Lénine - Avril-mai 1920 - «La maladie infantile du communisme («le gauchisme»)
- Opportunisme de droite
- Opportunisme de "gauche" :
esprit révolutionnaire petit-bourgeois, anarchisme
Page 15 - «Il est un fait théoriquement bien établi pour les marxistes, et entièrement confirmé par l'expérience de toutes les révolutions et de tous les mouvements révolutionnaires d'Europe, c'est que le petit propriétaire, le petit patron (type social très représenté, formant une masse importante dans bien des pays d'Europe) qui, en régime capitaliste, subit une oppression continuelle et, très souvent, une aggravation terriblement forte et rapide de ses conditions d'existence et la ruine, passe facilement à un révolutionnarisme extrême, mais est incapable de faire preuve de fermeté, d'esprit d'organisation, de discipline et de constance. Le petit bourgeois, «pris de rage» devant les horreurs du capitalisme, est un phénomène social propre, comme l'anarchisme, à tous les pays capitalistes. L'instabilité de ce révolutionnarisme, sa stérilité, la propriété qu'il a de se changer rapidement en soumission, en apathie, en vaine fantaisie, et même en engouement «enragé» pour telle ou telle tendance bourgeoise «à la mode», tout cela est de notoriété publique. Mais la reconnaissance théorique, abstraite de ces vérités ne préserve aucunement les partis révolutionnaires des vieilles erreurs qui reparaissent toujours à l'improviste sous une forme un peu nouvelle, sous un aspect ou dans un décor qu'on ne leur connaissait pas encore, dans une ambiance singulière, plus ou moins originale.»
Lénine - Sur les compromis - Comment les révisionnistes utilisent «La maladie infantile du communisme (le "gauchisme")» pour déformer les principes de Lénine - Fergus McKean - «Communisme versus opportunisme» 1946 - Les presses de l'unité, Montréal, 1980 - Page 82 :
«[...] L'aspect tragique de ce phénomène réside en ce que les révisonnistes ont été capables de trouver des phrases de Lénine dans «gauchisme» qu'ils ont utilisé pour déformer les enseignements de Lénine concernant l'attitude que les communistes doivent prendre à l'égard des compromis.
Lénine ne considérait certainement pas les compromis nécessairement comme une vertu. Il a dénoncé certaines formes de compromis comme des trahisons complètement inadmissibles à l'égard de la classe ouvrière. Lénine a signalé qu'il ne peut y avoir de compromis, mais qu'au contraire on doit mener une lutte sans compromis pour ces principes.
«Le terme compromis», écrit Lénine, «implique en politique qu'on abandonne, qu'on renonce à certaines de nos revendications en s'entendant avec un autre parti» [Lenin - Selected Works, Vol. III, p. 208]
Et il ajoute :
«Engels soutenait que «les circonstances forcent souvent un parti combatif à faire des compromis» et qu'il est ridicule de refuser de «s'arrêter à des stades intermédiaires» en toutes circonstances.
La tâche d'un vrai parti révolutionnaire n'est pas de refuser tout compromis mais bien d'être en mesure de rester fidèle à ses principes lorsque des compromis s'imposent, de ne pas trahir son but révolutionnaire, sa tâche de préparer la voie à la révolution, d'éduquer les masses pour assurer le triomphe de la révolution.» (Idem, p. 208).
Dans Le "gauchisme", Lénine traite des formes suivantes de compromis :
1) Ceux que la classe ouvrière est obligée de faire pour éviter une défaite complète.
2) Ceux avec des groupes, des sections, des organisations et des partis de la petite bourgeoisie, particulièrement des paysans et ceux de la classe ouvrière sous une direction réformiste, afin de les gagner, de s'assurer des alliés et vaincre la bourgeoisie.
3) Ceux avec la bourgeoisie d'un certain État, dont les intérêts coïncident momentanément avec ceux d'un État prolétarien, contre la bourgeoise d'un troisième État.
4) Ceux avec sa propre bourgeoisie dans un pays capitaliste dans un pays capitaliste avancé constituent une trahison perfide contre la classe ouvrière.
À propos du premier type de compromis, Lénine dit :
«Tout prolétaire a connu des grèes, a connu des "compromis" avec les oppresseurs et les exploiteurs exécrés, lorsque les ouvrier étaient contraints à reprendre le travail sans avoir rien obtenu, ou en acceptant la satisfaction partielle de leurs revendication» (Le "gauchisme", p. 62)
Lénie a aussi cité un exemple spécifique d'un tel compromis par la nouvelle République soviétique and son Armée rouge n'était pas encore consolidée, que son peuple était épuisé et que la retraite était nécessaire afin de s'assurer un temps de répit. Ce fut le traité de Brest-Litovsk en vertu duquel les États baltiques et l'Ukraine furent cédés aux Allemands, parce que les troupes étaient incapables d'arrêter l'avance allemande. Concernant ce compromis, Lénine a écrit : «Ce fut effectivement un compromis avec les impérialistes, mais ce fut un comprimis qui, en raison des circonstances, était obligatoire». (Ibid. p. 21)
[...]
Fergus McKean, «Opportunisme versus opportunisme», traduction en français par EN LUTTE!, Montréal, 1980
Quelques notes de «Reconstruction communiste Canada» :
Le livre de Fergus McKean est d'une importance cruciale pour les véritables communistes d'aujourd'hui, les camarades qui veulent reconstruire le Parti communiste du Canada. Nous publierons le livre de McKean dès que nous disposerons d'une copie numérisable de ce livre.
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