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17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 18:58

États-Unis

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TEXTE 1 :

Troisième Conférence de l’Organisation communiste de travailleurs couronnée de succès

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Dimanche le 14 avril 2014 a eu lieu à New York la 3ème Conférence de la «Workers Communist Organization» (WCO) [Organisation communiste des travailleurs - OCT]. Une trentaine de personnes étaient présentes, entre autre un contingent de membres et de sympathisants du «Communist Party of Labor» (CPL) [Parti communiste du Travail] de la République dominicaine. Les discours et des discussions se sont déroulés en anglais et en espagnol. Le thème de la conférence était : «Pourquoi un autre Parti communiste est nécessaire aux États-Unis aujourd'hui". La camarade Ruth Jackson a présenté le but des travaux de la conférence et les différents conférenciers.

Le premier discours était celui du camarade George Greene. Étant le seul à avoir été entièrement écrit à l'avance, nous l’avons joint au présent texte.

Ensuite, le camarade Luis a présenté le camarade Manuel Salazar, secrétaire général du PCT de la République dominicaine. Ce dernier a commencé par décrire, du point de vue de l’internationalisme prolétarien, l'importance qu’aurait, pour les travailleurs du monde entier et particulièrement pour ceux de l'Amérique latine, un véritable parti marxiste-léniniste aux États-Unis. Il a également évoqué le rôle de la Conférence internationale des partis et des organisations marxistes-léninistes (CIPOML), qui célèbre son 20ème anniversaire cette année. Le CIPOML publie revue «Unity and Struggle» (Unité et lutte) en anglais, en espagnol et en d'autres langues. Il tient des réunions internationales et régionales annuelles. Il contribue, d’autre part, à organiser des réunions plus larges des forces anti-impérialistes révolutionnaires, telles que le «Séminaire annuel sur la révolution en Amérique latine», qui a lieu à Quito, en Équateur, chaque année en juillet, la réunion annuelle de militants syndicaux d'Amérique latine, qui s’est tenue à Mexico l'automne dernier et qui se tiendra en République dominicaine cette année, ainsi que le «Camp de la jeunesse anti-impérialiste et anti-fasciste» bi-annuel, qui aura lieu cet été en Turquie. De plus, pour la première fois, une réunion révolutionnaire des femmes aura lieu cette année.

Le camarade Manuel a présenté brièvement la situation en République dominicaine, où, comme dans la plupart de l'Amérique latine, d'énormes quantités de ressources minérales, pétrolières et agricoles sont remises aux monopoles impérialistes, qui sont surtout étatsuniens. Il a mentionné les luttes menées en République dominicaine contre cette situation, et a souligné la mesure réactionnaire du gouvernement dominicain qui consiste à dépouiller des milliers de Dominicains d'origine haïtienne de leur citoyenneté.

Le camarade John, postier retraité, a présenté un rapport bref mais percutant sur la lutte contre la privatisation du service postal menée aux États-Unis. Il a souligné que le gouvernement compte ouvrir des comptoirs d’opérations postales à service complet dans des centaines de magasins Staples [«Bureau en Gros» au Québec] à travers le pays, remplaçant ainsi des travailleurs syndiqués par des travailleurs à bas salaires. Il a annoncé la tenue d’une manifestation jeudi le 24 avril, qui partira à 11 heures du bureau de poste principal, situé à l’angle de la 33ème Rue et de la 8ème Avenue et se rendra au magasin Staples de la 34ème Rue, entre la 5ème et Madison. Il a également mentionné que Lénine a affirmé que les postes étaient un exemple de ce que seraient les entreprises socialistes, au chapitre 3, section 3 de «L'État et la Révolution».

Le camarade Daniel a présenté le rapport final, portant sur la nécessité d’adopter des mesures concrètes conduisant à la formation d'un véritable parti communiste aux États-Unis. Les étapes ont été décrites de la façon suivante :

1. Quelles devraient être nos priorités :

a) Apprendre / enseigner le marxisme-léninisme

b) Apprendre l'histoire des luttes des militants et des communistes des États-Unis

c) Entreprendre une campagne de création de comités d’entreprise et de comités de communautés

d) Participer à des campagnes de masse et à la politique électorale

2. Mesures à prendre aujourd'hui :

a) Nommer un Comité central de 5 personnes

b) Nommer un comité de 3 personnes pour créer une école d'études marxistes-léninistes

c) Nommer un comité de 3 personnes chargé de l'organisation des lieux de travail.

