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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 03:58

Code de ce texte : 20161122-pco-progr et statuts-chap 3-classes.docx

À nos amies/is et camarades,

Présentation du texte ci-dessous :

Nous avons reproduit  ci-dessous le chapitre 3 intitulé «Les classes sociales dans la société canadienne» du texte «Programme et statuts» du Parti communiste ouvrier, publié en 1979.  Nous demandons à nos camarades des Cercles d’études marxistes-léninistes d'inclure ce texte fondamental dans leur programme d'études.  Prenez le temps de l'étudier individuellement et de le lire à voix haute et de le discuter en profondeur.  Il est urgent de fonder un grand nombre de Cercle d'études marxistes-léninistes.  N'hésitez pas à communiquer avec nous.  Nous pouvons vous aider en vous envoyant notre programme d'études.  Écrivez-nous.

Antonio Artuso - Reconstruction communiste Canada – Courriel : pueblo@sympatico.ca – Tél. : (514) 737-7817

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Chapitre 3 - Les classes sociales dans la société canadienne

Programme et statuts - Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste)

Montréal (Qc) Canada, septembre 1979

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Chapitre 3 - Les classes sociales dans la société canadienne

Afin de bâtir un puissant mouvement révolutionnaire qui mettra fin au capitalisme, la classe ouvrière doit déterminer qui sont ses amis  et qui sont ses ennemis dans la lutte pour le socialisme.  Une analyse de classe dans ses grandes lignes est un outil important pour répondre à cette question cruciale.

S’il comprend bien les rapports de classe au Canada, le prolétariat pourra concrètement choisir comme cible ses principaux ennemis et gagner tous les alliés possibles à sa cause.  Ainsi, en regroupant tous ceux qui ont un intérêt à combattre la bourgeoisie, la classe ouvrière pourra concentrer la plus grande force possible, la grande majorité du peuple, contre la petite clique de profiteurs qui domine notre pays.

La bourgeoisie, et les révisionnistes et opportunistes, ne cessent de déformer la réalité des classes au Canada afin de saper le mouvement révolutionnaire et l'entraîner dans un cul-de-sac.

La bourgeoisie voudrait nous faire croire qu'il n’y a, dans notre pays, qu'une poignée de dépourvus et que ceux-ci sont responsables de leur propre sort.  Elle prétend par exemple que la majorité des gens se situeraient dans une soi-disant classe moyenne, indépendamment de leurs rapports aux moyens de production, une "classe" qui n'aurait pas intérêt à combattre le système capitaliste, bien sûr.

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Plusieurs sociologues bourgeois, révisionnistes ou opportunistes, propagent de multiples thèses sur les soi-disant classes modernes.  D'après certains d'entre eux, la classe ouvrière serait de moins en moins nombreuse et n'aurait donc pas la force de mener la révolution.

D'autres veulent nous faire croire que les professionnels, les techniciens, les ingénieurs, les intellectuels et autres groupes petit-bourgeois font partie de la classe ouvrière.  L'objectif de ces déformations antimarxistes est de liquider le rôle dirigeant de la classe ouvrière, la seule classe révolutionnaire conséquente, et ainsi de la détourner de sa mission historique qui est de renverser le capitalisme.

Le parti de la classe ouvrière doit armer celle-ci d'une analyse juste des classes de son pays, s'il veut la guider à la victoire.

V.I. Lénine nous donne la définition de base des classes :

«On appelle classes de vastes groupes d'hommes qui se distinguent par la place qu’ils occupent dans un système historiquement défini de production sociale, par leur rapport (la

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plupart du temps fixé et consacré par les lois) vis-à-vis des moyens de production, par leur rôle dans l’organisation sociale du travail, donc, par les modes d’obtention et d’importance de la part des richesses sociales dont ils disposent.» (Œuvres, Tome 29)

Il y a deux classes fondamentales dans la société canadienne, la bourgeoisie et le prolétariat.  La bourgeoisie détient le pouvoir d’État et elle constitue notre ennemi principal.  Le prolétariat est la force principale et dirigeante dans la lutte révolutionnaire.

