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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 22:52

Statuts du Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste) – Montréal, septembre 1979 (Partie 2 de 3)

 

 

Page 175

 

n’a pas droit de vote et ne peut pas être élu à des postes électifs* tels que secrétaire du bureau de cellule, secrétaire de cellule, secrétaire-adjoint. A la fin de cette période de six mois, la cellule doit discuter et évaluer le travail du candidat membre, afin de décider soit de son admission définitive, soit du prolongement de sa période de probation, soit de son départ de l'organisation. Cette dernière décision (peu importe laquelle) doit être ratifiée par l'organe dirigeant supérieur avant de prendre effet. L'admission étant individuelle par définition, toute admission ou ralliement par groupe au parti relèvera directement  du CC.

 

 

-2-LES PRINCIPES ORGANISATIONNELS

 

 

En matière organisationnelle, le parti se base sur les principes du centralisme démocratique. Le centralisme démocratique vise à assurer la plus étroite unité d’action avec la plus grande liberté de discussion. Le centralisme est nécessaire pour l’accomplissement correct des tâches révolutionnaires, tandis que 1a démocratie est nécessaire pour renforcer l'unité, la cohésion de l'organisation et sa discipline consciente.

 

Conformément à ces principes, c'est le congrès qui est la plus haute instance de décision du parti; entre les congrès, c'est le Comité central qui dirige l'ensemble du travail du parti.

 

Les membres des organes dirigeants du parti a tous les niveaux doivent être élus et révocables par les membres et chaque candidature individuelle doit être soumise au vote avec une procédure de mise en nomination libre et de vote secret.

 

Appliquer les principes du centralisme démocratique, c'est se soumettre aux règles de discipline suivantes : l'individu se soumet à l'organisation, la minorité à la majorité, l'échelon inférieur à l'échelon supérieur et l'ensemble du parti au Comité central.

 

 

*Le CC statuera sur les cas exceptionnels où les pleins droits pourraient être accordés à un nouveau  membre du parti.

 

 

Page 176

 

 

-3-LE CONGRÈS

 

 

Article 1

 

L'organe suprême de direction du parti est son congrès. Le congrès établit la ligne politique générale du parti, adopte et amende le programme et les statuts du parti. Il entend les rapports du Comité central; il prend les décisions politiques et d'organisation importantes;  il élit le Comité central par vote secret et détermine le nombre de ses membres. Il élit également les organes de contrôle qu'il juge utile.

 

Article 2

 

Le congrès est convoqué à l'intérieur d'une période trois ans. Dans des cas exceptionnels, sa convocation peut être retardée ou avancée sur décision du Comité central. Des congrès extraordinaires peuvent convoqués par le CC. Un congrès doit être convoqué lorsqu'au moins la moitié du nombre total des membres du parti en fait la demande.

 

Article 3

 

Les délégués au congrès sont élus par vote secret et de façon à assurer une représentation  proportionnelle des différents organes du parti. Les modalités de représentation des districts et autres instances sont fixées par le Comité central et approuvées  par le congrès.

 

Article 4

 

L'ordre du jour du congrès est proposé par le Comité central et fixé définitivement par le congrès lui-même.

 

 

-4-LE COMITÉ CENTRAL

 

 

Article 1

 

Le Comité central est l'organe dirigeant supérieur du parti dans l'intervalle des congrès. Il dirige l’ensemble du travail du parti et exécute les décisions prises par le congrès.

 

Article 2

 

Les membres du Comité central et les membres suppléants au Comité central sont tous élus par le congrès.

 

 

Page 177

 

Article 3

 

Le Comité central désigne en son sein un Bureau politique, un président et un vice-président. Le Bureau politique dirige le travail du Comité central. Le président dirige le travail du Bureau politique et du Comité central. Le vice-président assiste le président dans ses tâches.

 

Article 4

 

Le Comité central désigne les organisations spéciales, le Bureau de rédaction de La Forge et les commissions de travail placées sous son contrôle.

 

Article 5

 

Le Comité central fixe le montant des cotisations.

 

Article 6

 

Le Comité central a le droit de coopter des suppléants élus au congrès en membres de plein droit du Comité central. Il peut également coopter des membres du parti comme suppléants. La décision doit être ratifiée au congrès suivant.

 

Article 7

 

Nul ne peut être membre du Comité central s'il n'est pas membre en règle du parti depuis au moins un an. Dans des circonstances exceptionnelles (comme celles créées par le ralliement d'une autre organisation) les camarades nouvellement entrés dans le parti peuvent être élus comme membres ou suppléants au Comité central, par le congrès ou cooptés par le Comité central; dans ce dernier cas, la décision doit être ratifiée par le congrès suivant.

 

Article 8

 

Si le Comité central perdait un ou plusieurs de ses membres par suite d'accident ou d'autres circonstances, il devrait les remplacer par voie de cooptation, le choix s'effectuant parmi les suppléants élus au congrès. Le Comité central ne devra pas coopter plus du tiers de ses membres. La décision doit être ratifiée au congrès suivant.

 

[Voir la suite dans la partie 3 de 3]

 

 

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 22:50

 

 

Statuts du Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste) – Montréal, septembre 1979 (Partie 1 de 3)

 

 

Page 169

 

Statuts du Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste)

 

 

Page 171

 

Préambule

 

Le Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste) (PCO) est le parti communiste d'avant-garde de la classe ouvrière canadienne multinationale et il est un détachement du mouvement communiste international.

 

Le parti se base sur la théorie du marxisme, du léninisme et de la pensée-maozedong; le parti mène une lutte résolue contre le révisionnisme moderne et contre toutes les formes d'opportunisme de droite ou de gauche. Le parti s'en tient à la conception du monde fondée sur le matérialisme dialectique et historique.

 

L'objectif stratégique du PCO est la révolution socialiste au Canada. Le parti s'en tient fermement à ce principe que les masses canadiennes dirigées par leur parti doivent passer par la lutte armée révolutionnaire afin de détruire le pouvoir d'État de la bourgeoisie et instaurer la dictature du prolétariat au Canada.

 

Le parti applique les principes du marxisme-léninisme aux conditions concrètes de la révolution au Canada, dans le but d'y instaurer le socialisme, puis le communisme.

 

 

Page 172

 

 

-1-LES MEMBRES

 

 

Article 1

 

Peut être membre du parti, toute personne de 18 ans ou plus* qui approuve et applique sa ligne politique et ses statuts, adhère à l'une de ses organisations de base et y milite activement, observe la discipline du parti et s’acquitte régulièrement de ses cotisations * *.

 

Article 2

 

Les membres du parti doivent :

 

-1-étudier le marxisme-léninisme, l'appliquer et·le propager; étudier la ligne politique du parti, participer à son développement, l'appliquer et la  propager; combattre l'influence de l'idéologie et de la mentalité bourgeoise et mener la critique la plus dure contre le révisionnisme moderne et toutes les formes d'opportunisme qui tentent de détourner le mouvement ouvrier de la voie révolutionnaire;

 

-2-participer activement au développement de la lutte de classes dans notre pays;

 

-3- se lier aux masses populaires au Canada, resserrer leurs liens avec elles, se mettre à leur service et apprendre auprès d'elles; faire preuve de courage et de dévouement au parti, aux masses populaires et à la révolution canadienne, être prêts à faire des sacrifices, allant jusqu'à donner leur vie pour la cause révolutionnaire;

 

-4-pratiquer l'internationalisme prolétarien en apportant et en propageant activement le soutien aux pays socialistes, aux partis et organisations marxistes-léninistes du monde, au prolétariat international, aux peuples en lutte contre le colonialisme, l'impérialisme, l'hégémonisme des superpuissances et la réaction; en particulier en luttant contre l'impérialisme canadien;

 

 

*Le CC examinera les cas exceptionnels de candidats membres moins de 18 ans.

 

**Le CC peut libérer des militants de leurs devoirs dans leur organisation de base si nécessaire.

 

 

Page 173

 

-5-appliquer les principes du centralisme démocratique et la discipline du parti : travailler à l'unité et non à la scission, faire preuve de franchise et de droiture, ne pas tramer ni complots, ni intrigues et toujours faire passer les intérêts du parti avant les intérêts personnels;

 

-6-pratíquer la critique et l'autocritique au sein du parti dans le but de le renforcer; aller à contre-courant lorsque la ligne prolétarienne est attaquée et menacée;

 

-7-pratiquer un style de vie simple, s’apparentant à celui d’un ouvrier moyen : les membres du parti qui ont des revenus importants ou qui possèdent des biens excédant ce dont ils ont besoin pour vivre doivent mettre leurs richesses matérielles excédentaires à la disposition du parti. Les membres de l'organisation doivent orienter toutes et chacune de leurs actions dans le sens des intérêts du peuple, ils doivent agir conformément a la moralité révolutionnaire et s'entraider mutuellement en cas de difficultés.