Il y a eu ensuite une période de discussion.

Le camarade Angelo, président du «National Council of Communists USA» (NCC) [Conseil national des communistes des États-Unis], a soulevé la nécessité d'éviter la création de plus d'un parti ayant essentiellement les mêmes vues. Il a souligné que c’est ce qui s'est passé en 1919 aux États-Unis, et que l'Internationale communiste a refusé de les admettre en tant que partis séparés et a encouragé leur unification. Il a été convenu que des discussions de suivi auraient lieu prochainement entre des représentants du «National Council of Communists USA» et de la «Workers Communist Organization».

Il a été convenu de mettre en place une commission de planification d’écoles marxistes-léninistes pour l’étude de la théorie et de la pratique du socialisme scientifique.

Il a également été convenu de créer un Comité d'organisation plutôt qu'un Comité central, jugé prématuré, et que le CO serait composé de trois membres, représentant respectivement l’Organisation communiste des travailleurs, le Conseil national des communistes des États-Unis et le Parti communiste du Travail de la République dominicaine.

Il n'y a pas eu de temps pour discuter des détails concernant la création d'une commission d’organisation des cellules dans les lieux de travail, mais il a été convenu que cela était nécessaire et que cette tâche sera reprise prochainement.

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TEXTE 2 :

Pourquoi nous avons besoin d'un "autre parti" aux États-Unis aujourd'hui - par George Greene

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Toute personne qui ne connaît pas grand-chose de la "gauche" aux États-Unis aujourd'hui sait qu'il existe une myriade de groupes, que chacun d’eux publie ses propres documents et d’autres publications, qu’ils ont des noms à consonance semblable : «Organisation des travailleurs ceci", "Collectif socialiste cela", "Groupe communiste tel autre» (malheureusement ces derniers ne sont pas assez nombreux). Pour les personnes qui ne connaissent pas les perspectives et les activités politiques de ces groupes, cela est très déroutant. On nous demande souvent : «Pourquoi trouvez-vous nécessaire de former un autre groupe?» et «Pourquoi ne vous unissez-vous pas tout simplement?»

Cela est, d’une part, exact. Nous devrions (et notre organisation essaie de le faire) travailler ensemble sur des questions sur lesquelles nous sommes d'accord, et celles-ci sont nombreuses. Nous devrions, par exemple, travailler ensemble (et c’est ce que nous avons fait) dans les luttes pour le salaire horaire minimal de 15 dollars ou contre les guerres des États-Unis contre l’Afghanistan, l'Irak, la Libye et tout autre pays qui constitue la prochaine cible des attaques impérialistes des États-Unis. Et nous tenons à féliciter les militantes/ants qui, à un stade antérieur, ont formé le «New York City Labor Against the War» (NYCLAW) [Travailleurs contre la guerre de New York] et la «United National Anti-War Coalition» (UNAC) [Coalition nationale anti-guerre], pour amorcer la création d’un front uni sur la question des guerres.

Mais comme nous considérons nécessaire l’existence d’un véritable parti communiste de la classe ouvrière est nécessaire, la présence de fronts unis sur différentes questions ponctuelles, aussi importantes soient-elles, ne nous suffit pas. En tant qu'organisation qui considère nécessaire une révolution socialiste aux États-Unis, qui ne peut être dirigée que par la classe ouvrière, nous devons présenter publiquement les points de vue politiques et la forme d'organisation que nous considérons nécessaires pour y parvenir. Et jusqu'à présent, ces points de vue et ces méthodes d'action ne sont partagés que par quelques petits groupes, auxquels nous pourrons, nous l’espérons, nous unir prochainement.