Entre les deux se trouve la petite bourgeoisie.  C’est une classe complexe et variée.  Sa couche inférieure ainsi que des éléments de ses couches moyenne et supérieure peuvent être gagnés à la lutte pour le socialisme

La bourgeoisie

La bourgeoisie canadienne est la classe dominante de notre pays.  C’est notre ennemi principal dans la lutte pour le socialisme.

La bourgeoisie est la classe des capitalistes qui possède et contrôle les moyens de production et vit des profits, de la plus-value qu’elle extorque à la classe ouvrière.  La bourgeoisie canadienne est une bourgeoisie impérialiste.

En plus des propriétaires d’industries, de mines, etc., la bourgeoisie comprend : les capitalistes qui possèdent et contrôlent les systèmes de transport, les banques, les compagnies d’assurances et autres institutions financières, les biens immobiliers commerciaux, les grandes fermes capitalistes; les gérants à la tête des grandes compagnies et les plus hauts politiciens bourgeois, fonctionnaires de l’État et les officiers supérieurs des forces armées.

Cette petite poignée d’exploiteurs ne forme que 2 ou 3% de la population de notre pays mais c’est elle qui contrôle toutes ses richesses.

La bourgeoisie ne forme qu’une seule classe mais elle peut être divisée en deux fractions principales, la bourgeoisie monopoliste et la bourgeoisie non monopoliste ou moyenne bourgeoisie.

La bourgeoisie monopoliste, qui s’est développée en même temps que le capitalisme monopoliste, est le noyau dominant et dirigeant de la bourgeoisie.  C’est la petite poignée de capitalistes financiers contrôlant les grandes banques, les institutions

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financières et les compagnies monopolistes qui domine la vie économique du Canada.

Paul Desmarais de Power Corporation, Jean De Grandpré de Bell Canada, Peter Gordon, président de Stelco, Alfred Powis de Noranda, Conrad Black d'Argus, les Bronfman, les Weston, ces hommes sont tous des représentants typiques de la bourgeoisie monopoliste.  En tout, la bourgeoisie monopoliste constitue moins d'un quart de 1% de la population au Canada.

La moyenne bourgeoisie est formée des plus petits capitalistes.  On les retrouve souvent dans les secteurs le plus arriérés de la production et ils sont fréquemment associés à des intérêts régionaux.  Ils sont concentrés dans la petite industrie manufacturière, le commerce au détail de même que la petite spéculation financière.

Très souvent, elle essaie d'arracher encore plus aux travailleurs afin de concurrencer les gros monopoles.  Ces dernières années, les travailleurs canadiens ont mené d’âpres luttes pour défendre leur droit à la syndicalisation contre ces capitalistes, comme à Fleck en Ontario ou à Commonwealth Plywood au Québec.

Pour chaque capitaliste monopoliste, il y a des dizaines de plus petits capitalistes.  Chaque année, particulièrement en temps de crise, plusieurs petits capitalistes sont ruinés à cause de la concurrence, tandis que les monopoles continuent leur poussée pour concentrer et centraliser le capital.

II y a plusieurs contradictions au sein de la bourgeoisie canadienne : il y a des contradictions entre les fractions monopoliste et non monopoliste et entre les différents groupes monopolistes eux-mêmes.  Certains capitalistes canadiens, comme les principaux gestionnaires des monopoles américains au Canada, servent d'agents de l'impérialisme américain et d'autres sont étroitement liés aux intérêts américains.  D’autre part, certains éléments de la bourgeoisie canadienne adoptent une position plus indépendante vis-à-vis l'impérialisme américain tandis qu'un nombre a adopté une position fortement nationaliste.

La contradiction la plus aiguë au sein de la bourgeoisie aujourd'hui se situe entre la bourgeoisie monopoliste et la bourgeoisie nationaliste québécoise.

Mais malgré leurs différends, les capitalistes sont unis dans leur soif de profits, leur volonté d'exploiter la classe ouvrière, leur peur et leur haine de la révolution socialiste.

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Le prolétariat

La classe ouvrière est la classe révolutionnaire la plus conséquente au sein de la société canadienne.  C'est la force principale et dirigeante dans la lutte pour le socialisme.

