Pour un projet de programme de «Reconstruction communiste Canada»
Antonio Artuso - Reconstruction communiste Canada - 16-11-2013
[BROUILLON À DÉVELOPPER]
Le but de «Reconstruction communiste Canada» :
Contribuer, de toutes nos forces, à reconstruire :
-1-le Parti communiste du Canada, exemplaire et puissant de 1922 à 1943, authentiquement marxiste-léniniste de 1922 (fondation) à 1943
(virage révisionniste sous l’influence de Earl Browder et de Tim Buck); et
-2-le Mouvement communiste international, très puissant de 1917 à 1953, soit de la Révolution d’Octobre (1917), à la création de
l’Internationale communiste (1919), à la mort (assassinat) de Staline (1953). À partir de 1953 commence le virage révisionniste par Khrouchtchev, la restauration du capitalisme en URSS,
l’adoption de la ligne social-impérialiste (socialiste en paroles et impérialiste dans les faits),
La reconstruction communiste exige des études et des débats sérieux de la part de personnes et d’organisations qui se
considèrent communistes, au niveau national et au niveau international.
Le but consiste à atteindre le niveau le plus élevé possible :
(1) d’unité idéologique-théorique;
(2) d’unité politique-programmatique; et
(3) d’unité organisationnelle nationale-internationale :
Étudier à fond et débattre :
-1- le marxisme-léninisme
-2- les propositions révisionnistes (voie électorale, réformisme, collaboration de classe, etc.)
-3- la lutte entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme
-4- reconstruire le mouvement communiste après plus de 60 années de révisionnisme :
Brève chronologie de la lutte entre le marxisme-léninisme et le révisionnisme :
Les trois principes ont été contredits par tous les partis révisionnistes pendant plus de 60 années de domination théorique-idéologique,
politique-programmatique et organisationnelle du révisionnisme :
-1943 – début du révisionnisme des PC des États-Unis et du Canada (Earl Browder et Tim Buck);
-1948 – début du révisionnisme yougaslave - Tito;
-1949 – révolution chinoise – Continuation, cependant, de l’alliance entre les communistes et la bourgeoisie nationale chinoise –
Instauration de la «Démocratie nouvelle» au lieu du socialisme (Staline). Certains affirment que la «Démocratie nouvelle» de Mao ressemble à la «N.É.P.» adoptée par Lénine. et s’opposent au
développement dirigé par Staline. Mais Lénine n’avait pas travaillé avec la bourgeoisie nationale, il avait conclu des contrats purs et simples avec des entreprises capitalistes
étrangères. Et Staline, suivant les conseils de Lénine, qui était sur le point de mourir, mettra fin à la NEP et procédera à l’édification du socialisme sans aucune alliance avec la
bourgeoisie nationale russe (collectivisation socialiste de l’URSS, dékoulakisation, établissement des kolkhozes et des sovkhozes appuyés par la planification socialiste et la construction d’un
million de tracteurs, de machines agricoles et de camions).
-1953-1956 – début du révisionnisme soviétique;
-1958- «Grand bond en avant», quand Mao se rend compte que la bourgeoisie chinoise gagne en influence au sein du Parti et de
l’État;
-1960- Radiogramme d’Enver Hoxha au camarade Kysni Kapo – Début de la lutte du Parti du Travail d’Albanie contre le révisionnisme
khrouchtchévien.
-1963-1964 – Débat sur la ligne générale du Mouvement communiste international (documents officiels du CC du PC chinois au CC du PC de
l’URSS, entre autre la «lettre en 25 points», des analyses sur Staline, sur la Yougoslavie, sur les 3 «pacifiques» et les 3 «tout entier», etc.. Ces documents seront diffusés par la Chine
dans le monde entier, auront une grande répercussion sur les militantes/ants de l’époque et donneront à ceux-ci, avec les textes albanais, une formation marxiste-léniniste solide, qui leur
permettra de construire des partis marxistes-léninistes opposés aux partis révisionnistes.
-1964-1970- «Grande révolution prolétarienne chinoise»
-1972 – Réception en grande pompe du président Nixon en Chine.