Premièrement, nous croyons qu'aux États-Unis le passage au socialisme soit impossible par la voie pacifique ou électorale. La classe dirigeante capitaliste de ce pays a causé la mort de millions de personnes à travers le monde pour les empêcher de réaliser des révolutions socialistes dans leur propre pays ou même de parvenir à une véritable indépendance nationale dans le monde néocolonial. Aujourd’hui, si peu de gens savent que les États-Unis sont l'un des 14 pays qui ont essayé d'écraser la Russie soviétique après la Révolution socialiste d'Octobre en 1917, beaucoup se souviennent comment les États-Unis ont envoyé un demi-million de soldats pour essayer, en vain, d'empêcher le Vietnam de se libérer de la domination impérialiste. Et nous nous souvenons comment les États-Unis et l'OTAN ont bombardé impitoyablement le petit pays qu’est la Libye, ont torturé et tué son chef, Kadhafi, pour empêcher la Libye de déterminer son propre avenir et surtout de maintenir son contrôle sur ses propres ressources pétrolières.

En outre, l'histoire des États-Unis est pleine d'exemples d’interventions au cours desquelles des policiers et des soldats ont abattu des travailleurs en grève ou attaqué des manifestants anti-guerre aux États-Unis mêmes. Que fera cette classe dirigeante quand les travailleurs des États-Unis se réveilleront et se rendront compte que le capitalisme, au lieu d’être de leur côté, vit plutôt de leur travail et de celui des autres peuples du monde. Cette classe dirigeante dira-t-elle : «D’accord, vous avez gagné, nous allons laisser les travailleurs prendre le pouvoir»? Nous sommes trop vieux pour croire aux contes de fées.

Tous les grands dirigeants internationaux de la classe ouvrière, de Marx et Engels à Lénine et Staline, ont clairement souligné que toutes les classes dominantes ont développé leur pouvoir d'État afin de réprimer les classes laborieuses. Ils ont réalisé la synthèse de l'expérience de la lutte de classe dans le monde entier à travers l’histoire, qui montre que l'État capitaliste a pour fonction de réprimer la classe ouvrière, que nous vivons dans ce qu'on appelle dans le langage du socialisme scientifique la «dictature de la bourgeoisie» ou «dictature de la classe capitaliste», que pour réaliser la révolution socialiste, la classe ouvrière devra briser cette machine étatique et créer son propre État, sous la forme de conseils ouvriers, qui pourront avoir le nom qu’on leur donnera ici, et constituer leur propre dictature de la classe ouvrière. (Nous avons réimprimé une brochure exceptionnelle, publiée par un ancien groupe, intitulée «The U.S. State Is a Machine to Repress the Working Class» [L'État étatsunien est une machine servant à réprimer la classe ouvrière», qui présente les leçons universelles tirées de l'histoire de notre propre lutte de classe]. Et la compréhension de ces leçons est l’élément essentiel qui nous distingue de la grande majorité des groupes de gauche.

Il y a une autre leçon, que notre groupe comprend et qui nous distingue des nombreux autres groupes : nous savons qu’il est nécessaire de centrer notre travail dans les lieux de travail, dans les lieux de production. Si nous comprenons vraiment que c'est la classe ouvrière qui doit mener la révolution socialiste aux États-Unis, nous devons avoir comme objectif principal de concentrer nos efforts aux endroits où les travailleurs sont concentrés.

Nous savons que nous ne sommes plus à l’époque de la grande industrie, que la technologie a changé au point où nous n'avons plus plusieurs milliers de travailleurs dans une usine automobile ou dans une aciérie, et que de nombreux emplois de production ont été transférés à l'étranger pour profiter de la main-d'œuvre meilleur marché dans les pays dépendants. Il y a, bien sûr, encore de nombreux emplois dans le secteur de la production aux États-Unis, qui emploient des centaines de travailleurs, qui jouent toujours un rôle très important et dont le niveau de vie est constamment abaissé par l’objectif capitaliste de réaliser le profit maximum; nous ne devons pas ignorer ces secteurs.

