est prédéterminée, que la révolution est, par cela même, assurée, et qu'il ne leur reste donc qu'à attendre la chute de la bourgeoisie et à rédiger des résolutions triomphales. C'est là une grave erreur: la victoire de la révolution ne vient jamais d'elle-même. Il faut la préparer et la conquérir. Or seul peut la préparer et la conquérir un fort parti prolétarien révolutionnaire. Il est des moments où la situation est révolutionnaire, où le pouvoir de la bourgeoisie est ébranlé jusque dans ses fondements, mais où pourtant la victoire de la révolution n'arrive pas parce qu'il n'y a pas de parti révolutionnaire du prolétariat, de parti ayant assez de force et d'autorité pour entraîner à sa suite les masses, et prendre le pouvoir. Il serait déraisonnable de croire que des ''cas'' pareils ne puissent se produire» ( Les Questions du Léninisme ). Devenir le parti ayant assez de force et d'autorité pour entraîner les masses et prendre le pouvoir, c'était cela le sens de la « bolchévisation », des tactiques de front uni ou de « classe contre classe » selon la situation auquel travaillait le Comintern.

    Mais les préjugés social-démocrates et anarchistes des éléments qui avaient rallié les sections de l'IC, le manque de tradition marxiste-léniniste au sein des forces fraîchement gagnées au communisme dans les pays impérialistes et dans les colonies et semi- colonies, les multiples luttes fractionnistes dont Trotski lui-même n'est qu'un exemple et surtout l'opposition ouverte de la sociale–démocratie au front unique contre la montée du fascisme furent les principaux handicaps dans le travail colossal de l'IC.

    Toutefois Wilhelm Pieck parle aussi des erreurs sectaires de « gauche » dans les sections communistes nationales dans son rapport au VIIème congrès : « Les partis communistes, dans les conditions de la crise, avaient à assumer une grande et difficile tâche dans la conduite des masses; les communistes devaient avoir en vue des millions de travailleurs et chercher à entraîner dans un front de luttes toutes les couches. Cette tâche était d'autant plus difficile à accomplir que les partis communistes, dans la plupart des pays, étaient avant la crise des organisations numériquement faibles, influençant un nombre relativement limité d'ouvriers... Le changement rapide de la situation, la croissance impétueuse du mécontentement des masses, l'accentuation du danger fasciste et de la menace de guerre obligeaient les communistes à modifier rapidement leurs appréciations de la situation et les contraignaient à effectuer un formidable travail d'organisation. Dans l'accomplissement de ces tâches, les communistes furent bien souvent exemplaires. Pourtant leurs mots d'ordre retardaient parfois sur l'évolution politique rapide et complexe. Ils n'appréciaient pas toujours d'une façon juste le rapport des forces de classe, ils persistaient parfois sur des mots d'ordre et sur des méthodes de lutte qui, encore juste peu de temps auparavant, se trouvaient déjà périmés dans une situation différente. Les Partis Communistes assimilèrent correctement l'essentiel des conclusions du VIème congrès mondial, selon lequel un nouvel essor révolutionnaire est en train de grandir. Mais, bien des fois, ils n'ont pas assez compris que l'essor révolutionnaire n'est pas séparé de la crise révolutionnaire par une muraille de Chine. Ils se sont souvent fait une idée par trop simpliste de la façon dont les masses ouvrières rompront avec leurs vieux chefs réformistes et se rallieront à la lutte révolutionnaire » (Les éditions sociales - l'IC et la lutte contre le fascisme).

    Il est même arrivé parfois que de telles erreurs se soient intensifiées se manifestant, par exemple, dans le fait de confondre les ouvriers social-démocrates avec leurs dirigeants corrompus serviteurs zélés du capital. Parfois, des camarades se sont révélés être de véritables perroquets répétant mécaniquement et dogmatiquement les formules, thèses et résolutions de l'IC, croyant faire ainsi de l'agitation et de la propagande communistes.

    Mais ces erreurs ne doivent pas nous faire oublier l'énorme travail accompli, parce qu'après tout, en 1932, le Parti Communiste allemand recueillait 6 millions de voix, c'est-à-dire plus du 1/3 de la classe ouvrière et près de 20% des votants. Et la lutte de classe s'étendait impétueusement de la révolution démocratique espagnole ...aux Soviets chinois.