-1977 (1er nov. 77) - «La théorie du président Mao sur la division en trois mondes, importante contribution au marxisme-léninisme»,
texte de la rédaction du Renmin Ribao».
Ce texte est adopté par un grand nombre d'organisations et de partis du jeune mouvement marxiste-léniniste. Certains en tirent des
conclusions et adoptent des déviations très graves.
-1978 - Deng Xiaoping au pouvoir en Chine
-1980- Enver Hoxha - «L’eurocommunisme ce n’est pas du communisme» - contre le révisionnisme (réformisme, électoralisme et appui à un
capitalisme national) des partis révisionnistes français, espagnol et italien.
Les études et les débats devront être basés sur le marxisme-léninisme (Marx et Engels; Lénine et Staline) de l’URSS, des pays
socialistes et des mouvements communistes nationaux et du Mouvement communiste international de la période marxiste-léniniste:
- Critique du programme de Gotha
- Critique du programme d'Erfurt
- Programme de Lénine - 1903 - 2ème Congrès du P.O.S.D.R.
(Voir : «Histoire du Parti communiste (bolchevik) de l'U.R.S.S.»)
- Rapports des 4 premiers Congrès de l’Internationale communiste (1919-1923);
- Rapport du 7ème Congrès de l’Internationale communiste (1935);
- Constitution soviétique de 1936;
- Programme de l'organisation marxiste-léniniste EN LUTTE!
- Document d'entente pour la création de la Ligue communiste
- Programme et Statuts - Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste)
QUESTIONS QUI SE POSENT AVANT L’ÉLABORATION DU PROGRAMME
ET RÉPONSES QUE NOUS PROPOSONS:
Avant de proposer un projet de programme pour la création du futur parti communiste du Canada, nous identifier les questions se posent,
et y répondre.
La voie révolutionnaire est-elle possible au Canada?
Nous croyons que oui en raison des faits suivants :
L’accroissement des contradictions dans la société :
L’accroissement des éléments essentiels du capitalisme assurant aux capitalistes la domination de la classe ouvrière et
l’accaparation de profits pour la classe des capitalistes :
-1-l’exploitation des travailleuses/eurs – plus-value
-2-l’oppression économique, politique et sociale des peuples par l’État capitaliste, machine de répression de la classe dominante (les
capitalistes) sur les classes dominées (le prolétariat urbain, le prolétariat rural, les artisans, etc.);
-3-le pillage des richesses nationales des pays par les transnationales et les monopoles nationaux et étrangers.
La concentration croissante : (1) des moyens de
production; (2) du pouvoir politique; (3) des forces militaires; (3) des institutions internationales (ONU, FMI, etc.); (4) des médias, etc.
Cette concentration des capitalistes des grandes puissances a commencé vers 1890 (fusion du capital industriel et du capital bancaire en
un capital financier – Lénine, Impérialisme, state suprême …)
Dans chaque pays, l’économie et l’État sont entre les mains d’une oligarchie (c’est-à-dire un groupe dominant réduit à quelques
personnes et à quelques groupes). Les oligarchies nationales ont des liens non-antagoniques et antagoniques entre elles, qui débouchent sur des contradictions
inter-impérialistes :
L’accentuation de trois caractéristiques destructrices de l’impérialisme :
-1-la crise (série de crises économiques, écologiques, humanitaires, alimentaires, etc.);
-2-le fascisme (depuis le 11 septembre, le fascisme s’est installé aux États-Unis);
-3-la guerre (guerres civiles, guerres locales, guerres régionales, guerres mondiales).