New York n'a jamais été une ville principalement industrielle. Mais elle est le lieu d’une énorme industrie des services et des transports. Tout le monde sait, par exemple, que lorsque les travailleurs des transports entrent en grève générale, pratiquement rien ne bouge car personne ne peut se rendre au travail sans arriver en retard et partir en avance. New York est aussi une ville ayant des centaines de milliers de travailleurs municipaux, entre autres les enseignants, les éboueurs, les travailleurs de bureau répartis dans des centaines d'agences mais concentrés dans quelques syndicats. Bien sûr, les luttes des travailleurs municipaux sont entravées par les dispositions antidémocratiques antigrèves de la Loi Taylor, qui finissent par les briser. C'est aussi une ville ayant une énorme industrie de la santé et une énorme industrie de service à bas salaires, surtout dans le secteur de la restauration rapide, qui commence tout juste à s'organiser. Tels sont les secteurs sur lesquels un parti révolutionnaire authentique doit se concentrer, en particulier à New York.

Certains groupes font du très bon travail anti-impérialiste, et dans la mesure de nos forces, nous essayons de se joindre à eux. Ils mobilisent leurs membres et leurs sympathisants, un jour en appui de la Libye, un autre jour du Venezuela ou contre le fascisme en Ukraine. Tout cela est bien, mais nous ne serons jamais en mesure d’organiser la classe ouvrière si nous nous limitons à rassembler les mêmes visages d'une manifestation à l'autre. Même lorsque ces groupes ont des membres qui font partie de la classe ouvrière, et ils en ont peu en général, ils ne se considèrent jamais comme un centre pouvant les organiser.

D'autre part, il y a quelques groupes qui ont, pour la plupart, des points de vue idéologiques très différents, surtout des trotskystes, qui essaient de se développer au sein de la classe ouvrière. L’un de ces groupes dispose d'un cadre qui a travaillé pendant des années au sein du «Telecommunications Workers Union» (TWU) [Syndicat des télécommunications], faisant de son mieux pour organiser une riposte militante, mais malgré ses efforts héroïques, il n'a jamais réussi à construire des bases en son sein. Un autre groupe a également eu un membre qui a travaillé au sein du TWU pendant des années; ce dernier est respecté par un grand nombre de personnes pour son sérieux (quand il n’ennuie pas les gens avec de trop longs discours). Il a même élu une fois par vote majoritaire à une réunion de masse en faveur de la grève du TWU, mais ce vote a été ignoré par les bureaucrates. Ces derniers pourraient s'en tirer avec ce vote parce que la personne en question n'a jamais été capable d'organiser un groupe de base sérieux, parce qu'il a adopté le sectarisme comme principe : si vous n'êtes pas d'accord avec lui sur toute la ligne, il ne peut pas s'unir avec vous sur quoi que ce soit. À un moment, son groupe a quadruplé au sein du TWU, pas en gagnant de nouveaux travailleurs à ses idées mais en envoyant trois autres membres de son organisation travailler pour le transit.

L'histoire du Parti communiste dans ce pays, où il a été un parti révolutionnaire, en particulier dans les années 1930, montre qu’en déployant des efforts sérieux, il est possible de construire une base révolutionnaire au sein de la classe ouvrière. Durant la Grande crise, le Parti communiste a joué le rôle de premier plan dans l'organisation de la plupart des grands syndicats industriels de ce pays, en particulier dans l'automobile, l'acier, le caoutchouc et d'autres industries de production de masse. Les communistes ont également organisé des enseignants et des autres industries de services. Malgré quelques erreurs, ils ont mobilisé et organisé des dizaines et des centaines de milliers de travailleurs, non seulement dans les luttes syndicales mais aussi dans la lutte pour le socialisme, pour la révolution. Mais plus tard, en particulier dans les années 1950, ils n'ont pas été en mesure de vaincre la combinaison de répression et de corruption au moyen de pots de vin, utilisée par la classe dirigeante pour affaiblir la classe ouvrière de ce pays, ce qui a conduit celle-ci à de grands revers. Le CP a finalement succombé à l'opportunisme et au révisionnisme, c’est-à-dire à l'abandon du principe que la révolution socialiste est nécessaire et à l’objectif de devenir un appendice du Parti démocrate et de la bureaucratie syndicale.

L'histoire de ce pays et du monde montre qu'il est possible d'organiser la classe ouvrière selon des lignes socialistes révolutionnaires, en particulier dans les périodes de crise telles que celle-ci. C'est la voie que nous devons choisir. Nous demandons à toutes et à tous de vous joindre à nous dans la réalisation de cette immense mais fructueuse tâches.

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