    Dans un tel contexte, le capital financier allemand misa sur le parti nazi pour barrer la route au mouvement révolutionnaire et frappa le premier. J.V Staline analysa cela au XVIIème congrès du PCBUS: « Il faut regarder la victoire du fascisme en Allemagne, non seulement comme un signe de faiblesse de la classe ouvrière et le résultat de la trahison perpétrée contre celle-ci par la social-démocratie qui a frayé la route au fascisme, il faut la considérer également comme un signe de faiblesse de la bourgeoisie, comme un signe montrant que cette dernière n'est plus en état d'exercer son pouvoir au moyen des anciennes méthodes du parlementarisme bourgeois et de la démocratie bourgeoisie, ce qui l'oblige à recourir, dans sa politique intérieure, aux méthodes de domination par la terreur, il faut y avoir un signe prouvant qu'elle n'a plus la force de trouver une issue à la situation actuelle sur la base d'une politique extérieure de paix, ce qui l'oblige à recourir à la politique de guerre » (Rapport au XVIIème congrés du PCBUS).

    C'est sur la base d'une telle analyse que se réalisera l'unité d'action dans la lutte contre le fascisme de l'URSS, des communistes, de certains sociaux-démocrates, du prolétariat international, de la petite bourgeoisie, des peuples colonisés et même de certaines sections de la bourgeoisie impérialiste non fasciste.

    DEFINITION DU FASCISME ET NOUVELLE TACTIQUE

    Le mot fascisme a été utilisé à toutes les sauces dans la gauche en général durant surtout ces quatre dernières décennies. Toute dictature est tout de suite qualifiée de 'fasciste' afin de justifier des politiques opportunistes d'alliances contre-révolutionnaires, soi-disant pour barrer la route au fascisme. A la place de la science Marxiste-Léniniste, c'est l'émotion et la sentimentalité qui empêchent l'élaboration de tactiques justes. Mais ceci n'est pas nouveau. Dimitrov disait au VIIème congrès qu'il « existe dans nos rangs une tendance à considérer le fascisme 'en général' sans tenir compte des particularités concrètes des mouvements fascistes dans les différents pays, et en taxant, à tort, de fascisme, toutes les mesures réactionnaires de la bourgeoisie, ou même en qualifiant tout le camp non communiste de camp fasciste. Cette extension du qualificatif 'fasciste', loin de renforcer la lutte contre le fascisme, l'a au contraire affaiblie » (Rapport au VIIème congrès).

VOIR LA CONTINUATION DANS LA DEUXIÈME PARTIE

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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 04:58
The Party of Communists USA (PCUSA) Statement on the Recent Developments in the Israeli/Palestinian conflict.
 
The Party of Communists USA (PCUSA) condemns and vehemently opposes the unilateral decision of US President Donald Trump to recognize Jerusalem as capital of Israel and transfer the US embassy from Tel Aviv to Jerusalem. This decision by Trump is not supported by the vast majority of the American people, and has been roundly condemned around the world. The Turkish Party of Labor, or Emek Partisi (EMEP) described the move as a provocative act. PCUSA believes that we in the US bear a special and urgent responsibility to fight this cataclysmic move with all the political and economic might we can muster. The Boycott, Divestment, Sanctions (BDS) struggle must intensify in every trade union, community organization and political formation.

In the US, writing for the organization Jewish Voice for Peace, Rabbi Alissa Wise pointed out the danger of the Trump decision: “There’s a reason the status of Jerusalem hasn’t been determined yet – it’s at the core of the struggle against permanent Israeli domination and Palestinian dispossession. [And] we have to take the initiative and start conversations not just about what happened today, but what’s been happening for the last 70 years and more.”

In Italy, the Unione Sindicale di Base (USB) said: “The decision of the current U.S. President to transfer his embassy to Jerusalem reiterates, in a very delicate phrase of political and military tension in the Middle East, the war choices adopted by this administration in every geopolitical scenario, from Latin America up to the Far East.”

From Cyprus, the Progressive Party of Working People (AKEL), representing a neighboring country in the region of Palestine and Israel warned, “[T]his provocative decision constitutes a flagrant violation of the Palestinian people’s national rights and represents support for the Israeli occupation, threatening to undermine the possibility of a two-state solution and to provoke new conflicts both in Jerusalem and in Palestine, and more broadly throughout the region.”

Reaction to the Trump decision inside Israel was swift: “Trump is a crazy pyromaniac capable of setting the entire region ablaze with his madness,” stated the leader of the Joint List, Members of Knesset (MK) Ayman Odeh. “If there is one thing that the past few days have proved, it’s that the US shouldn’t remain the sponsor for discussions between Israel and the Palestinians,” Odeh added. “If the Israeli government wishes for the world to recognize West Jerusalem as the Israel’s capital, all it needs to do is recognize East Jerusalem as the capital city of Palestine.”