La prise de conscience des citoyennes/ens de tous les pays de croissance continuelle de la concentration et des problèmes des
sociétés et de l’humanité en général :
Nous assistons à plusieurs phénomènes contradictoires :
-1-baisse vertigineuse du niveau de vie de pays impérialistes autrefois dominants;
-2-hausse du niveau de vie de certaines couches sociales des pays émergents (BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) –
techniciens, professionnels, cadres d’entreprises, etc., qui aspirent à la consommation, au prestige social, etc.;
-3-le maintien de la domination idéologique, politique, organisationnelle par la classe des capitalistes sur les classes moyennes et le
prolétariat au moyen :
-4-l’oppression économique, politique et sociale par l’État capitaliste des peuples, des nations, des couches sociales – abandon des
peuples par l’État dont le budget militaire consacré à la répression des travailleurs et des peuples sont supérieures au budget conjoint de la santé et de l’éducation;
-5-La répression fasciste des plus sanglantes dans les pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine : assassinats, torture,
disparitions, emprisonnement sans mandats, détention en prison sans procès, massacres au sein de populations pour faire fuir par la terreur des milliers de paysans pauvres (4 à 5 millions de
paysans pauvres en Colombie ont ainsi été déplacés par les paramilitaires appuyé par l’armée gouvernementale et le silence de la justice), escadrons de la mort (Brésil, 1964-1984), terreur
fasciste
-6-collaboration, silence et indifférence des professionnels, des techniciens, des cadres, des administrateurs, des journalistes, des
professeurs d’université, des intellectuels bien payés et plutôt préoccupés par garder leur emploi et gravir les échelons du prestige professionnel;
-7-corruption de fonctionnaires, de cadres d’entreprise, de politiciens;
-8-séduction de la consommation; etc.
-9-contrôle des médias de masse, de l’éducation, de l’industrie des loisirs par l’État capitaliste et les médias capitalistes
-10-influence abrutissante de l’idéologie bourgeoise sur les masses, qui ne peuvent comprendre d’elles-mêmes les raisons de la crise, de
leur appauvrissement, de la misère, des guerres, de la répression fasciste.
Accentuation des contradictions et élévation du niveau de conscience du prolétariat et des peuples :
-l’intensification de l’exploitation des travailleurs de la production
-la multiplication des crises;
-la montée du fascisme;
-les destructions des guerres
élèveront le niveau de conscience du prolétariat et des peuples, qui parviendront, spontanément d’une part mais surtout par l’étude et
l’application de différentes théories, aux analyses correctes, celles de Marx et d’Engels, de Lénine et de Staline.
Contrairement aux révisionnistes, les communistes doivent ne jamais mentir aux masses, ne jamais cacher les 3 principes
marxistes-léninistes :
Les communistes ne doivent jamais :
-cacher la réalité aux masses;
-chercher, comme les révisionnistes et les autres opportunistes, a se faire une «respectabilité» auprès de la bourgeoisie et des masses
embourgeoisées;
- tromper les masses en diffusant des théories anti-marxistes-léninistes (réformisme, crétinisme parlementaire, alliance avec des partis
traitres, etc.);
- affaiblir le mouvement communiste en diffusant des idées anti-communistes, des conceptions et une idéologie bourgeoises;
Les communistes doivent toujours expliquer les 3 principes marxistes-léninistes que RCC considère fondamentaux (voie révolutionnaire,
dictature du prolétariat et expropriation des capitalistes).
-1-En période de social-démocratie (liberté de parole, de presse et d’association), les communistes doivent expliquer ouvertement ces 3
principes.
-2-En période de fascisme (répression, etc.), les communistes doivent entrer en clandestinité, mais ne jamais abandonner l’enseignement
et la diffusion des 3 principes.
-3-En période (1) de front unique prolétarien ou (2) de front uni avec d’autres forces sociales contre l’ennemi principal du moment, les
communistes ne doivent jamais abandonner l’enseignement et la diffusion des 3 principes. Si les alliés au sein du front uni exigent l’abandon de l’enseignement et de la diffusion des 3
principes, les communistes doivent lutter au sein du front uni pour continuer leur travail communiste ou quitter le front uni.
Oui, nous devons adopter un programme contenant 2 volets :
-1-le programme maximum; et
-2-le programme minimum
Le programme proposé par Lénine au 2ème Congrès du P.O.S.D.R. (Parti ouvrier social-démocrate de Russie), en 1903, et adopté par le
Parti, se composait de deux programmes :
(1) le programme maximum (la révolution socialiste); et
(2) le programme minimum (avant la Révolution socialiste)
Le programme de Lénine, surtout en raison du programme maximum, a divisé le parti en deux tendances, comme le voulait Lénine (se
démarquer clairement avant de s'unir) :
(1) les «bolchéviks» - majoritaires - marxistes, c'est-à-dire révolutionnaires; et
(2) «menchéviks» - minoritaires - "marxistes légaux", révisionnistes, opportunistes.