 

Article 3 :

 

Les membres du parti jouissent des droits suivants :

 

-1-élire et être élus aux postes de direction;

 

-2-intervenir dans tous les débats, déterminer la ligne politique du parti et contribuer à son élaboration;

 

-3-mener la critique de tout ce qui est faux et erroné dans le travail du parti, critiquer les camarades et y compris les cadres dirigeants et, pour ce faire, s'adresser directement à tous les organes supérieurs jusqu'au Comité central et au président du Comité central. Il est interdit à quiconque d'étouffer la critique ou d'user de représailles. Quiconque utilise de telles méthodes sera l’objet de sévères sanctions.

 

-4-tout membre qui est en désaccord avec les résolutions ou les directives des organes du parti a le droit de réserver son opinion. Il a le droit de soumettre cette opinion à la discussion dans les réunions du parti et de s'adresser directement à l'instance supérieure jusqu'au CC. Mais dans ses actions, il doit appliquer résolument les résolutions ou les décisions adoptées et respecter la discipline du parti.

 

 

Page 174

 

-5-recevoir l'aide morale et matérielle pour eux et leur famille s'ils sont frappés par l'ennemi de classe dans la lutte révolutionnaire;

 

-6-être entendus lorsqu'une décision est prise à leur sujet; en cas de sanction, être jugés par l'organisation dans laquelle ils militent et pourvoir [sic] en appeler aux organes supérieurs jusqu'au Comité central.

 

Article 4

 

L'attitude du parti à l'égard des membres qui ont commis des erreurs ou des fautes est fondée sur le principe de guérir la maladie pour sauver l'homme; elle exclut le libéralisme. Si un membre du parti viole sa discipline, les organisations responsables doivent prendre les mesures disciplinaires nécessaires, soit: avertissement, destitution des responsabilités, suspension, expulsion*. Ces mesures doivent être ratifiées par l'organe immédiatement supérieur. Toute suspension ou expulsion est ratifiée par le Comité central.

 

Si un membre perd son esprit de lutte et sa volonté de combattre l'ennemi de classe et fait preuve de mollesse, le parti le persuadera de quitter ses rangs si les efforts pour le rééduquer ont été vains.

 

Article 5

 

Toute personne qui souhaite se joindre au parti doit remplir une demande sur une base individuelle. L'admission d'un nouveau membre se fera par la cellule et le choix sera ratifié par l'organe dirigeant supérieur. Toute candidature doit être présentée par deux membres du parti mandatés par leur cellule pour effectuer une enquête et fournir un rapport sur la biographie et le développement politique du candidat comme préalable à son admission. Le postulant conserve son statut de candidat membre (ou stagiaire) pendant une période de six mois; il participe à la vie interne de l’organisation de base (cellule), dispose du droit d’émettre son opinion; il

 

 

*(dans l'ordre de gravité)

Dans le cas des membres expulsés, leur réadmission ne peut se qu'avec l'approbation du CC.

 

 

[Voir la suite dans la partie 2 de 3]

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 22:40

Texte diffusé par Reconstruction communiste Canada – 21 novembre 2016

Antonio Artuso – pueblo@sympatico.ca – (514) 737-7817

 

 

Chapitre 3 - Les classes sociales dans la société canadienne

Programme et statuts - Parti communiste ouvrier (marxiste-léniniste)

Montréal, septembre 1979

 

 

Page 33

 

Chapitre 3 - Les classes sociales dans la société canadienne

 

Afin de bâtir un puissant mouvement révolutionnaire qui mettra fin au capitalisme, la classe ouvrière doit déterminer qui sont ses  amis  et qui sont ses ennemis dans la lutte pour le socialisme.  Une analyse de classe dans ses grandes lignes est un outil important pour répondre à cette question cruciale.

 

S’il comprend bien les rapports de classe au Canada, le prolétariat pourra concrètement choisir comme cible ses principaux ennemis et gagner tous les alliés possibles à sa cause.  Ainsi, en regroupant tous ceux qui ont un intérêt à combattre la bourgeoisie, la classe ouvrière pourra concentrer la plus grande force possible, la grande majorité du peuple, contre la petite clique de profiteurs qui domine notre pays.

 

La bourgeoisie, et les révisionnistes et opportunistes, ne cessent de déformer la réalité des classes au Canada afin de saper le mouvement révolutionnaire et l'entraîner dans un cul-de-sac.

 

La bourgeoisie voudrait nous faire croire qu'il y a, dans notre pays, qu'une poignée de dépourvus et que ceux-ci sont responsables de leur propre sort.  Elle prétend par exemple que la majorité des gens se situeraient dans une soi-disant classe moyenne, indépendamment de leurs rapports aux moyens de production, une "classe" qui n'aurait pas intérêt à combattre le système capitaliste, bien sûr.

 

Page 34

 

Plusieurs sociologues bourgeois, révisionnistes ou opportunistes, propagent de multiples thèses sur les soi-disant classes modernes.  D'après certains d'entre eux, la classe ouvrière serait de moins en  moins nombreuse et n'aurait donc pas la force de mener la révolution.

 

D'autres veulent nous faire croire que les professionnels, les techniciens, les ingénieurs, les intellectuels et autres groupes petit-bourgeois font partie de la classe ouvrière.  L'objectif de ces déformations antimarxistes est de liquider le rôle dirigeant de la classe ouvrière, la seule classe révolutionnaire conséquente, et ainsi de la détourner de sa mission historique qui est de renverser le capitalisme.

 

Le parti de la classe ouvrière doit armer celle-ci d'une analyse juste des classes de son pays, s'il veut la guider à la victoire.

 

V.I. Lénine nous donne la définition de base des classes :

 

«On appelle classes de vastes groupes d'hommes qui se distinguent par la place qu’ils occupent dans un système historiquement défini de production sociale, par leur rapport (la

 

Page 35

 

plupart du temps fixé et consacré par les lois) vis-à-vis des moyens de production, par leur rôle dans l’organisation sociale du travail, donc, par les modes d’obtention et d’importance de la part des richesses sociales dont ils disposent.» (Œuvres, Tome 29)

 

Il y a deux classes fondamentales dans la société canadienne, la bourgeoisie et le prolétariat.  La bourgeoisie détient le pouvoir d’État et elle constitue notre ennemi principal.  Le prolétariat est la force principale et dirigeante dans la lutte révolutionnaire.

 

Entre les deux se trouve la petite bourgeoisie.  C’est une classe complexe et variée.  Sa couche inférieure ainsi que des éléments de ses couches moyenne et supérieure peuvent être gagnés à la lutte pour le socialisme

 

La bourgeoisie

 

La bourgeoisie canadienne est la classe dominante de notre pays.  C’est notre ennemi principal dans la lutte pour le socialisme.

 

La bourgeoisie est la classe des capitalistes qui possède et contrôle les moyens de production et vit des profits, de la plus-value qu’elle extorque à la classe ouvrière.  La bourgeoisie canadienne est une bourgeoisie impérialiste.

 

En plus des propriétaires d’industries, de mines, etc., la bourgeoisie comprend : les capitalistes qui possèdent et contrôlent les systèmes de transport, les banques, les compagnies d’assurances et autres institutions financières, les biens immobiliers commerciaux, les grandes fermes capitalistes; les gérants à la tête des grandes compagnies et les plus hauts politiciens bourgeois, fonctionnaires de l’État et les officiers supérieurs des forces armées.

 

Cette petite poignée d’exploiteurs ne forme que 2 ou 3% de la population de notre pays mais c’est elle qui contrôle toutes ses richesses.

 

La bourgeoisie ne forme qu’une seule classe mais elle peut être divisée en deux fractions principales, la bourgeoisie monopoliste et la bourgeoisie non monopoliste ou moyenne bourgeoisie.

 

La bourgeoisie monopoliste, qui s’est développée en même temps que le capitalisme monopoliste, est le noyau dominant et dirigeant de la bourgeoisie.  C’est la petite poignée de capitalistes financiers contrôlant les grandes banques, les institutions

 

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financières et les compagnies monopolistes qui domine la vie économique du Canada.