It is the responsibility of every Communist and peace loving person to stand on the side of peace. It is the responsibility of every Communist Party to organize for peace and to stand together alongside those forces fighting for peace. The PCUSA, therefore, without reservation or hesitation, condemns the Trump decision and its imperialist, war making intentions. In the words of the Spanish republic fighting fascism in 1936: THEY SHALL NOT PASS!
 
 
"We, however, remain dialecticians and combat sophistry, not by a sweeping denial of the possibility of transformation in general, but by concretely analyzing a given phenomenon in the circumstances that surround it and in its development."
 
Lenin.
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10 décembre 2017 7 10 /12 /décembre /2017 04:10

Manifestation «Jérusalem est la capitale de la Palestine»

Dimanche 10 décembre 2017 à 13h00

Station de métro Guy-Concordia, Montréal

Demonstration "Jerusalem is the Capital of Palestine"

Sunday, December 10 at 1:00 PM - 2:00 PM EST

Guy-Concordia Metro Station, Montreal

https://www.facebook.com/events/1995490697389410/

@Jerusalem est la capitale de la Palestine

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9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 23:52
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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 14:17
YouTube - https://www.youtube.com/watch?v=jr4cXH3Fil8
Who Should Bernie Voters Support Now? Robert Reich vs. Chris Hedges on Tackling the Neoliberal Order
Published on Dec 3, 2017
Who Should Bernie Voters Support Now? Robert Reich vs. Chris Hedges on Tackling the Neoliberal Order ===================================== chris hedges chris hedges truthdig chris hedges on contact chris hedges antifa chris hedges books chris hedges trump chris hedges youtube chris hedges quotes chris hedges twitter chris hedges wiki chris hedges empire of illusion chris hedges articles chris hedges american fascists chris hedges alternative radio chris hedges author chris hedges amazon chris hedges and noam chomsky chris hedges american fascists pdf chris hedges artifice chris hedges apocalyptic capitalism chris hedges best speech in 2017 chris hedges biography chris hedges books pdf chris hedges blog chris hedges ben shapiro chris hedges book list chris hedges bosnia chris hedges best book chris hedges background chris hedges contact chris hedges climate change chris hedges charlottesville chris hedges cornel west chris hedges columns chris hedges capitalism

 

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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 13:56

YouTube - Chris Hedges "Fascism in the Age of Trump" - mediasanctuary - Dec. 1st, 2017

https://www.youtube.com/watch?v=BMYjroVIDLA

The Sanctuary for Independent Media - Troy, New York - www.MediaSanctuary.org

Published on Dec 1, 2017
Journalist, author and war correspondent Chris Hedges spoke at The Sanctuary for Independent Media in Troy NY on November 10, 2017 on fascism and empire in the age of Trump. www.mediasanctuary.org Chris Hedges is the best-selling author of War is a Force That Gives Us Meaning (2003), a finalist for the National Book Critics Circle Award for Nonfiction. A quote from the book was used as the opening title quotation in the critically-acclaimed and Academy Award-winning 2009 film, The Hurt Locker. The quote reads: "The rush of battle is often a potent and lethal addiction, for war is a drug." Hedges, whose column is published Mondays on Truthdig, has written twelve books, including the New York Times bestseller Days of Destruction, Days of Revolt (2012), which he co-authored with the cartoonist Joe Sacco. Some of his other books include Unspeakable (2016), Wages of Rebellion: The Moral Imperative to Revolt (2015), Death of the Liberal Class (2010), Empire of Illusion: The End of Literacy and the Triumph of Spectacle (2009), I Don’t Believe in Atheists (2008) and the best selling American Fascists: The Christian Right and the War on America (2008). In 2011, Nation Books published a collection of Hedges’ Truthdig columns called The World As It Is: Dispatches on the Myth of Human Progress. Hedges previously spent nearly two decades as a foreign correspondent in Central America, the Middle East, Africa and the Balkans. He has reported from more than 50 countries and has worked for The Christian Science Monitor, National Public Radio, The Dallas Morning News and The New York Times, for which he was a foreign correspondent for 15 years. Hedges was part of the team of reporters at The New York Times awarded a Pulitzer Prize in 2002 for the paper’s coverage of global terrorism. He also received the Amnesty International Global Award for Human Rights Journalism in 2002. The Los Angeles Press Club honored Hedges’ original columns in Truthdig by naming the author the Online Journalist of the Year in 2009 and again in 2011. The LAPC also granted him the Best Online Column award in 2010 for his Truthdig essay “One Day We’ll All Be Terrorists.” Hedges is a senior fellow at The Nation Institute in New York City. He has taught at Columbia University, New York University, Princeton University and The University of Toronto. He currently teaches prisoners at a maximum-security prison in New Jersey.
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8 décembre 2017 5 08 /12 /décembre /2017 13:40

