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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 01:17

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Années 70 - Le fonctionnement exemplaire d'une cellule de sympathisantes/ants de la Ligue communiste (marxiste-léniniste) du Canada

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Le but de ces notes est de faire un bilan de mes expériences afin de contribuer à reconstruire le mouvement communiste canadien et le Mouvement communiste international.

 

Les nouvelles générations de communistes devront faire un bilan des expérience du mouvement communiste canadien et international, des positions correctes et erronées de ces mouvements, tracer la voie correcte de la révolution socialiste au Canada, à la lueur des principes marxistes-léninistes et de l'étude de l'histoire et la situation nationale et internationale.

 

Comme beaucoup de «baby boomers», j'ai commencé à m'intéresser à la politique en 1968.  Au Canada et dans le monde, la jeunesse se soulevait contre l'impérialisme étatsunien.  Ils manifestaient contre la guerre du Vietnam, contre les dictatures fascistes, avec le mouvement de Mai 68, les Black Panthers, les révolutionnaires d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie.

 

Vers 1970, à Montréal, un groupe de personnes avaient constitué le Comité Solidarité-Brésil, pour dénoncer la dictature du pays d'où je venais.  Avec des militantes/ants québécois (prêtres, journalistes, assistés-sociaux), j'avais appris les premiers rudiments du militantisme anti-impérialiste.  Nous avions commencé à militer également pour d'autres causes : avec les militantes/ants Grecs, les Portugais, les Espagnols, les Vietnamiens, les Haïtiens, qui luttaient tous contre les dictatures installées dans leur pays par l'impérialisme étatsunien.  Peu à peu j'avais abandonné mes positions existentialistes, abstraites et nihilistes.

 

Mais devant l'ampleur des luttes de classes, des conditions infrahumaines de misère, de guerre, de fascisme dans le monde entier, le travail du Comité Solidarité-Brésil était insuffisant.  La jeunesse avait compris que le soi-disant Parti "communiste" du Canada, n'avait plus rien de communiste et que la seule solution était de construire nouveau Parti communiste authentique au Canada et de commencer la révolution socialiste.

 

Au Québec, depuis 1963, des organisations et des partis communistes avaient commencé à se former ou étaient sur le point de le faire :

- les Internationalistes, devenu Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste);

- l'organisation marxiste-léniniste EN LUTTE!;

- trois groupes : le Mouvement révolutionnaire des étudiants du Québec (MREQ), la Cellule militante ouvrière (CMO) et la Cellule ouvrière révolutionnaire (COR), qui allaient constituer la Ligue communiste (m.-l.) du Canada;

 - d'autres groupes existaient aussi : la revue Mobilisation / Librairie progressiste; l'Agence de presse libre du Québec, etc.

 

Un des leaders du Comité Solidarité-Brésil, excellent militant du point de vue connaissances, capacité de mobiliser et d'organiser, bien intégré dans les mouvements populaires (Pointe St-Charles, Saint-Henri, Verdun) et syndicaux, avait adhéré au groupe Mobilisation / Librairie progressiste, qui se considérait marxiste-léniniste.  Je l'ai suivi.

 

Mais Mobilisation, contrairement à la méthode de Lénine, n'avait pas rompu avec l'opportunisme, refusant de se prononcer clairement sur une série de questions.

 

La Ligue communiste (m.-l.) du Canada, organisation extrêmement développée théoriquement et idéologiquement, politiquement et programmatiquement et organisationnellement avait commencé à mener, une intense lutte idéologique auprès des différentes organisations opportunistes pour unifier les communistes dans tout le Canada.

 

La Ligue avait rencontré Mobilisation et déclenché une intense lutte entre 2 lignes (entre la ligne marxiste-léniste et la ligne opportuniste).  Mobilisation s'était dissout, et ses ex- membres étaient libres de se joindre ou non à la Ligue.  Mais pour le faire, ils devaient, en se basant sur les textes de Marx et d'Engels, de Lénine et de Staline, de Mao et de Hoxha, faire leur autocritique et l'autocritique de l'opportunisme de Mobilisation.

 

En avril 1976, les dirigeants de Mobilisation qui étaient d'accord avec les critiques de la Ligue avaient publié la brochure «Liquidons le spontanéisme, l'opportunisme et l'économisme - Autocritique de Mobilisation» (Note : Nous comptons en publier un résumé et des extraits bientôt).

 

Les ex-membres dont l'autocritique avait été jugée profonde, pouvaient adhérer à une cellule de sympathisantes/ants de la Ligue et commencer leur rééducation.

 

La Ligue comprenait deux types de militantes/ants actives/ifs :

(1) les sympathisantes/ants (en formation ou non, n'ayant pas le droit de vote ou d'être élus); et

(2) les membres (ayant le droit de vote et d'être élus aux différents échelons et au Comité central).

 

Personne ne pouvait se joindre à la Ligue sans avoir été appuyé par une/un militante/ant de la Ligue et sans une enquête, une entrevue, une période de probation.

 

La Ligue était composée de cellules compartimentée.  Les militantes/ants s'identifiaient par des pseudonymes.  Ils ne pouvaient pas se téléphoner de maison en maison.  Ils devaient aller à une cabine téléphonique pour parler à un autre militant.  La Ligue était déterminée à faire la révolution socialiste au Canada et à entrer en clandestinité si la bourgeoisie intallait d'autres mesures de guerre comme durant les "événements" d'Octobre 1970.

 

Ma cellule de sympathisantes/ants était formée d'un nombre réduit de militantes/ants.  Une cellule ne devait pas, je crois, avoir plus de 8 ou 10 personnes.  Ma cellule se réunissait une fois par semaine.  Elle était chargée, comme toutes les autres, de diffuser le journal «La Forge», organe de la Ligue communiste (marxiste-léniniste), devant des supermarchés ou à des événements importants (manifestations syndicales, anti-impérialistes ou autres).  En diffusant le journal, chaque militant devait présenter celui-ci et obtenir des contacts.

 

Une réunion de cellule durait 3 heures.  Elle était divisée en deux parties de durée égale :

 

(1) la partie théorique (étude de "classiques" : Marx et Engels, Lénine et Staline, Mao et Hoxha) - Il fallait avoir lu les textes choisis et être capable de les commenter;

 

(2) la partie pratique : Il fallait connaître à fond le dernier numéro de «La Forge», être capable d'en expliquer les différents articles sur les questions nationales, internationales, syndicales, théorique, sur la femme, etc.  Chacun de nous devait aussi faire une simulation de la diffusion de notre journal : comment pointer du doigt un article, une photo, comment poser des questions aux personnes que nous abordions, comment répondre aux arguments anti-communistes.  Si nous avions établi un ou plusieurs contacts intéressants, nous expliquions comment nous percevions cette ou ces personnes pour aller les rencontrer dans le but de les recruter à un cercle de lecture. 

 

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