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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 08:55

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«Tribunal Russel - Le jugement de Stockhom» - 1966

NRF - Collection «Idées actuelles», Paris, 1967

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Page 7 :

Discours à la première réunion des membres du Tribunal international des crimes de guerre - 13 novembre 1966

 

Page 9 : [Discours de Lord Bertrand Russell :]

 

Qu'il me soit permis d'exprimer la satisfaction que je ressens à voir l'empressement avec lequel vous participez aux travaux de ce Tribunal, réuni pour examiner à fond le caractère de la guerre menée par les États-Unis au Vietnam et l'apprécier comme il convient.

 

Notre tribunal est sans précédent historique précis.

 

Le Tribunal de Nuremberg, s'il eut à connaître les crimes de guerre, n'a dû de voir le jour qu'au seul fait que les Alliés victorieux mirent les vaincus dans l'obligation de livrer leurs dirigeants à la justice.  Il était inévitable que les procès de Nuremberg, soutenus comme ils l'étaient par le pouvoir d'État, ne soient pas sans contenir une bonne par de realpolitik. Malgré ces facteurs inhibants, qui mettent en question certains aspects de la procédure suivie alors, le Tribunal de Nuremberg permit d'exprimer l'horreur du monde entier face aux crimes commis par les nazis.  On éprouvait un peu partout le sentiment qu'il fallait disposer de critères donnant la possibilité de juger des actes de ce genre et en fonction desquels il serait possible de condamner les crimes nazis.  On pensait qu'il était moralement nécessaire d'en montrer toute l'abomination.  Et l'on escomptait la naissance d'une législation apte à rendre compte, dans toute leur ampleur, des crimes nazis...


Notre tâche à nous est plus difficile, mais nous vaut des responsabilités identiques.  Nous ne représentons aucun pouvoir d'État, et nous n'avons pas les moyens d'obliger les responsables de la politique qui se trouvent à l'origine des crimes commis contre le peuple vietnamien à comparaître devant nous, au banc des accusés.  Il nous est impossible de rendre des sentences exécutoires.  [...]

 

Pages 15 et 16 :

 

[...]

 

Il nous a été affirmé que,

 

pendant les neuf premiers mois de 1966, l'aviation des États-Unis a lancé au Vietnam deux mille tonnes de bombes par jour.

 

Si ce rythme se maintient jusqu'à la fin de l'année, le total représentera une plus grande quantité d'explosifs que celle que les Américains ont déversé sur le théâtre d'opérations du Pacifique pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale.  La zone bombardée ne dépasse pas en superficie les États de New York et de Pennsylvanie.

 

Au Sud, les troupes américaines et leurs dociles alliés de Saigon ont entassé 8 millions de personnes (des paysans et leurs familles) dans des camps entourés de barbelés, sous la surveillance de la police politique.

 

Des produits chimiques toxiques ont été employés pour défolier et rendre infertiles des dizaines de milliers d'hectares de terres cultivées.  On détruit systématiquement les récoltes et ceci dans un pays où, même en temps normal, la ration individuelle moyenne est inférieure à la moitié de celle des États-Unis (et où la durée de vie est trois fois moins grande). On détruit délibérément les systèmes d'irrigation.

 

On emploie contre la population, aussi bien au Nord qu'au Sud, le napalm, les bombes au phosphore, et toute une variété d'autres armes inconnues jusqu'ici, utilisées à des fins cruelles.  Plus de 500 000 hommes, femmes et enfants vietnamiens ont péri sous ces coups, ce qui représente plus que le total des  soldats perdus par les Américains pendant les deux guerres mondiales, et alors que la population du Vietnam avait déjà été cruellement décimée pendant les occupations japonaise et française et pendant la famine qui suivit la Seconde Guerre mondiale.  [...]

 

Page 28 :

 

[...]

 

Il y a deux sources de pouvoir, en effet.

 

La première est l'État avec ses institutions.

 

Or, en cette période de violence la plupart des gouvernements, s'ils prenaient une telle initiative, auraient peur qu'elle ne se retourne un jour contre eux, et qu'ils se retrouve au banc des accusés.

 

Et puis, pour beaucoup, les États-Unis sont un puissant allié : qui oserait demander la résurrection d'un Tribunal dont la première démarche serait évidemment d'ordonner une enquête sur le conflit vietnamien?

 

L'autre source, c'est le peuple, en période révolutionnaire, quand il change ses institutions.  Mais, bien que la lutte demeure implacable, par quel moyen les masses compartimentées par les frontières, parviendraient-elles à s'unir et à imposer aux différents gouvernements une institution qui serait une véritable magistrature populaire?

 

[...]

 

Page 31 :


II.  SHÉMA DU RAPPORT INTRODUCTIF GÉNÉRAL (...) PAR MAÎTRE L. MATARASSO, AVOCAT DE LA COUR DE PARIS, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION JURIDIQUE

 

1) DÉFINITION DES INFRACTIONS :

 

a) Pour la définition des infraction, nos nous référerons d'abord et surtout aux définitions données par l'article 6 du statut de Nuremberg.  Il s'agit de la distinction classique entre

 

les crimes contre la paix,

 

les crimes de guerre et

 

les crimes contre l'humanité

 

[...]

 

2. CRIMES CONTRE LA PAIX ET GUERRE D'AGRESSION

 

[...]

 

3. CRIMES DE GUERRE

 

[...]

 

4. CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ

 

[...]

 

Crimes contre la paix;

2) Crimes de guerre;

 

3) Crimes contre l'humanité

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