From: Angelo D Angelo <angelo4ny@aol.com> - Party of Communists USA

Date: December 7, 2017 at 10:30:41 PM EST


Subject: Israeli and Palestinian Communists denounce Trump Jerusalem decision

Israeli and Palestinian communists denounce Trump’s decision on Jerusalem

by worker

Thursday, December 7, 2017

Israeli and Palestinian communists denounce Trump's decision on Jerusalem
https://communismgr.blogspot.com/2017/12/israeli-and-palestinian-communists.html
 
Israeli and Palestinian Communist Parties have reacted to U.S. President Donald Trump's provocative decision to recognize Jerusalem as Israel's capital. Below you can read statements by parties such as Hadash, the CP of Israel, the Palestinian CP and the Palestinian Peoples' Party.
Hadash / Communist Party of Israel (CPI)
 
According the official website of the Communist Party of Israel (CPI), the intention to transfer the American embassy from Tel Aviv to Jerusalem "provoked reactions of outrage" among the ranks of the CPI, including the members from the Joint List of the Democracy Front for Peace and Equality (Hadash) in the parliamentary assembly of Israel, Knesset.
 
Trump is a crazy pyromaniac capable of setting the entire region ablaze with his madness,” stated the leader of the Joint List, Members of Knesset (MK) Ayman Odeh. “If there is one thing that the past few days have proved, it’s that the US shouldn’t remain the sponsor for discussions between Israel and the Palestinians,” Odeh added. “If the Israeli government wishes for the world to recognize West Jerusalem as the Israel’s capital, all it needs to do is recognize East Jerusalem as the capital city of Palestine.”
Joint List MK Aida Touma-Sliman (Hadash) attacked the decision of US president Donald Trump to move the US embassy to Jerusalem. “The decision to move the embassy cripples the peace process and the chances of reaching a diplomatic agreement in the region,” Touma-Sliman said. “As long as Israel refers to Jerusalem as a ‘united’ city and occupies the West Bank and East Jerusalem, Trump’s decision will significantly harm the rights of the Palestinian people to liberty and self-determination in its future capital, East Jerusalem.”
Palestinian President Mahmud Abbas warned on Sunday, December 3, against US plans to relocate its embassy in Israel from Tel Aviv to Jerusalem, saying that such a move “would endanger the future of the political process in the region.” According to Palestine’s official news agency WAFA, Abbas expressed his outrage and concern in a meeting with a delegation from the Hadash in Ramallah. President Abbas added that Arab countries, including Palestine, and the international community would not recognize such a move by the US administration.
Earlier Sunday, Palestinian Foreign Minister Riad al-Maliki called on the Arab League and Organization of Islamic Cooperation (OIC) to convene to discuss the situation regarding Jerusalem. Al-Maliki warned that such a US move “would have grave consequences” and would “blow up the situation in the Palestinian territories and throughout the region.
Jerusalem remains at the core of the perennial Israel-Palestine conflict, as Palestinians want Israeli-occupied East Jerusalem as the capital of a future independent state of their own.
* * *
Palestinian Communist Party (PCP)
 