 

Paul Desmarais de Power Corporation, Jean De Grandpré de Bell Canada, Peter Gordon, président de Stelco,  Alfred Powis de Noranda, Conrad  Black d'Argus, les Bronfman, les Weston,  ces hommes sont tous des représentants typiques de la bourgeoisie monopoliste.  En tout, la bourgeoisie monopoliste constitue moins d'un quart de 1% de la population au Canada.

 

La moyenne bourgeoisie est formée des plus petits capitalistes.  On les retrouve souvent dans les secteurs le plus arriérés de la production et ils sont fréquemment associés à des intérêts régionaux.  Ils sont concentrés dans la petite industrie manufacturière, le commerce au détail de même que la petite spéculation financière.

 

Très souvent, elle essaie d'arracher encore plus aux travailleurs afin de concurrencer les gros monopoles.  Ces dernières années, les travailleurs canadiens ont mené d’âpres luttes pour défendre leur droit à la syndicalisation contre ces capitalistes, comme à Fleck en Ontario ou à Commonwealth Plywood au Québec.

 

Pour chaque capitaliste monopoliste, il y a des dizaines de plus petits capitalistes.  Chaque année, particulièrement en temps de crise, plusieurs petits capitalistes sont ruinés à cause de la concurrence, tandis que les monopoles continuent leur poussée pour concentrer et centraliser le capital.

 

II y a plusieurs contradictions au sein de la bourgeoisie canadienne : il y a des contradictions entre les fractions monopoliste et non monopoliste et entre les différents groupes monopolistes eux-mêmes.  Certains capitalistes canadiens, comme les principaux gestionnaires des monopoles américains au Canada, servent d'agents de l'impérialisme américain et d'autres sont étroitement liés aux intérêts américains.  D’autre part, certains éléments de la bourgeoisie canadienne adoptent une position plus indépendante vis-à-vis l'impérialisme américain tandis qu'un nombre a adopté une position fortement nationaliste.

 

La contradiction la plus aiguë au sein de la bourgeoisie aujourd'hui se situe entre la bourgeoisie monopoliste et la bourgeoisie nationaliste québécoise.

 

Mais malgré leurs différends, les capitalistes sont unis dans leur soif de profits, leur volonté d'exploiter la classe ouvrière, leur peur et leur haine de la révolution socialiste.

 

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Le prolétariat

 

La classe ouvrière est la classe révolutionnaire la plus conséquente au sein de la société canadienne.  C'est la force principale et dirigeante dans la lutte pour le socialisme.

 

La classe ouvrière est la classe la plus nombreuse au Canada et constitue les deux tiers de la population du pays.  C'est du labeur de millions de travailleurs que les capitalistes se sont engraissés.  Les ouvriers ne possèdent aucun des moyens de production et ils sont forcés de vendre leur force de travail aux capitalistes pour survivre.  Les ouvriers reçoivent un salaire qui correspond en gros à la valeur de la force de travail.  Leur travail en surplus accroît ou

 

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19 novembre 2017 7 19 /11 /novembre /2017 22:10
From:       MARTIN SAWMA <martin_sawma@yahoo.com>
Date :       17 novembre 2017 à 11:34
Subject:   Is a military coup against Trump in the cards?
 
Is a military coup against Trump in the cards?
Finian Cunningham
RT.com , Published time 17 Nov, 2017 14:38
 
In an extraordinary US Senate hearing this week, lawmakers and military officials rounded on President Trump as being a danger to world peace due to his Commander-in-Chief powers for launching nuclear weapons.
 
The highlight came when the hearing was told military officers have the constitutional right to disobey the president.
 
This was, in effect, an open call to mutiny against the president’s authority. The Senate hearing surely counts as an outstanding moment in a year of topsy-turvy politics since Donald Trump was elected 45th President of the United States on November 8 last year. Yet that moment of potential sedition seemed to pass off as a rather humdrum event.
The Senate Foreign Relations Committee held its hearings Tuesday on the legalities surrounding the presumed executive power of the president to launch nuclear missiles . It was the first time in over 40 years since such a debate was convened on Capitol Hill, not since 1976 when Richard Nixon was about to be ousted. That reference alone speaks volumes as to what lies at stake for Trump.
 
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Time magazine ran the headline: “Should President Trump Have the Sole Power to Launch Nuclear Missiles?
 
Senator Chris Murphy (D) set the tone and purpose of the hearing by saying: “We are concerned the President of the United States is so unstable, is so volatile, and has a decision-making process that is so quixotic that he might order a nuclear weapons strike that is wildly out of step with US security interests.”
 
Hinting at the severe constitutional implication, Murphy added: “So let’s just recognize the exceptional nature of this moment, of this discussion we’re having today.
 
It’s hard to imagine a more demeaning way to refer to the head of state . Basically, Trump is being painted as a nutcase with his finger on a button for Armageddon. How is the president supposed to retain authority after that?
These broadsides against Trump have been rammed by political opponents, pro-Democrat media and the US intelligence community for the past year and more . Recall when Democrat rival Hillary Clinton berated Trump during a televised debate as a security danger because of his volatile temperament and would-be access to the nuclear codes.
Even members of Trump’s own Republican Party have cast him as a threat to national security. Last month, Republican Senator Bob Corker blasted his fiery rhetoric toward North Korea as “putting the US on a path to World War Three.”
 
Capping his first year in office, Trump returned last week from a 12-day Asian tour claiming it a major success in terms of promoting American business interests. But former intelligence chiefs soon rained on Trump’s parade by calling him a “national security threat” in high-profile media interviews. Former CIA boss John Brennan, and ex-Director of National Intelligence James Clapper were referring to Trump’s conversation with Russian President Vladimir Putin during the APEC summit in Vietnam. Both former spooks, who presumably still retain close contacts within the security-military establishment, denounced Trump for “accepting Putin’s assurances that Russia did not interfere in the US elections.Trump, they said, was “being played by Putin” and was thereby endangering the security of the US.
 
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These comments were echoed again this week by Brian Hook, a senior State Department official, who told a conference in Washington that “Russia is a clear and present threat to the West.” As Radio Free Europe reported: “Hook’s tough line on Moscow appears to be in contrast to stated attempts by the administration of President Donald Trump to improve relations with Russia as a means to solve global crises.”
 
Again, it is hard to imagine how more derogatory the slurs against a sitting president could be expressed. The tenuous “Russia-Gate” accusations of “collusion” between Trump and Russia purportedly to get him elected have marked him down as a “Kremlin stooge.” On top of that, Trump is allegedly a national security threat; and now this week, a crazy buffoon who must be wrestled from the nuclear button.
 
One US military official giving evidence to the Senate hearings questioning Trump’s authority described him as having “God-like power to end the world.”
 
Bruce Blair, formerly a nuclear launch commander, said in a later media interview : “The power to destroy human civilization is unilaterally wielded by one man, who happens to be a career con artist and reality TV star known for his impulsive petulance, short temper and even shorter attention span.
 
Perhaps the most significant comment came from General Robert Kehler, who commanded US Strategic Command overseeing the nation’s nuclear arsenal between 2011-2013. He told the Senate committee: “If there is an illegal order presented to the military, the military is obligated to refuse to follow it.”
 
Kehler said this obligation to refuse orders applies to all presidents. However, in the context of the unique and relentless media attacks on Trump over the past year, the call for disobedience takes a special significance. It is an open challenge to Trump’s ultimate authority.
Read more
 
Let’s be clear. Trump’s personality and behavior are suspect. He is impetuous and reckless in his rhetoric. His threats to unleash “fire and fury like the world has never seen” on North Korea are deeply disturbing. So too was his bragging at the UN General Assembly in September of “totally destroying” the Asian nation due to its nuclear weapons program. Trump’s cheap Twitter shots at North Korean leader Kim Jong-un as “Little Rocket Man,” and more recently as “short and fat,” are gratuitously provocative and have escalated fears that a nuclear war could break out.
 
Nevertheless, there seems to be an ulterior agenda of opportunism going on among the American political class which has never accepted Trump’s election as valid.
Portraying Trump as a Russian stooge, a traitor and a national security danger are all par for the course in the ongoing campaign to take him down and to overturn last year’s election result.
But here’s the intriguing thing . [N. B.!]. The Senators this week in their hearings on Trump’s nuclear powers did not contemplate amending legislation to curb those powers . Senator Bob Corker told reporters: “I don’t see it happening.”
 