L'extrait reproduit ci-dessous est tiré de l'«Histoire du Parti communiste (bolchévik) de l'U.R.S.S.», précis rédigé par une commission
du Comité central du P.C.(b) de l'U.R.S.S. - Approuvé par le Comité central du P.C.(b) de l'U.R.S.S., 1938 (Page 46)
«À toutes ces objections, Lénine porta un coup décisif. Le congrès adopta le programme présenté par l'Iskra. Ce programme
avait deux parties : un programme maximum et un programme minimum.
Le programme maximum proclamait comme tâche essentielle du Parti de la classe ouvrière la révolution socialiste, le renversement du
pouvoir des capitalistes, l'instauration de la dictature du prolétariat.
Le programme minimum définissait les tâches immédiates du Parti, celles que l'on devait accomplir avant le renversement de l'ordre
capitaliste, avant l'instauration de la dictature du prolétariat : renverser l'autocratie tsariste, instaurer la république démocratique, appliquer la journée de huit heures pour les ouvriers,
supprimer les vestiges du servage à la campagne, restituer aux paysans les terres («otrezki») [*] dont ils avaient été dépouillés par les propriétaires fonciers.»
[*] Les «otrezki» étaient les terres que les propriétaires fonciers avaient découpées sur les terres paysannes lors de
l'"affranchissement".
En quoi les conditions du Canada actuel sont-elles différentes de celles la Russie tsariste en 1903; et en quoi sont-elles
semblables?
Conditions à l’époque de Lénine :
Lénine, pour établir le programme et les statuts du parti marxiste (c'est-à-dire révolutionnaire), a dû combattre fermement les théories
anti-marxistes proposées par les révisionnistes (Bernstein, Kautsky, Millerand, etc.), qui avaient transformé la IIe Internationale, fondée par Engels, en une internationale révisionniste.
Pour cela, Lénine a entrepris la lutte théorique-idéologique pour unifier les marxistes authentiques :
1901 - «Par où commencer?»
1902 - «Que faire?» et publication de l’«Iskra» (étincelle), journal clandestin pour tous les révolutionnaires de l’Empire
tsariste;
1903 – Programme et Statuts proposés par Lénine et les iskristes au 2ème Congrès du POSDR – Division du parti en bolcheviks
et en mencheviks.
1912 – Séparation des communistes (Lénine et les bolcheviks) des mencheviks et des trotskistes.
1917 – Révolution d’Octobre.
Conditions à notre époque :
À notre tour, nous devons établir (1) le programme et (2) les statuts du parti marxiste-léniniste.
Nous devons combattre les déformations de la doctrine marxiste (Marx et Engels; Lénine et Staline), proposées :
-1-par les révisionnistes anciens (Bernstein et Kautsky);
-2-par les trotskistes;
-3- par les révisionnistes des différents les pays (1943 - É.-U. et Canada – Earl Browder, dirigeant du PC des États-Unis et Tim Buck,
dirigeant du PC du Canada); 1948 - Yougoslavie –Tito; 1953 - U.R.S.S. - Khrouchtchev, Brejnev, etc.; 1970 (consolidation de la ligne révisionniste d’alliance avec la bourgeoisie nationale
chinoise, suivie depuis 1949)Chine – Deng Xiaoping, etc. - Italie, France et Espagne – "eurocommunistes", etc.)
A) Le programme maximum :
«Le programme maximum proclamait comme tâche essentielle du Parti de la classe ouvrière la révolution socialiste, le renversement du
pouvoir des capitalistes, l'instauration de la dictature du prolétariat.» [Hist. du P.C.(b) de l’URSS]
(1) la voie révolutionnaire, (2) la dictature du prolétariat et (3) la confiscation des moyens de production, l'édification de
l'économie et de la société socialiste en Russie.