La classe ouvrière est la classe la plus nombreuse au Canada et constitue les deux tiers de la population du pays.  C'est du labeur de ces millions de travailleurs que les capitalistes se sont engraissés.

Les ouvriers ne possèdent aucun des moyens de production et ils sont forcés de vendre leur force de travail aux capitalistes pour survivre.  Les ouvriers reçoivent un salaire qui correspond en gros à la valeur de la force de travail.  Leur travail en surplus accroît ou

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aide à accroître le capital.  La classe ouvrière n'a aucun rôle de direction dans la division du travail et elle est sujette à la discipline rigide de la production capitaliste.

Avec le développement du capitalisme et de l’impérialisme, la classe ouvrière n'a pas cessé de grandir et elle est devenue plus complexe.  Aujourd'hui, le prolétariat comprend différents groupes de travailleurs.  II y a les ouvriers industriels dans les mines, les usines, les chemins de fer et ainsi de suite (par exemple un mineur d’Inco à Sudbury ou un ouvrier d’une ligne d'assemblage de GM à Oshawa); il y a les travailleurs de commerce comprenant les employés des entreprises financières et commerciales (un vendeur d’Eaton, un commis de la Banque de Montréal), les travailleurs des services dans les services de l'État et du secteur privé (comme une aide-malade dans un hôpital) et finalement les travailleurs agricoles sur les fermes (un travailleur agricole des Prairies).

Des divers types de travailleurs, c'est le prolétariat industriel qui est le plus déterminé et résolu dans la lutte révolutionnaire.

Les travailleurs industriels produisent les richesses de société.  Ce sont eux qui vivent le plus directement l'exploitation capitaliste.  C'est leur travail qui fait tourner la roue de l'industrie moderne.  Concentrés dans les secteurs de pointe de la grande industrie, ils sont les travailleurs les plus disciplinés, les plus expérimentés et les mieux organisés.  Ils se sont toujours tenus à la tête de l'armée de la classe ouvrière dans la lutte contre les capitalistes, par exemple, durant les luttes pour la syndicalisation des années 30 ou pendant les luttes contre le gel des salaires au milieu des années 70.

Il y a environ deux millions et quart d'ouvriers industriels au Canada, d'après les statistiques de 1971*.  Familles incluses, le prolétariat industriel englobe près de 30% de la population**.

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*Ces chiffres proviennent d'une analyse de la population active d’après le recensement de 1971.

**Puisque la famille est l’unité économique de base de la société capitaliste, les membres d'une famille qui ne travaillent pas appartiennent généralement à la même classe que le soutien de famille.  C’est pourquoi les enfants et les ménagères font partie de la même classe que leur père ou leur mari puisqu’ils ont fondamentalement le même rapport aux moyens de production.

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Dans les rangs de la classe ouvrière, nous devons inclure également la vaste majorité des chômeurs, des assistés-sociaux, de même que ceux qui ne peuvent pas travailler à cause d'accidents ou de maladies.  Ils forment une énorme armée de réserve d'ou les capitalistes peuvent tirer une force de travail en période d’expansion économique.  Les patrons se servent aussi de cette réserve pour faire baisser les salaires et les conditions de vie de tout de tout le prolétariat en temps de crise.

Le prolétariat canadien est un prolétariat multinational de travailleurs de plusieurs nationalités de même que de travailleurs immigrants.

Pourtant, malgré les nombreuses différences qui peuvent exister entre les travailleurs – entre les diverses catégories travailleurs, entre ceux qui travaillent et ceux qui sont sans emploi, entre hommes et femmes, et entre travailleurs des différentes nationalités - tous ont le même intérêt fondamental à renverser le système capitaliste.

En forgeant l'unité la plus grande possible dans ses rangs, le prolétariat peut réussir à se libérer.  À la longue, la petite minorité d’exploiteurs ne pourra faire face à la puissance organisée de la classe ouvrière dirigée par son parti communiste.

Mais pour faire la révolution, le prolétariat doit gagner à sa cause d’autres forces.

La petite bourgeoisie

Entre la bourgeoisie et le prolétariat, on retrouve une classe importante et variée, la petite bourgeoisie.  Quelques-uns de ses membres possèdent de petits moyens de production, d'autres sont des professionnels : ils remplissent des emplois qui exigent une instruction plus élevée ou participent à l'administration ou à la direction de la production capitaliste.