Brian McKeon, who served as acting undersecretary for policy at the Defense Department during the Obama administration, said: “If we were to change the decision-making process because of a distrust of this president, that would be an unfortunate decision for the next president.”   [N. B.!].
 
So, there you have it . US lawmakers and military officials seem to have no problem with the fact that a president could launch pre-emptive nuclear strikes against some perceived enemy state. [N. B.!]. If they did object, then they would be pushing through legislation to widen authority and consultation to restrict the use of nuclear weapons.
 
The real issue here should be about how any American president has been given the authority to launch a nuclear war, not just Trump .
What Trump’s opponents within the political and military-security establishment are really aiming at is to find some pretext for undermining his office, and ultimately to challenge his presidential authority on the grounds that he is unfit.
The public call this week for the US military to disobey Trump’s orders is a shot across his bow that a coup is not unthinkable.  [N. B.!].
 
The statements, views and opinions expressed in this column are solely those of the author and do not necessarily represent those of RT.
Finian Cunningham (born 1963) has written extensively on international affairs, with articles published in several languages. Originally from Belfast, Ireland, he is a Master’s graduate in Agricultural Chemistry and worked as a scientific editor for the Royal Society of Chemistry, Cambridge, England, before pursuing a career in newspaper journalism. For over 20 years he worked as an editor and writer in major news media organizations, including The Mirror, Irish Times and Independent. Now a freelance journalist based in East Africa, his columns appear on RT, Sputnik, Strategic Culture Foundation and Press TV.
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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 17:57

Camarades et amies/amis : La Commune de Paris (1871) avait été la première révolution socialiste qui avait mis en place (1) par la voie révolutionnaire (2) la dictature du prolétariat et (3) avait exproprié les capitalistes, remplaçant la propriété privée des moyens de production par leur propriété collective. Elle n'a duré que 3 mois. Lénine vers 1890, unifier les marxistes, en 1900 fonde l'Iskra,en 1903 propose un programme marxiste (révolution, dictature du prolétariat et l'expropriation des capitalistes pour instaurer le socialisme, selon le socialisme scientifique (matérialisme dialectique et historique). La Révolution d'Octobre est la première révolution socialiste. L'Union soviétique a duré de 1917 (Révolution) à la mort de Staline en 1953 (assassiné par Khrouchtchev et son groupe révisionniste). Le coup d'État de Khrouchtchev a réussi, en commençant le début du révisionnisme moderne, du social-impérialisme soviétique. Pour en savoir davantage écrivez-moi : Antonio Artuso - pueblo@sympatico.ca - Blog Reconstruction communiste Canada.

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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 23:43

Neturei Karta International - Orthodox Jews United Against Zionism - Letter on the occasion of the 100th anniversary of the Balfour Declaration - October 31, 2017

 

October 31, 2017

 

His Excellency Boris Johnson

Secretary of State for Foreign and Commonwealth Affairs

No 1 Carlton Gardens

London, United Kingdom

 

Dear Foreign Secretary Johnson,

 

As we approach the 100th anniversary of the Balfour Declaration, the cornerstone of the State of Israel, pro-Zionists celebrate what they call a great achievement and milestone for the Jewish people.

 

But with our hindsight, let us re-examine the question: was the building of a “national home for the Jewish people” beneficial to Jews? And did history live up to what was “clearly understood” by Lord Balfour: that “nothing shall be done which may prejudice the civil and religious rights of existing non-Jewish communities in Palestine, or the rights and political status enjoyed by Jews in any other country”?

 

Surely Balfour and his fellow cabinet members who issued the declaration meant well. They acted with concern for the suffering Jews of Eastern Europe, and the aspirations of the Zionist politicians such as Chaim Weizmann (later first president of the State of Israel) with whom they dealt.  

 

But those non-religious Jewish politicians and their national movement were not the true representatives of spiritual, religious Judaism. The entire philosophy of Zionism runs contrary to Judaism because according to the principles of Jewish faith, Jews are in exile and are forbidden to make any state or fight wars against any nation.

 

Let us remember that the Declaration did not advocate a Jewish state, nor was it intended to lead to one. When Weizmann said, "Palestine is to become as Jewish as England is English," Winston Churchill (then secretary of state for the colonies) reacted with the following official statement (as part of the White Paper of June 1922): "Unauthorised statements have been made to the effect that the purpose in view is to create a wholly Jewish Palestine... His Majesty's Government regard any such expectation as impracticable and have no such aim in view. Nor have they at any time contemplated...the disappearance or the subordination of the Arabic population, language or culture in Palestine. They would draw attention to the fact that the terms of the Declaration referred to do not contemplate that Palestine as a whole should be converted into a Jewish National Home, but that such a Home should be founded in Palestine."

 

The Declaration as Churchill and Great Britain understood it never posed a problem for Jewish theology. For centuries there has been a peaceful community of Jews in the Holy Land. But religious Jewish leaders knew well what the Zionists had in mind. Rabbi Yisroel Meir Kagan of Radin, Poland (known as the Chofetz Chaim and accepted in the entire Jewish world as the foremost authority of Torah law) felt that the declaration was a sign of Divine favor, but said, “I am afraid that the irreligious will ruin it, G-d forbid.”

 

And indeed, as it unfolded that Zionism wanted to use the Mandate in Palestine as a stepping-stone toward a state, Orthodox rabbis reiterated time and again that they were opposed to the idea. In 1937, the Orthodox organization Agudath Israel voted to reject Lord Peel’s proposal for a Jewish state. In July 1947, in a statement to the United Nations Special Committee on Palestine, Rabbi Yosef Tzvi Dushinsky, chief rabbi of Palestine, wrote that: “We furthermore wish to express our definite opposition to a Jewish State in any part of Palestine”.

 

The Zionists, in introducing the idea of statehood to the Jewish people, were actually undermining the Jewish faith. And since achieving statehood, they have used their power over the decades to lead millions of Jews off the path of religion. To this day, they persecute religious Jews, as for example in their current campaign to forcibly conscript them into the army.

 

Now let us turn to the Palestinians, the “existing non-Jewish communities in Palestine” of which the Declaration speaks. It is clear, according to both Jewish law and common moral sensibility, that Jewish suffering in Europe does not justify expelling people from their ancestral lands. Certainly this was the furthest thing from Lord Balfour’s mind. Yet that is precisely what the Zionists did in 1948.

 

The Zionists committed a crime against the good neighbours with whom Jews had lived side by side for generations, a peaceful people who protected us and respected us. Until the 1920s, when Zionists began to make vocal claims to Palestine, Jews and Arabs in Palestine had gotten along beautifully.

 

Thus the State of Israel has turned out to be a tragedy for Palestinians and religious Jews alike – a physical and spiritual tragedy. And truth be told, the state is not beneficial to anyone. Even the secular Jews, who created the state and want it to continue, are struggling in vain to achieve peace. 

 

We therefore call upon you and other British politicians to take a courageous stance against the State of Israel and its policies, which have led to so much violence and suffering. Please work to bring peace to the Middle East and actualize Balfour’s original goal: that Jews should have a place to live in Palestine, not as their own state but as citizens of a country that recognizes the rights of all.

 

The Zionists claim that anyone opposing their state is anti-Semitic, but that’s a lie. Their state poses a great danger to Jews; opposing it is in the best interest of Jews everywhere, and the best interest of the rest of the world.  

 

You can read more about Jewish opposition to Zionism at www.nkusa.org. For up to date news about anti-religious persecution in the Holy Land, see www.israelversusjudaism.com

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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 23:31

Neturei Karta International - Juifs orthodoxes unis contre le sionisme / Orthodox Jews United Against Zionism - http://www.nkusa.org/

Lettre du 31 octobre à l'occasion du 100e anniversaire de la Déclaration de Balfour

 

Le 31 octobre 2017

 

Son Excellence Boris Johnson

Secrétaire d'État aux Affaires étrangères et du Commonwealth

No 1 Carlton Gardens

London, United Kingdom

 

Monsieur le secrétaire aux affaires étrangères Johnson,

 

À l'approche du 100ème anniversaire de la Déclaration Balfour, pierre angulaire de l'État d'Israël, les pro-sionistes célèbrent ce qu'ils qualifient de grande réalisation et d’importante étape pour le peuple juif.