The statement reminded that the historical Zionist occupation of Palestinian land would not have occurred without the support of British and American imperialism forming this usurper entity, which since its inception is confiscating the land and deporting the people of Palestine.
The Communist Party of Palestine named the transfer of the US Embassy to Jerusalem as "a declaration of war" on the people of Palestine and its national cause. "This obliges us to unite and end the Palestinian division quickly and properly, the only viable option remaining before our people is massive resistance" said the statement.
It was observed that the American attack on the rights of the Palestinian people regarding its defeat "by the axis of resistance" in the region means that the arrogance of US policy is challanging the Palestinian people, free Arab nations and the world.
The statement underlined that the central focus in the face of the Trump attack is the masses of the Palestinian people, its national resistance. It said that this requires to draw a policy of confrontation including;
- Unifying of all factions on the Palestinian arena and the restoration of the PLO on the basis of a revolutionary democracy.
- Re-considering the Charter of the PLO and replacing the two-state solution with the one-state democratic solution, which requires a struggle by all means.
- Meeting all the factions of the national action to prepare for a third uprising, led by the factions of resistance.
- Emphasizing the need to overcome regional agendas or commitments.
- Giving a larger role for the masses through the people's congresses, a General People's Congress, in the homeland and among the diaspora, to draw a policy of confrontation.
- Resisting to the division of the Palestinian party concerning the Oslo commitments based on the Decisions of the General People's Congress.
The Palestinian CP ended the statement with the slogans "Long live Jerusalem, the eternal capital of an independent Palestinian state", "Freedom to the prisoners of the Palestinian Communist Party".
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Palestinian Peoples' Party (PPP)
In a press statement, the PPP said that the implementation of the US administration’s decision would have serious repercussion on the security and stability of the region, cutting away the chances of “political settlement” of the Palestinian-Israeli conflict. The decision was assessed as a blatant attack on the Palestinian people in their struggle for a independent Palestinian state with Jerusalem being its capital. The PPP underlined that the shrewd policy pursued by the US will lead to further ignition of chaos in the Middle East, especially in light of its efforts to impose “solutions” that do not meet the minimum rights of the Palestinian people.
The PPP called not to succumb to Trump’s blackmail policy and his administrations efforts to force the Palestinian leadership to deal with his vision of reviving the “peace process”. Pointing out to Israel’s projects to undermine the legitimate national rights of the Palestinian people, including the right to an independent state on the occupied territories since 1967, Jerusalem being its capital, the PPP stated the need for the US administration to play a positive role.
In order to resist US efforts to diminish the rights of the Palestinian people stipulated in all charters and resolutions of international legitimacy, the PPP called to accelarate the process of ending the division among Palestinian political actors, restoring a comprehensive national unity and adopting a strategy based on further escalation of the struggle. According the statement of the PPP, in the forefront, the popular resistance should be based on the international recognition of the State of Palestine in 2012 with Jerusalem as its capital.
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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 12:38
 
Ce vendredi le 8 décembre de 12h à 13h nous serons à la station de métro Guy-Concordia sortie Guy. Rejoignez-nous.
Cherchez notre bannière. Nous serons là.. En hiver, quand il fait froid, nous distribuons maintenant nos dépliants dans les métros où il fait chaud. C'est un changement car pendant de nombreuses années, nous avons bravé des températures hivernales..
Nous venons de terminer 3 vigiles de vendredi devant UQAM. Avant , nous étions présents pendant 4 vendredis devant l'Université McGill
Nous avons calculé qu'au cours des cinq années que nous étions sur la rue St-Denis, devant le magasin de chaussures Naot, nous avons distribué plus de 80 000 tracts. A cela s'ajoutent les tracts distribués devant le bureau de Trudeau tous les vendredis pendant un an et les 20 000 que nous avons distribué cette année.

Joignez- vous à nous tous les vendredis.

Fred Jones


This Friday December 8th from 12 noon to 1 pm we will be in the Guy Concordia metro station exit Guy in front of the entrance to Concordia. Join us. Look for our banner.
In the winter when it is cold we now leaflet in front of our banners in the metros where it is warm. This is a change as for many years we braved the freezing weather.
We have just finished 3 Fridays in front of UQAM. Before that we spent 4 Fridays in front of McGill University
We have calculated that in the 5 years we were on St-Denis in front of the Naot shoe store, we distributed over 80,000 leaflets. To this must be added the leaflets in front of Trudeau's office every Friday for one year and the 20,000we have distributed this year.
Join us any Friday. .
Fred Jones
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7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 12:29
Palestinians and Jews United (PAJU) - Montreal Rally: Hands Off Jerusalem - Friday Dec 8, 2017 - 1pm
{PAJU2} Tr : Montreal Rally: Hands Off Jerusalem - Friday Dec 8, 1pm
Joignez-vous à nous ce vendredi 8 décembre pour exprimer notre solidarité avec les Palestiniens et Palestiniennes en protestant contre la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par le président Trump et ses mesures pour déplacer l’Ambassade américaine à Jerusalem. Nous nous rallions à l’appel des Palestiniens et Palestiniennes de Cisjordanie qui ont annoncé il y a 3 jours à la communauté internationale leur outrage face à la déclaration du président Trump.

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