Les petits-bourgeois ne vivent pas principalement en exploitant le travail des autres mais ils ne font pas non plus partie de la classe ouvrière.

La petite bourgeoisie est une classe extrêmement diversifiée.  C'est une classe instable, constamment en changement.  Plusieurs petits-bourgeois sont en train de se prolétariser, alors qu'ils sont

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forcées de grossir les rangs de la classe ouvrière.  Un petit nombre réussit à s'élever jusqu'à la bourgeoisie.  La mentalité de petit propriétaire et un esprit corporatiste étroit caractérisent la petite bourgeoisie.

Prise comme un tout, cette classe – contrairement au prolétariat - n'est pas une force révolutionnaire conséquente.

Un fermier indépendant, un artisan ou petit commerçant, un scientifique, un enseignant ou un médecin, un contremaître ou administrateur d'un échelon inférieur, tous font partie de la petite bourgeoisie.  Au total, cette classe englobe près du tiers de la population du Canada.

Selon la façon dont ils gagnent leur vie, ils sont soit des petits propriétaires, des professionnels ou des employés petits-bourgeois.

Ce qui est le plus important pour la classe ouvrière, c'est de pouvoir, en tenant compte des différentes conditions de vie et de travail de la petite bourgeoisie, diviser cette classe en plusieurs couches qui joueront chacune un rôle différent dans la lutte pour le socialisme.

La couche inférieure de la petite bourgeoisie est formée de ceux qui vivent et travaillent dans des conditions proches de celles du prolétariat.  Les petits fermiers, les pêcheurs, les commerçants de même que les petits employés font partie de cette couche.

Cette section de la petite bourgeoisie souffre sous le système capitaliste.  Les petits propriétaires sont écrasés sans pitié par les monopoles.  Chaque année, des centaines de petits fermiers, pêcheurs ou petits commerçants sont ruinés, tandis que d'autres sont forcés de prendre un deuxième emploi pour survivre.  Par exemple, entre I951 et 1971, sur une période de vingt ans seulement, le nombre de fermes au Canada est passé de 623 000 à 366 000, soit une chute de plus de 40%.  Souvent, le niveau de vie des petits propriétaires est plus bas que celui du prolétariat.

Les employés petits-bourgeois font face à une vie de plus en plus dure.  Ils sont touchés par l'inflation, les bas salaires, la détérioration des conditions de vie et de travail et les autres effets de la crise au même titre que la classe ouvrière.

La couche inferieure de la petite bourgeoisie n'a pas intérêt à maintenir le système capitaliste.  Elle peut devenir un ferme allié du prolétariat dans la lutte pour le socialisme.

La couche moyenne de la petite bourgeoisie jouit de bien

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meilleures conditions de vie et de travail.  Ceux qui en font partie possèdent habituellement plus de propriété, sont plus instruits ou encore, jouent un rôle de direction de la production capitaliste.  Cette couche varie des fermiers à l'aise aux cadres inférieurs du gouvernement et des compagnies.

Malgré son niveau de vie plus élevé, une bonne partie de la couche moyenne peut être ralliée à la cause du socialisme.  D'autres éléments peuvent être neutralisés.

La couche supérieure possède une partie beaucoup plus considérable de la richesse et tire des privilèges certains du système capitaliste.  Plusieurs professionnels, comme les médecins, les avocats, les fermiers riches tout comme les cadres moyens du gouvernement ou des compagnies font partie de cette couche.

Cette couche supérieure possède les liens les plus étroits avec la bourgeoisie.  Elle a le plus de chances d'accéder à la bourgeoisie.  Plusieurs personnes de la petite bourgeoisie supérieure sont de fidèles défenseurs des capitalistes.  Certains de la couche supérieure peuvent être gagnés au socialisme, d’autres peuvent être neutralisés, tandis que certains vont s’opposer directement à la révolution socialiste.