 

Mais réexaminons, avec le recul du temps, les questions suivantes : la construction d'un «foyer national pour le peuple juif» a-t-elle été bénéfique pour les juifs? Et l'histoire a-t-elle produit ce que Lord Balfour avait «clairement compris», c’est-à-dire que «Rien ne doit être fait qui puisse porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non-juives existant en Palestine, ou aux droits et au statut politique dont jouissent les juifs dans tout autre pays»?

 

Balfour et ses collègues membres du cabinet, qui ont émis cette déclaration, avaient certainement de bonnes intentions. Ils agissaient mus par leurs préoccupations à l’égard des souffrances des juifs de l'Europe de l'Est et des aspirations des politiciens sionistes tels que Chaïm Weizmann (futur premier président de l'État d'Israël) avec lesquels ils traitaient.

 

Mais ces politiciens non-religieux juifs et leur mouvement national n'étaient pas de véritables représentants du judaïsme spirituel et religieux. La philosophie du sionisme va totalement à l'encontre du judaïsme car, selon les principes de la foi juive, les juifs sont en exil et il leur est interdit d’établir un quelconque État ou de mener des guerres contre quelque nation que ce soit.

 

Rappelons-nous que la Déclaration ne préconisait pas la création d’un État juif et n'était pas destinée à en créer un. Quand Weizmann avait dit : «La Palestine deviendra aussi juive que l'Angleterre est anglaise», Winston Churchill (alors secrétaire d'État aux colonies) avait réagi en émettant la déclaration officielle suivante (qui fait partie du Livre blanc de juin 1922) : «Des déclarations non autorisées ont été faites dans le but de créer une Palestine entièrement juive (…). Le Gouvernement de Sa Majesté considère qu'une telle attente est impraticable et ne vise pas un tel but.(…) Ils n’ont, à aucun moment, envisagé (…) la disparition ou la subordination de la population, de la langue ou de la culture arabes en Palestine. Ils soulignent le fait que les termes de la Déclaration n’indiquent pas que la Palestine devrait, dans son ensemble, être convertie en foyer national juif, mais plutôt qu'un tel foyer devrait être fondé en Palestine.»

 

La Déclaration, telle que Churchill et la Grande-Bretagne la comprenaient, ne posait pas de problème du point de vue de la théologie juive. Depuis des siècles une communauté pacifique de juifs vivait en Terre Sainte. Mais les dirigeants juifs religieux savaient bien ce que les sionistes avaient en tête. Le rabbin Yisroel Meir Kagan, de Radin, en Pologne (connu sous le nom de Chaffetz Haïm et accepté dans le monde juif comme la première autorité en matière de la loi de la Torah) avait senti que la déclaration était un signe de faveur divine, mais il avait dit : «Je crains que les personnes irréligieuses gâcheront cela.  Que D*** les en empêche!».

 

Et en effet, alors qu’il devenait clair que le sionisme voulait utiliser le mandat relatif à la Palestine comme tremplin vers la création d’un État, les rabbins orthodoxes avaient répété, à maintes reprises, qu'ils étaient opposés à ce projet. En 1937, l'organisation orthodoxe Agudath Israël avait voté pour rejeter la proposition de Lord Peel visant à créer un État juif. En juillet 1947, dans une déclaration au Comité spécial des Nations Unies sur la Palestine, le rabbin Yossef Tzvi Dushinsky, grand rabbin de Palestine, avait écrit : «Nous souhaitons, d’autre part, exprimer notre opposition catégorique à un État juif dans n'importe quelle partie de la Palestine».

 

Les sionistes, en introduisant l'idée d'un État pour les juifs, sapaient en fait les principes de la foi juive. Et depuis la création de l'État, ils ont utilisé leur pouvoir au fil des décennies pour détourner des millions de juifs du chemin de la religion. Ils ont persécuté les juifs religieux jusqu’à ce jour, comme ils le font en menant, entre autres, une campagne pour les enrôler de force dans l'armée.

 

Passons maintenant à la situation des Palestiniens, c’est-à-dire des "communautés non-juives existant en Palestine", dont parle la Déclaration. Il est clair, autant selon la loi juive que selon la sensibilité morale générale, que la souffrance des juifs en Europe ne justifie pas l'expulsion de personnes de leurs terres ancestrales. Un tel fait allait certainement totalement à l’encontre des conceptions de Lord Balfour. C’est pourtant exactement ce que les sionistes ont fait en 1948.

 

Les sionistes ont commis un crime contre les bons voisins avec lesquels les juifs avaient vécu côte à côte depuis des générations, un peuple pacifique qui nous protégeait et nous respectait. Jusqu'aux années 1920, lorsque les sionistes avaient commencé à exprimer leurs revendications vocales en Palestine, les juifs et les Arabes de Palestine s'étaient très bien entendus.

 

Ainsi, l'État d'Israël a constitué une tragédie à la fois pour les Palestiniens et les juifs religieux, une tragédie physique et spirituelle. Et à vrai dire, l'État n'est bénéfique pour personne. Même les juifs laïques, qui ont créé cet État et qui veulent le maintenir, luttent vainement pour parvenir à la paix.

 

Nous nous adressons, pour ces raisons, à vous et aux autres politiciens britanniques, pour vous demander d’adopter une position courageuse contre l'État d'Israël et ses politiques, qui ont causé tant de violence et de souffrances. Nous vous prions d’œuvrer pour ramener la paix au Moyen-Orient et pour reprendre l'objectif initial de Balfour, c’est-à-dire de faire en sorte que les juifs aient un endroit pour vivre en Palestine, et non leur propre État, et bien en tant que citoyens d'un pays qui reconnaît les droits de toutes et de tous.

 

Les sionistes prétendent que quiconque s'oppose à leur État est antisémite, mais cela est un mensonge. Leur État constitue un grand danger pour les juifs. S’y opposer est dans le meilleur intérêt des juifs partout dans le monde, et dans le meilleur intérêt du reste du monde.

 

Pour mieux connaitre l'opposition juive au sionisme, visitez le site www.nkusa.org, et pour lire des informations à jour sur la persécution antireligieuse en Terre Sainte, visitez le site www.israelversusjudaism.com

 

 

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1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 19:02

http://www.pardem.org/actualite/en-bref/759-reconnaitre-le-fait-nucleaire-nord-coreen

[SUITE DE LA 2ème PARTIE]

 

Après la guerre

 

Les souvenirs de ces horreurs restent marqués dans la mémoire des survivants et de leurs descendants. Ils forment la base de l’état d’esprit du peuple nord-coréen fait d’un mélange de haine et de peur. Les bombardements ont renforcé la cohésion du peuple uni contre les Américains et soutenant les dirigeants de la dynastie des Kim.

 

Le Sud a été beaucoup moins détruit que le Nord, et grâce aux fonds occidentaux, principalement américains, a pu reprendre assez rapidement le chemin du développement. La situation politique, cependant, est instable. Pour rester au pouvoir Syngman Rhee impose la loi martiale, modifie à son avantage la Constitution, truque les élections, ouvre le feu sur les manifestants, exécute les dirigeants de l’opposition. Il remporte ainsi les élections de 1952 et de 1960 avec un résultat officiel de 90%. Les étudiants descendent alors dans la rue, convergent avec la foule vers le palais présidentiel. La CIA exfiltre son dictateur et l’exile à Honolulu. Parallèlement, les Américains imposent un embargo pour affaiblir le Nord. Une pression permanente est exercée depuis sur le Nord. En 1994, Bill Clinton menace par exemple d’une frappe préventive. Un plan secret existe, appelé OPLN 5015, pour « détruire la Corée du Nord ».

 

Les États-Unis introduisent des armes nucléaires en Corée en juin 1957 et ne respectent donc plus le paragraphe 13 (d) de l’accord d’armistice qui interdisait l’introduction de nouvelles armes. En janvier 1958, ils mettent en place des missiles nucléaires capables d’atteindre Moscou et Pékin. Ils les conserveront jusqu’en 1991. Ils ont voulu les réintroduire en 2013, mais le Premier ministre sud-coréen, Chung Hong-won, a refusé.

 

George Bush junior inscrit la Corée du Nord dans la liste des États constituant l’ « axe du mal », et fait de celle-ci un État « voyou » dont il faut hâter la destruction. En 2011, Barack Obama avait donné son feu vert à des opérations d’entrave, notamment par le biais électronique, du programme balistique nord-coréen. (New York Times, mars 2017).