Nous devons réaffirmer clairement la validité des 3 principes que nous considérons essentiels dans la théorie marxiste-léniniste sur la
prise du pouvoir par le prolétariat et l'édification du socialisme :
-1-de la voie révolutionnaire;
-2-de la dictature du prolétariat;
-3-de l'expropriation des moyens de production qui se trouvent des mains des capitalistes et de l'édification de l'économie et de la
société socialiste.
Ces trois principes, que les Partis communistes affirmaient ouvertement, sans aucun opportunisme, sans aucun mensonge, ont totalement
été niés, oubliés ou déformés par les révisionnistes modernes.
Les révisionnistes ont abandonné tous les principes communistes pour obtenir la «respectabilité», pour devenir «acceptables» auprès de
la bourgeoisie, dans le cadre de l’idéologie bourgeoise, du «crétinisme parlementaire» des partis politiques bourgeois, des syndicats de collaboration de classe comme la CSN et la FTTQ, pour
gagner des votes pour leurs candidats auprès des masses laborieuses embourgeoisées.
Nous devons inclure le programme maximum et le programme minimum proposé par Lénine en 1903 pour se démarquer des révisionnistes des
différents partis de la IIe Internationale et des révisionnistes russes :
B) Le programme minimum (ou revendications du prolétariat, des nations et du peuple) :
«Le programme minimum définissait les tâches immédiates du Parti, celles que l'on devait accomplir avant le renversement de l'ordre
capitaliste, avant l'instauration de la dictature du prolétariat : renverser l'autocratie tsariste, instaurer la république démocratique, appliquer la journée de huit heures pour les ouvriers,
supprimer les vestiges du servage à la campagne, restituer aux paysans les terres («otrezki») [*] dont ils avaient été dépouillés par les propriétaires fonciers.»[Hist. du PC (b) de
l’URSS]
ÉLÉMENTS DU PROGRAMME DE LA RÉVOLUTION SOCIALISTE AU CANADA :
LES QUESTIONS NATIONALES DU CANADA, PAYS MULTINATIONAL :
- Autodétermination des Premières nations autochtones du Canada;
- Autodétermination de la nation québécoise;
- Création d’une Union des Républiques socialistes du Canada, fédération de Républiques socialistes des Premières nations, de la nation
québécoise, de la nation anglophones et des minorités nationales.
- Adoption d’une constitution socialiste, établissant la propriété collective des moyens de production, garantissant les droits
nationaux de chaque nation, permettant à chaque nation d’organiser localement et au niveau de toute la fédération socialiste, du socialisme en fonction des conditions économiques et sociales
locales et de l’ensemble de la Fédération.
- L’établissement d’une fédération de Républiques socialistes qui luttent pour développer le niveau de vie, d’améliorer les conditions
de travail, de vie (santé, éducation, services sociaux, etc.)
LES RÉVENDICATIONS DU PROLÉTARIAT, DES NATIONS ET DU PEUPLE DU CANADA :
- Gratuité totale des soins de santé et des médicaments pour toute personne admise au Canada;
- Gratuité totale des frais pour toute personne voulant élever son niveau de connaissances et faisant des efforts dans ce sens : (1)
gratuité de l’enseignement primaire, scolaire, universitaire, professionnel; (2) gratuité des livres, du matériel scolaire, d’ordinateur; (3) gratuité des stages, voyage, participation à des
congrès, etc.
L’INSTAURATION DE L’ÉCONOMIE SOCIALISTE AU CANADA :
-1-Adoption de la Constitution socialiste établissant la propriété des moyens de production, le droit des nations d’organiser
l’économie conjointement avec la Fédération socialiste :
Adoption d’une constitution socialiste, établissant la propriété collective des moyens de production, garantissant les droits nationaux
de chaque nation, permettant à chaque nation d’organiser localement et au niveau de toute la fédération socialiste, du socialisme en fonction des conditions économiques et sociales locales et de
l’ensemble de la Fédération.