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Avec le développement du capitalisme, le systeme a un besoin croissant de personnes impliquées dans le travail intellectuel.  L'intelligentsia est composée de personnes qui accomplissent un travail intellectuel.  On y retrouve des gens e différentes classes.  Les enseignants, les scientifiques, les écrivains, et autres font tous partie de l'intelligentsia.  Certains intellectuels, comme les auteurs à succès, font partie de la bourgeoisie.  Mais la grande majorité appartient aux diverses couches de la petite bourgeoisie.

Les intellectuels peuvent servir soit le prolétariat, soit la bourgeoisie.  Ils peuvent défendre ou bien le progrès ou bien la réaction.  Tandis que certains vont devenir les fervents defenseurs de la bourgeoisie, plusieurs pourront être gagnés à la cause du prolétariat.

Les autres couches

À part les trois classes, la bourgeoisie, le prolétariat et la bourgeoisie, il y a, dans la société canadienne, un certain nombre d'autres couches importantes qui se situent à la frontière des principales classes.

Entre le prolétariat et la petite bourgeoisie, il y a le semi-prolétariat.  Au Canada, cette couche est infime.  Elle est composée de ceux qui sont moitié ouvrier, moitié petit producteur, généralement en voie de prolétarisation ou entraînés dans la classe ouvrière.  Les petits fermiers et les petits pêcheurs qui sont forcés de travailler en tant qu'ouvriers pendant une partie de l'année font partie de cette couche.

Avec le développement de l'impérialisme, la bourgeoisie a réussi à corrompre un tout petit groupe dans la classe ouvrière : l'aristocratie ouvrière.  Ses membres deviennent les commis ouvriers de la bourgeoisie, sabotant les luttes des travailleurs  et le mouvement syndical de l'intérieur dans le but de préserver le système capitaliste.

L'aristocratie ouvrière est la mince couche supérieure des ouvriers qui a été achetée par les surprofits de l'impérialisme.  Elle sert d'agent à la bourgeoisie à l'intérieur du mouvement ouvrier.

L'aristocratie ouvrière est composée des dirigeants syndicaux comme Dennis McDermon du CTC ou Laberge de la FTQ, qui ont vendu le prolétariat aux patrons et qui trahissent les buts du mouvement syndical, et aussi d'un très petit nombre de travailleurs

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hautement privilégiés.

L’aristocratie ouvrière est la base et le principal appui social de l’opportunisme et du révisionnisme au sein du mouvement ouvrier.  Elle est l’ennemie de la classe ouvrière et son influence sur les travailleurs doit être détruite.

Le lumpenprolétariat est la couche inférieure de la société, le déchet de toutes les autres classes, qui vit en dehors du processus normal de production et d'échange.  Le lumpen vit du crime et de la corruption.  La petite pègre, les trafiquants de drogues, les prostituées et autres font partie de cette couche.  La grande pègre ne fait pas partie du lumpenprolétariat mais de la bourgeoisie elle-même.

Il arrive que le lumpenprolétariat se lance dans quelques révoltes spontanées contre l'ordre établi.  Mais dans l'ensemble, il est une force réactionnaire susceptible d'être utilisée contre la classe ouvrière.  Les patrons utilisent souvent les éléments du lumpenprolétariat comme briseurs de grève par exemple.  Sa vie de crime et de corruption fait du lumpenprolétariat une force dangereuse sur laquelle le prolétariat ne peut se fier d'aucune façon dans sa lutte pour renverser le capitalisme.

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Cette analyse scientifique des classes dans la société canadienne nous montre que les ennemis de la dasse ouvrière sont en réalité une infime minorité isolée et que la classe ouvrière et le parti peuvent rallier sous leur bannière la vaste majorité de la population à la cause de la révolution socialiste.

L’analyse des classes en présence au Canada prouve que la classe ouvrière est la force principale et dirigeante dans la lutte révolutionnaire.  La couche inférieure de la petite bourgeoisie et le semi-prolétariat souffrent sous ce système d'exploitation.  Avec le prolétariat, ces couches forment le peuple travailleur canadien qui a intérêt à renverser le capitalisme.  Ces couches populaires des villes et des campagnes sont des alliés très précieux du prolétariat dans la lutte pour le socialisme.

S’efforcer de gagner l’ensemble de ces couches populaires à la cause de la révolution est une tâche essentielle de la classe ouvrière.

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