 

L’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, le bombardement de la Libye, pousse les autorités nord-coréennes à faire de leur politique nucléaire un enjeu majeur, la seule capable, selon eux, d’assurer leur sécurité. D’où leur politique de développement du potentiel nucléaire ponctuée d’essais condamnés par l’ONU qui les sanctionnent, affaiblissant partiellement ce pays sans jamais faire s’effondrer le régime. Celui-ci au contraire se sert des sanctions pour galvaniser le patriotisme de la population.

 

 

La crise actuelle

 

Elle est provoquée par la Corée du Nord qui, en septembre 2016, commence les essais d’un nouveau moteur d’une poussée de 80 tonnes, suffisante au lancement de divers satellites. Les 4 et 8 juillet 2017, elle a effectué des tirs d’un nouveau missile, le Hwasong-14 (étoile de feu, planète Mars en coréen). Sa trajectoire en cloche, à la verticale, et à une hauteur suffisante, servait à démontrer qu’à un angle plus aplati il pourrait parcourir 10 000 km et atteindre Los Angeles, Chicago ou New York. Le 3 septembre 2017 la Corée du Nord a effectué son 6e essai nucléaire, 22 tirs de missiles balistiques avaient eu lieu depuis le début de l’année.

 

Les États-Unis, au lieu de s’engager dans la voie d’un règlement diplomatique du problème, ont multiplié les provocations :

 

  • Depuis la tribune de l’ONU, le 19 septembre 2017, Donald Trump annonce « un feu et une fureur que le monde n’a jamais vus jusqu’à présent » en cas d’attaque des États-Unis ou de leurs alliés par la Corée du Nord.

 

  • Il envoie un tweet disant que Kim Jong-un « ne serait pas dans les parages encore bien longtemps ». Cette déclaration a été prise comme une déclaration de guerre par Pyongyang. Celle-ci répond que la Charte des Nations unies lui donne « le droit d’abattre les bombardiers stratégiques des États-Unis même s’ils ne se trouvent pas encore dans l’espace aérien de notre pays ».

 

  • Le général McMaster déclare « Nous espérons éviter la guerre avec les Nord-Coréens, mais on ne peut pas écarter cette éventualité ». Le général Mattis annonce « des options pour frapper la Corée du Nord sans mettre Séoul en danger ».

 

  • Trump : « ceux qui font des affaires avec les Nord-Coréens ne pourront plus en faire avec nous » (3 septembre).

 

Mais, hormis toutes ces déclarations, il existe quelques éléments rassurants :

 

  • Les États-Unis n’ont pas déployé de porte-avions et sous-marins nucléaires dans la région, ni de bombardiers stratégiques.

 

  • L’amiral Harris, chef du commandement américain dans le Pacifique, a dit que la diplomatie devait prévaloir sur l’option militaire.

 

Quelle est la position des différents pays ?

 

La Corée du Sud est pour la relance du dialogue intercoréen. Pour elle, aucune action militaire ne doit être engagée dans la péninsule sans que la Corée du Sud le veuille. Elle demande au Nord de mettre fin à ses programmes nucléaires et balistiques et d’amorcer des discussions. Pour cette raison, Trump a d’ailleurs accusé le président sud-coréen Moon Jae-in de faiblesse à l’encontre du Nord.

 

Poutine a émis des réserves sur les sanctions, tout en les votant, et souhaité l’ouverture d’un dialogue où la Russie pourrait jouer un rôle de médiateur.

 

Pékin veut éviter le chaos qu’entrainerait la chute du régime nord-coréen. Les rapports sont tendus avec le Nord, mais ce dernier fait 90% de son commerce extérieur avec la Chine. La Chine ne peut pas accepter l’effondrement du régime qui risquerait de déstabiliser la péninsule et de favoriser une réunification ruineuse au profit du Sud, et qui mettrait les troupes américaines sur la frontière chinoise. Même la Corée du Sud ne veut pas entendre parler de cette hypothèse. La Chine propose que la Corée du Nord cesse ses essais nucléaires et balistiques en échange d’un abandon des exercices militaires entre les armées américaines et sud-coréennes. Les Chinois ne veulent pas de guerre avec la Corée ou en mer de Chine, ils préfèrent les affaires.

 

L’ancien Premier ministre australien, Kevin Rudd, plaide (Le Monde, 14 septembre 2017) pour un « accord international signé avec la Russie et la Chine qui garantisse la sécurité de la Corée du Nord et de son régime et, à long terme, un retrait militaire des Américains de la Corée du Sud ».

 

À l’ONU le 20 septembre 2017, Emmanuel Macron a développé une position apparemment plutôt intéressante en jugeant « intempestives » les menaces militaires. Même s’il insiste sur la pression des sanctions et le nécessaire engagement de Moscou et Pékin, il s’oppose à l’usage de la force : « nous sommes dans une géographie ou une intervention militaire serait complexe ».

 

 

Comprendre la rationalité nord-coréenne

 

La Corée du Nord a proposé la dénucléarisation de la péninsule, sans succès. Elle était donc fondée à bâtir son arme nucléaire, il ne lui restait plus aucun autre choix.

 

La politique des sanctions n’a donné aucun résultat et n’a pas permis d’améliorer le sort de la population ni de dresser le peuple contre le régime pour le faire tomber. Cette voie est une impasse qui ne fait qu’aggraver les difficultés du peuple nord-coréen.

 

En observant l’invasion de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Syrie, du bombardement de la Libye, les Nord-Coréens ont compris que seule la bombe atomique pouvait les sauver car elle fait planer sur de futures agresseurs la menace d’une riposte terrifiante. C’est cette dissuasion, paradoxalement, qui est une arme pour la paix.

 

C’est à partir de ces éléments de compréhension qu’il est possible de faire des propositions.

 

 

Propositions

 

Le gouvernement français devrait promouvoir un plan en 5 points :

 

1.- Sa ligne politique reposerait sur deux piliers. En premier lieu, le développement de programmes nucléaires militaires serait strictement encadré par le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de 1968 – entré en vigueur en 1970 – qui réserve son utilisation à cinq pays : Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine et URSS/Russie. À ce titre, la France ne peut que désapprouver et condamner l’action de la Corée du Nord en matière nucléaire. Certes elle s’est retirée de cet accord sur le plan juridique, mais politiquement la prolifération nucléaire doit être combattue. En second lieu, cependant, la communauté internationale doit prendre acte du fait nucléaire nord-coréen. Tout le monde doit accepter la réalité : la Corée du Nord est aujourd’hui une puissance nucléaire capable d’atteindre les États-Unis. On ne peut plus demander à la Corée du Nord de renoncer à l’arme nucléaire sans garanties sérieuses concernant sa souveraineté et sa sécurité. Ce serait non seulement complètement irréaliste mais dangereux.

 

2.- En échange du démantèlement progressif de leurs installations nucléaires et de leurs vecteurs, les Coréens du Nord obtiendraient un traité de paix avec les États-Unis. Il inclurait l’établissement de relations diplomatiques, l’arrêt des manœuvres militaires des États-Unis et de la Corée du Sud à proximité des frontières du Nord, un retrait américain progressif de Corée du Sud, un accord international spécifique avec la Russie et la Chine garantissant la sécurité du régime et du pays. Un second accord international porterait sur l’aide économique.

 

3.- Reconnaissance diplomatique immédiate de la Corée du Nord par la France. Il faut en effet savoir que, scandaleusement, la France n’a pas de relations diplomatiques avec la RPDC. Seul un Bureau français de coopération a été ouvert le 10 octobre 2011. Ses missions sont essentiellement d’ordre humanitaire et culturel. C’est la promotion du français avec un lecteur de français – un seul ! - qui enseigne à l’Université de Pyongyang. Des stages de formation linguistique de courte durée sont également organisés au profit d’étudiants et d’enseignants de français nord-coréens. C’est aussi la coopération archéologique pour des fouilles sur le site de Kaesong, ancienne capitale du royaume de Koryo (918-1392).

 

Quant aux échanges commerciaux entre la France et la Corée du Nord ils sont particulièrement ridicules du fait de l’embargo que la France devrait dénoncer unilatéralement : 8,2 millions d’euros en 2016. Aucune entreprise française n’est représentée dans le pays. Les exportations françaises s’élèvent à 2M€ (200ème rang des clients de la France et 0,004% de nos exportations). Les exportations françaises sont essentiellement composées de biens à destination directe de la population (produits alimentaires et organiques, appareils dentaires et médicaux). La Corée du Nord, 153ème fournisseur de la France, représente 0,002 % de nos importations (10M€ constitués d’appareils mécaniques et électriques, de plastique et de caoutchouc).