-2-Étatisation (Collectivisation des moyens de production) :
-1-des industries du secteur primaire (extraction minière, pétrolière, forestière, agriculture, etc.);
-2- des industries du secteur secondaire :
-production moyens de production : fonderies, laminoirs, équipement industriel, véhicules de transport, machines d’extraction, de
construction, de transformation, etc.;
-production de produits d’usage et de consommation : logements, nourriture, médicaments, etc. )
-3- des réseaux de distribution de produits (grands magasins, supermarchés, etc.)
-3-Planification de l’économie au moyen de plans de production quinquennaux et autres :
-1-en fonction des besoins du prolétariat;
-2-en vue de l’élimination des différences entre les personnes originaires de classes sociales différentes.
-4-Besoins collectifs (développement de l’infrastructure – moyens de production) et besoins individuels (consommation)
:
Au XIXème Congrès du PC de l’URSS (du 5 au 14 oct. 1952), Staline a présenté ses «Remarques relatives aux questions
économiques soulevées à la discussion de novembre 1951», publiées sous le titre «Les problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S.» [Éditions en langues étrangères, Pékin, 1974]
«Existe-t-il une loi économique fondamentale du socialisme? Oui, elle existe. Quels sont les principaux traits et exigences
de cette loi? Les principaux traits et exigences de la loi économique fondamentale du socialisme pourraient être formulés à peu près ainsi : assurer au maximum la satisfaction des
besoins matériels et culturels sans cesse croissants de toute la société, en développant et en perfectionnant toujours la production socialiste sur la base d’une technique supérieure.
Par conséquent : au lieu que soit assuré le maximum de profits, ce sera la satisfaction au maximum des besoins matériels et
culturels de la société : au lieu que la production se développe avec des temps d’arrêt, - de l’essor à la crise, de la crise à l’essor, - c’est une croissance ininterrompue de la
production; au lieu de temps d’arrêt périodiques qui s’opèrent dans le progrès technique et s’accompagnent de la destruction des forces productives de la société, c’est un perfectionnement
ininterrompu de la production sur la base d’une technique supérieure.
On dit que la loi fondamentale du socialisme est celle d’un développement harmonieux, proportionné, de l'économie nationale. Cela
est faux. Le développement harmonieux de l’économie nationale et, par suite, sa planification, qui constitue le reflet plus ou moins fidèle de cette loi, ne peuvent rien donner par
eux-mêmes, si on ignore au nom de quels objectifs se fait le développement planifié de l’économie nationale, ou bien si la tâche n’est pas claire.» [pp. 41 et 42]
-5-Le Canada socialiste ne participera pas à la conquête de marchés, à la «compétition pacifique» (théorie du révisionniste
Khrouchtchev), à la transformation du socialisme en «social-impérialisme», comme l’ont fait les révisionnistes soviétiques et aujourd’hui chinois :
L’Union soviétique de l’époque de Lénine et de Staline vendait des produits à l’étranger pour pouvoir se procurer les machines et les
produits qui lui manquaient. L’URSS n’avait plus de capitaliste voulant s’enrichir, et l’État soviétique de l’époque ne visait pas à s’enrichir. Le but était de développer les moyens
de production, le niveau d’éducation, de santé, les services sociaux et la production de produits de consommations pour «assurer au maximum la satisfaction des besoins matériels et culturels sans
cesse croissants de toute la société, en développant et en perfectionnant toujours la production socialiste sur la base d’une technique supérieure» [Staline - «Les problèmes économiques du
socialisme en U.R.S.S.», Éditions en langues étrangères, Pékin, 1974 [P. 41]
-6-Le Canada socialiste deviendra une grande puissance socialiste, développée sur tous les plans (économie, politique, sociale,
technologique, scientifique, militaire, culturelle), une puissance pacifique comme l’URSS des années 30 (qui se développait au rythme de 10% alors que les pays capitalistes sombraient dans la
crise économique) et des années 1945-1953 (qui avait repris son rythme de développement d’avant-guerre au point d’effrayer les puissances impérialistes, qui voulaient stopper son
développement).
[À SUIVRE]
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