 

4.- Une action multilatérale de la France au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour faire accepter ce plan.

 

5.- Une action bilatérale de la France auprès des gouvernements Nord et Sud-coréen, des États-Unis, de la Chine et de la Russie pour leur présenter le plan.

 

La tentative par les Américains de détruire ou de dégrader les capacités nucléaires de la Corée du Nord comporte d’énormes risques. Ce serait obligatoirement une riposte de la Corée du Nord, pouvant frapper la Corée du Sud et le Japon puisque les États-Unis y disposent de bases militaires, et les États-Unis eux-mêmes. Par conséquent, ce serait le déclenchement d’une nouvelle guerre de Corée, encore plus étendue territorialement que la précédente. Que feraient la Chine et la Russie qui ont des frontières avec la Corée du Nord, en pareil cas ?

 

En revanche, proclamer que la Corée du Nord ne pourra plus être attaquée serait un message qui porterait. Les dirigeants de ce pays pourraient être convaincus de ne pas le développement nucléaire militaire, et même le réduire en échange d’un traité de paix et d’une aide au développement économique.

 

Si ces actions n’étaient pas entreprises, elles confirmeraient le fait que pour ne pas se faire envahir par les Américains il faut posséder la bombe atomique.

____________________________________________________________

[FIN DE L'ARTICLE]

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1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 18:53

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[SUITE DE LA 1ère PARTIE]

 

La Seconde Guerre mondiale

 

Pendant la guerre, le Japon transforme la Corée en immense bordel pour ses soldats. Après la Conférence du Caire, le 1er décembre 1943, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine (alors nationaliste) décident d’appliquer les principes de la Charte de l’Atlantique de 1941 et proclament que la Corée « en temps voulu devienne libre et indépendante ».

 

Lors de la Conférence de San Francisco en avril-juin 1945, où les Nations unies ont été fondées, il est décidé que la Corée serait soumise à une tutelle de quatre pouvoirs (américain, britannique, chinois et soviétique). La Chine, en effet, possède 1 416 km de frontières avec la Corée du Nord suivant le fleuve Yalou, et la Russie 305 km (partie fluviale sur le fleuve Tumen de 19 km, partie maritime d’environ 285 km). Cette politique a été confirmée lors de la Conférence de Potsdam le 26 juillet 1945 et acceptée par l’URSS.

 

L’URSS déclare la guerre au Japon le 8 août 1945, au lendemain de l’explosion nucléaire d’Hiroshima. Deux jours plus tard elle pénètre dans le nord de la Corée par sa frontière commune. Le 8 septembre 1945 les contingents de l’armée américaine arrivent dans le sud du pays. La guérilla coréenne antijaponaise, en particulier communiste, se développe contre les Japonais au nord comme au sud. Pour bien comprendre la situation, il faut savoir qu’il existe deux peuples en Corée : au nord les Pouk-in (Peuple du Nord) et au sud les Nam-in (Peuple du Sud). Les Japonais, déjà, traitaient séparément ces deux zones.

 

Face à l’avancée soviétique au nord, les Japonais et un certain nombre de Coréens fuient vers le sud. Les Américains les accueillent positivement.

 

Après la capitulation du Japon le 2 septembre 1945, les Américains installent au pouvoir Syngman Rhee au Sud. C’est un anti-communiste, pro-américain, ethniquement coréen mais chrétien formé par les missionnaires américains qui lui avaient sauvé la vie après la variole. Ils lui ont donné une éducation occidentale. Ayant habité des décennies aux États-Unis, il rassemble des groupes de droite dans un gouvernement virtuel installé ensuite par les États-Unis sur commande de l’ancêtre de la CIA, l’OSS (Office of Strategic Services). Deux mois après la capitulation japonaise il est ramené en Corée dans l’avion du général américain Douglas MacArthur.

 

Au Nord, Kim Il-sung devient chef d’État, installé par les Soviétiques. Le régime va faire du patriotisme un élément essentiel de son idéologie et va développer l’idée d’un pays assiégé qui doit veiller à son indépendance, la population devant se sacrifier pour cet idéal. Ainsi la lutte des classes est-elle seconde par rapport à la défense nationale. La famille Kim va parvenir à incarner cet idéal. Ce serait une erreur de croire que l’appareil répressif seul permet cet enracinement. On appelle la doctrine officielle le Djoutché (juche : indépendance et autosuffisance). Le régime pratique un marxisme particulier : c’est la nation et non le prolétariat le sujet de l’histoire.

 

 

La guerre froide

 

Le Sud connait une importante agitation politique dès la capitulation japonaise. Les Américains écartent les dirigeants nationalistes antijaponais qui ont proclamé une « République populaire » pour que tout le pouvoir reste aux mains de leur propre gouvernement militaire. Ils autorisent l’administration japonaise à rester en place pour « faciliter l’occupation ». Mais c’est très impopulaire et les Américains démantèlent l’administration japonaise en janvier 1946. Une situation chaotique va suivre dans le sud, des dizaines de groupes et partis se créent et demandent à jouer un rôle dans la conduite des affaires coréennes. Les Américains refusent et emprisonnent des dizaines de milliers de militants politiques. Contrairement à la Corée du Nord, la Corée du Sud n'a pas conduit d'épuration des collaborateurs pro-japonais de la nouvelle administration sud-coréenne.

 

Au Nord, les Soviétiques ne rencontrent pas ces problèmes, ils avaient de quoi former un gouvernement local légitime. Des milliers de Coréens qui étaient partis en Mandchourie pour fuir les Japonais reviennent. Le Parti communiste coréen, très actif dans la guérilla, s’était proclamé dès 1932 gouvernement en exil. Il existait donc déjà un noyau près à prendre le pouvoir dès que les Soviétiques ont chassé les Japonais du nord, qui donnera la République populaire démocratique de Corée. L’URSS reconnaît ce gouvernement pour toute la Corée (Nord et Sud) en septembre 1948. Ce gouvernement était légitime aux yeux du peuple du fait de ses années de guérilla contre les Japonais.

 

Sous la pression des Américains, les Nations unies imposent et supervisent des élections au sud en mai 1948. Le 15 août 1948, un gouvernement est formé et dirigé par Syngman Rhee élu président de la Corée du Sud avec un résultat suspect de 92,3%. Le 9 septembre 1948, l’ancien chef de la guérilla, Kim Il-sung, en réaction, proclame l’État de Corée du Nord. Les Soviétiques avaient retiré leur armée du nord depuis 1946, contrairement aux Américains.

 

Des guérillas de gauche, très actives, s'opposent au nouveau régime sud-coréen dès sa fondation et sont vivement réprimées. Dans l'île de Cheju, où la gauche a pris les armes, au moins 80 000 personnes (soit le quart de la population) ont été massacrées en 1948 par les troupes d'occupation américaines, avec l'appui des forces coréennes de Syngman Rhee.

 

Au début de l'année 1950, Rhee fait emprisonner 30 000 communistes. Environ 300 000 personnes, soupçonnées de sympathies communistes, sont envoyées dans un mouvement de « rééducation », et seront exécutées par les forces armées coréennes du Sud lors de leur retraite en juin 1950 devant l'armée communiste de Kim Il-sung.

 

Au Nord, des élections législatives sont organisées le 25 août 1948. Le 9 septembre 1948, l'Assemblée populaire suprême ainsi élue proclame la République populaire démocratique de Corée (appelée couramment Corée du Nord) à Pyongyang.

 

 

Guerre de Corée, 25 juin 1950 au 27 juillet 1953

 

La guerre de Corée débute dans les faits le 25 juin 1950. L’évènement déclencheur a été la déclaration du gouvernement de Syngman Rhee annonçant l’indépendance du Sud. Kim Il-sung a considéré que c’était une déclaration de guerre. Il connaissait la situation désastreuse au Sud, la corruption, la désorganisation, le pillage à grande échelle des fonds publics et des salaires. L’argent engagé par les bailleurs de fonds étrangers pour fonder un État moderne était détourné vers des comptes à l’étranger. Il y avait par exemple des « soldats fantômes » qui n’existaient que dans les comptes de l’armée, mais qui recevaient quand même leur solde que les officiers supérieurs se mettaient dans la poche. Les vrais soldats n’étaient pas payés, n’avaient ni uniforme, ni armement, ni nourriture.

 

Staline n’était pas favorable à une attaque du Sud par le Nord et ne voulait donner son accord que si la Chine (communiste à l’époque) en prenait la responsabilité.

 

Traversant la ligne de démarcation du 38e parallèle, les armées du Nord s’emparent de Séoul en 3 jours, le 28 juin 1950. Syngman Rhee et sa clique s’enfuient comme des milliers de soldats de l’armée du Sud, dont certains vers le Nord.

 

Sous la pression des États-Unis, le Conseil de sécurité des Nations unies, le 27 juin 1950, juste avant la chute de Séoul, crée une force pour « protéger » le Sud, composée de 23 pays. Ils fournissent 341 000 soldats dont 3 421 français qui auront 287 tués, 1 350 blessés, 12 prisonniers, 7 disparus. On trouve aussi la Thaïlande, le Sud-Vietnam, la Turquie, etc. La plupart des combats, cependant, étaient menés par l’armée américaine. À la fin du mois d’août 1950 ils ne contrôlent plus que 1/10e du territoire de la Corée du Sud, autour de la ville de Pusan (orthographiée parfois Busan).

 

Mais les Américains, commandés par le général MacArthur, contre-attaquent et encerclent le gros de l’armée du Nord et avancent vers le nord pour réunifier la Corée. Le 25 septembre 1950 Séoul était reprise. Le 38e parallèle est franchi le 1er octobre, les armées américaines approchent du fleuve Yalou, frontière avec la Chine.

 

Les Soviétiques fournissent alors un appui aérien à la Corée du Nord. De leur côté, les Chinois envoient 1,7 million d’hommes. Il ne s’agit pas officiellement de troupes régulières mais, comme ils l’appellent, de « l’Armée des volontaires du Peuple Chinois ». Le 25 octobre elle éliminait ce qu’il restait de l’armée du Sud et expulsait les Américains de Corée du Nord. Le 21 janvier 1951 Séoul est reprise, qui est reconquise par les Américains en mars. Le front se stabilise autour du 38e parallèle.

 

MacArthur avait demandé à son gouvernement 50 bombes nucléaires pour arrêter les Chinois. Il a été heureusement remplacé par le général Ridgway qui renonce à l’usage nucléaire. Dans les deux années qui suivent, l’armée de l’Air américaine va mener des bombardements massifs. Une partie vise à détruire la capacité militaire chinoise et nord-coréenne. Mais la grosse partie est utilisée en tapis de bombes pour détruire la Corée du Nord. Environ 635 000 tonnes d’explosifs et d’armes chimiques sont larguées, ce sont des crimes de guerre. C’est bien davantage que ce qui a été largué sur les Japonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Les dégâts infligés aux villes nord-coréennes sont plus importants que ceux infligés aux villes allemandes. La capitale Pyongyang est rasée, il ne reste plus qu’un seul bâtiment encore debout. On estime le nombre de tués entre 20% et 33% de la population nord-coréenne. Par comparaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, la Chine a perdu 1,89% de sa population, la France 1,35%, les Britanniques moins de 1%, les États-Unis 0,33%. Au total, entre 8 et 9 millions de Nord-Coréens ont été tués. Le général américain LeMay avait en effet expliqué qu’il fallait « les bombarder pour les ramener à l’âge de la pierre ». Les seuls survivants sont ceux qui ont pu se réfugier dans des grottes et des tunnels.

 

Un cessez-le feu sera négocié le 27 juillet 1953. L’accord porte sur la création de deux Corées séparées par une zone démilitarisée tracée essentiellement sur le 38e parallèle. En revanche, les frontières maritimes n’ont pu être délimitées, et la zone est restée le théâtre d’affrontements sporadiques réguliers. Ensuite, selon l’article 13 (d) de cet accord, aucune nouvelle arme autre que leur remplacement ne sera introduite dans la péninsule. Cela signifie que les armes nucléaires sont interdites. Toutefois, en 1953, la paix n’a pas été signée, l’accord n’est qu’un cessez-le-feu qui est un pacte de non-agression. Les deux pays sont encore officiellement et juridiquement en guerre aujourd'hui. Il y a en réalité trois Corées si on ajoute les bases américaines, car cette armée contrôle le gouvernement sud-coréen et peut même le remplacer en cas de besoin, et finance 50% du budget de l’État.

 

[À SUIVRE - VOIR LA 3ème PARTIE]

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1 novembre 2017 3 01 /11 /novembre /2017 18:29

http://www.pardem.org/actualite/en-bref/759-reconnaitre-le-fait-nucleaire-nord-coreen

 

Par Jacques Nikonoff, président du Parti de la démondialisation

 

Le 31 octobre 2017.

 

0 nucleaireNord coreen 

 

De graves menaces pèsent sur la paix mondiale du fait des provocations du président américain à l’égard de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), appelée Corée du Nord ou pays du Matin calme pour l’ensemble de la Corée.

La soupe médiatique dans laquelle nous baignons, faite de mensonges, manipulations, incompétence, inculture, idées-reçues, parti-pris, nécessite de faire quelques rappels historiques pour sortir de cette bouillie. On raconte en effet n’importe quoi sur la crise coréenne, à gauche comme à droite. C’est Le Monde, haut la main, qui remporte le pompon. Dans son édition du 3 octobre 2017 il titre « L’OTAN face à la menace nord-coréenne ». Mais en quoi la Corée du Nord, du fin fond de l’Asie, menace-t-elle l’OTAN dont la vocation est l’Europe ?

 

On présente systématiquement les dirigeants Nord-Coréens comme « cinglés ». Certes, ce régime ne saurait, pour nous Européens, constituer un modèle. Mais c’est une erreur grossière d’accréditer la thèse de la folie de Kim Jong-un et des dirigeants nord-coréens. Car la réalité est très différente de cette image d’Épinal : ils mènent au contraire une politique parfaitement rationnelle, fondée sur la raison d’État : préserver leur souveraineté et leur sécurité. Il faut donc appréhender cette logique si l’on veut agir utilement pour la paix et ne pas se faire embarquer dans les délires du président Trump.

 

On nous parle des « provocations » de la Corée du Nord. Mais ce pays n’est pas une puissance provocatrice. Ce n’est pas elle qui a des bases militaires près de la frontière des États-Unis et qui y organise des manœuvres, ou qui possède des armes nucléaires depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle n’exerce son hégémonie sur aucun autre pays du monde. Elle n’a envahi aucun autre pays.

 

Les enjeux sont immenses. Si la crise se poursuivait et s’aggravait, elle pourrait déboucher sur un échange nucléaire. Celui-ci aurait des conséquences tragiques sur une grande partie du monde, y compris les États-Unis. La Corée du Nord occupe en effet une position stratégique aux frontières de la Chine, de la Russie et du Japon.

 

Que faire pour éviter cela ? Telle est la question que toutes les personnes responsables doivent se poser. La compréhension de la crise actuelle est impossible sans la prise en compte des éléments clés de l’histoire de la Corée. Un paradoxe surgit : la paix passe désormais par la reconnaissance du fait nucléaire nord-coréen.

 

 

Éléments d’histoire de la Corée avant la Seconde Guerre mondiale

 

Durant la plus grande partie de son histoire, la Corée s’est considérée comme l’élève de la Chine, lui empruntant même sa méthode d’écriture. A contrario, le Japon est l’ennemi héréditaire. Il a envahi la Corée en 1592 et à plusieurs reprises depuis. En particulier à partir de 1910, où la Corée a été annexée par ce pays. Le Japon en a exploité les ressources, notamment minières, a déculturé les habitants en imposant par exemple aux enfants l’apprentissage du japonais à la place du coréen. Beaucoup de Coréens fuient alors les Japonais et se réfugient en Mandchourie, influencée à l’époque par la Russie.

 

Kim Il-sung, le grand-père du dirigeant actuel Kim Jong-un, participe à la résistance et à la guérilla antijaponaise. Il est de formation chrétienne protestante. À 19 ans, en 1933, il rejoint le Parti communiste chinois et devient membre de son groupe de combat mandchou. Il incorpore ensuite l’armée soviétique dans laquelle il sert comme capitaine jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il sera chef du Parti communiste et Premier ministre de la Corée du Nord de 1948 à 1972, et président de 1975 à sa mort en 1994. Son fils Kim Jong-il le remplacera en 1994 jusqu’à sa mort en 2011, puis son petit-fils Kim Jong-un a pris le relais jusqu’à présent.

 

[À SUIVRE - VOIR LA 2ème PARTIE]
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